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Luthier, le rêve de Baptiste Nativi

Installé depuis deux ans dans son atelier, situé en contrebas de la maison familiale, route des Sanguinaires à Ajaccio, Baptiste Nativi vit sa passion pour la lutherie.
Métier-passion
Luthier, le rêve de Baptiste Nativi

Installé depuis deux ans dans son atelier, situé en contrebas de la maison familiale, route des Sanguinaires à Ajaccio, Baptiste Nativi vit sa passion pour la lutherie. Il a tout particulièrement choisi les instruments à cordes pincées avec une réelle prédisposition pour la guitare…

Difficile, quand vous pratiquez la guitare depuis votre enfance, que votre père a toujours eu un goût prononcé pour le bois et que votre mère pratique le piano, de ne pas, à un moment donné de votre vie réunir l’ensemble. À vingt-cinq ans, Baptiste Nativi a fait ce choix, fruit d’un long parcours. Une vocation qui s’est dessinée naturellement au fil du temps.
Le jeune homme a grandi avec sa famille à Paris avant de rentrer en Corse. On pourrait dire de la musique, qu’elle l’a toujours bercé. « Ma mère joue du piano, explique-t-il, et je pratique la guitare depuis tout jeune avec six années de conservatoire à Paris et Ajaccio. Cet instrument ne me quitte jamais. » Le destin est en route. Il lui reste à faire son chemin. @
À 15 ans, Baptiste décide de donner une autre voie à son parcours scolaire et intègre une filière d’art appliqué à Marseille. Très manuel, il a travaillé le bois avec son père ancien menuisier (aujourd’hui avocat). « J’ai baigné dans ce monde, rajoute-t-il, mon père m’a donné ce goût pour le travail du bois et j’ai longtemps utilisé une râpe, un rabot, un ciseau ou un tournevis. Le métier de luthier m’a toujours fasciné de par son côté mystique. J’ai eu une première approche lors d’un stage dans un atelier fabriquant des archets… »

Une première guitare fabriquée à 18 ans

Son bac (arts appliqués bien sûr) en poche, Baptiste travaille quelques temps avec son oncle Mario Sepulcre. « J’ai appris quelques facettes de la technique de la fresque à l’ancienne. Une belle expérience. » Puis il fabrique sa première guitare avec un manche en bois et une grande boîte de conserve. « Un véritable déclic ! J’ai acheté du bois et fabriqué une guitare. La lutherie, c’est de la menuiserie appliquée, il y a un aspect romantique peu connu mais épanouissant. C’est une démarche de musicien plus qu’un métier. »
Pas vraiment profane pour ce qui est du travail du bois et pratiquant la guitare depuis son enfance, le jeune homme réunit ces deux aspects. « J’ai su, à ce moment, que je voulais être luthier. J’ai appris le métier à Marseille avec Olivier Chaix, je commandais du bois et je fabriquais des guitares chaque fois que je rentrais en Corse et dès mon retour à Ajaccio en 2018, je m’y suis mis. »

Le luthier a aménagé le rez-de-chaussée de la maison familiale en atelier. Ici, la réparation, là, le montage, plus loin le montage. Au fond, l’atelier dédié au bois brut. Baptiste Nativi a opté pour les cordes pincées (guitare, banjo, mandoline, ciarango, yukulélé, cetera). « Un choix qui dessiné naturellement surtout de par ma passion pour la guitare. Les approches son différentes avec les autres instruments à corde, il est important de ne pas s’éparpiller. Je me suis appuyé sur des plans élaborés par des luthiers renommés tels qu’ Antonio de Torres. Avant d’inventer, il faut comprendre, apprendre et digérer ce qui a été fait. »

Pour l’heure, le jeune ajaccien est satisfait de ses débuts. « J’ai déjà une clientèle, le retour est bon. Le retour à ces métiers manuels est une bonne chose. La personne veut l’instrument de ses rêves, le luthier doit s’en approcher le plus possible. »

Le rêve de Baptiste Nativi, lui, prend forme…
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