1er défi de l'année : la sobriété
Le mois de janvier marque le retour du Dry January, un défi de sobriété qui invite à s'abstenir d'alcool pendant 31 jours. Cette initiative, née au Royaume-Uni, gagne en popularité sur tout le territoire offrant l'occasion de réfléchir à sa consommation
1er défi de l’année : la sobriété
Le mois de janvier marque le retour du Dry January, un défi de sobriété qui invite à s'abstenir d'alcool pendant 31 jours. Cette initiative, née au Royaume-Uni, gagne en popularité sur tout le territoire offrant l'occasion de réfléchir à sa consommation d'alcool, surtout après les excès des fêtes.
Alcoolisme : état des lieux
L'alcoolisme reste un problème de santé publique majeur en France. Environ 41 000 décès par an sont attribués à la consommation d'alcool, selon Santé publique France. La Corse fait face à des défis particuliers, la consommation d'alcool y est particulièrement élevée, avec une moyenne de 13,2 litres d'alcool pur par habitant en 2020, surpassant la moyenne nationale de 11,7 litres. Les passages aux urgences liés à l'alcool représentent 0,82 % de l'ensemble des passages en Corse, ce qui est inférieur à la moyenne nationale de 1,38 %. En termes de mortalité, les taux standardisés pour les principales pathologies directement liées à l'alcool sont de 6,1 chez les femmes et de 36,8 chez les hommes pour 100 000 personnes-années, ces chiffres étant plus de 20 % inférieurs aux taux nationaux. Les taux de mortalité liés à l'alcoolvarient selon les départements, avec 33,5 décès pour 100 000 habitants en Haute-Corse et 40,5 en Corse-du-Sud chez les hommes. Selon l'enquête Escapad, 94 % des jeunes de 17 ans en Corse ont expérimenté la consommation d'alcool, ce qui est le taux le plus élevé parmi les régions françaises. De plus, 21 % de ces jeunes rapportent des alcoolisations ponctuelles importantes répétées, un chiffre également parmi les plus élevés en France. Cette précocité est préoccupante. L'alcool est souvent perçu comme un élément festif et social incontournable. Pourtant, ses effets néfastes sur la santé sont bien réels. L'addiction à l'alcool reste souvent cachée, notamment en milieu professionnel. L'alcool est responsable de 10 à 20 % des accidents du travail. Les idées reçues persistent : beaucoup pensent que l'alcool est indispensable pour s'amuser ou socialiser. Pourtant, l'addiction à l'alcool peut être cachée, touchant des personnes qui ne semblent pas en souffrir.
31 jours de pause
Une étude révèle que 71 % des Français connaissent le Dry January, mais seulement 19 % l'ont déjà tenté. En 2024, 4,5 millions de Français y ont participé. Le « Dry January » a été lancé au Royaume-Uni en 2013. Il encourage les participants à ne pas consommer d'alcool durant tout le mois de janvier. Ce défi permet de prendre conscience de sa consommation et de ses habitudes. Les bénéfices sont nombreux : amélioration du sommeil, augmentation de l'énergie et réduction du stress. Une étude de l'Université de Sussex a révélé que 71 % des participants dormaient mieux, 58 % perdaient du poids, et 54 % constataient une amélioration de leur peau, sans oublier les économies d’argent réalisées pour 88 % d’entre eux. D'autres avantages incluent une meilleure concentration, une baisse de la tension artérielle et une réduction des risques de maladies vasculaires et cancéreuses. De plus, une étude a montré que près de deux tiers des participants continuent à réduire leur consommation d'alcool après le défi. Pour réussir le défi, il est recommandé de remplacer l'alcool par des mocktails, d'éloigner les tentations, de chercher du soutien et de pratiquer une activité physique.
Les impacts sociétaux
Contrairement au mois sans tabac de novembre, l’État ne soutient pas officiellement cette opération, même si la lutte contre l’alcoolisme reste dans ses prérogatives. Cette lutte est d’ailleurs passée par le cadre législatif, avec la loi Évin qui impose la mention « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé » pour toute communication de boisson alcoolisée. Le succès du Dry January a contribué à l'essor des boissons sans alcool. En France, 31 % des participants consomment déjà des alternatives non alcoolisées. En Corse, cette tendance commence également à se faire sentir, avec une augmentation de 15 % des ventes de boissons sans alcool en 2022. Ce défi permet de repenser la stigmatisation des personnes qui choisissent de ne pas boire. Cependant, la pression sociale et les lobbys de l'alcool demeurent des obstacles à une consommation plus responsable. Les injonctions de sobriété peuvent parfois être mal perçues, mais elles ouvrent un débat nécessaire sur notre rapport à l'alcool. Au-delà du défi, le Dry January est l’occasion de contribuer à un changement de mentalité autour de la consommation d'alcool.
Maria Mariana
Photo : Maria Mariana
Le mois de janvier marque le retour du Dry January, un défi de sobriété qui invite à s'abstenir d'alcool pendant 31 jours. Cette initiative, née au Royaume-Uni, gagne en popularité sur tout le territoire offrant l'occasion de réfléchir à sa consommation d'alcool, surtout après les excès des fêtes.
Alcoolisme : état des lieux
L'alcoolisme reste un problème de santé publique majeur en France. Environ 41 000 décès par an sont attribués à la consommation d'alcool, selon Santé publique France. La Corse fait face à des défis particuliers, la consommation d'alcool y est particulièrement élevée, avec une moyenne de 13,2 litres d'alcool pur par habitant en 2020, surpassant la moyenne nationale de 11,7 litres. Les passages aux urgences liés à l'alcool représentent 0,82 % de l'ensemble des passages en Corse, ce qui est inférieur à la moyenne nationale de 1,38 %. En termes de mortalité, les taux standardisés pour les principales pathologies directement liées à l'alcool sont de 6,1 chez les femmes et de 36,8 chez les hommes pour 100 000 personnes-années, ces chiffres étant plus de 20 % inférieurs aux taux nationaux. Les taux de mortalité liés à l'alcoolvarient selon les départements, avec 33,5 décès pour 100 000 habitants en Haute-Corse et 40,5 en Corse-du-Sud chez les hommes. Selon l'enquête Escapad, 94 % des jeunes de 17 ans en Corse ont expérimenté la consommation d'alcool, ce qui est le taux le plus élevé parmi les régions françaises. De plus, 21 % de ces jeunes rapportent des alcoolisations ponctuelles importantes répétées, un chiffre également parmi les plus élevés en France. Cette précocité est préoccupante. L'alcool est souvent perçu comme un élément festif et social incontournable. Pourtant, ses effets néfastes sur la santé sont bien réels. L'addiction à l'alcool reste souvent cachée, notamment en milieu professionnel. L'alcool est responsable de 10 à 20 % des accidents du travail. Les idées reçues persistent : beaucoup pensent que l'alcool est indispensable pour s'amuser ou socialiser. Pourtant, l'addiction à l'alcool peut être cachée, touchant des personnes qui ne semblent pas en souffrir.
31 jours de pause
Une étude révèle que 71 % des Français connaissent le Dry January, mais seulement 19 % l'ont déjà tenté. En 2024, 4,5 millions de Français y ont participé. Le « Dry January » a été lancé au Royaume-Uni en 2013. Il encourage les participants à ne pas consommer d'alcool durant tout le mois de janvier. Ce défi permet de prendre conscience de sa consommation et de ses habitudes. Les bénéfices sont nombreux : amélioration du sommeil, augmentation de l'énergie et réduction du stress. Une étude de l'Université de Sussex a révélé que 71 % des participants dormaient mieux, 58 % perdaient du poids, et 54 % constataient une amélioration de leur peau, sans oublier les économies d’argent réalisées pour 88 % d’entre eux. D'autres avantages incluent une meilleure concentration, une baisse de la tension artérielle et une réduction des risques de maladies vasculaires et cancéreuses. De plus, une étude a montré que près de deux tiers des participants continuent à réduire leur consommation d'alcool après le défi. Pour réussir le défi, il est recommandé de remplacer l'alcool par des mocktails, d'éloigner les tentations, de chercher du soutien et de pratiquer une activité physique.
Les impacts sociétaux
Contrairement au mois sans tabac de novembre, l’État ne soutient pas officiellement cette opération, même si la lutte contre l’alcoolisme reste dans ses prérogatives. Cette lutte est d’ailleurs passée par le cadre législatif, avec la loi Évin qui impose la mention « L’abus d’alcool est dangereux pour la santé » pour toute communication de boisson alcoolisée. Le succès du Dry January a contribué à l'essor des boissons sans alcool. En France, 31 % des participants consomment déjà des alternatives non alcoolisées. En Corse, cette tendance commence également à se faire sentir, avec une augmentation de 15 % des ventes de boissons sans alcool en 2022. Ce défi permet de repenser la stigmatisation des personnes qui choisissent de ne pas boire. Cependant, la pression sociale et les lobbys de l'alcool demeurent des obstacles à une consommation plus responsable. Les injonctions de sobriété peuvent parfois être mal perçues, mais elles ouvrent un débat nécessaire sur notre rapport à l'alcool. Au-delà du défi, le Dry January est l’occasion de contribuer à un changement de mentalité autour de la consommation d'alcool.
Maria Mariana
Photo : Maria Mariana