• Le doyen de la presse Européenne

I puttachji di Carl' Antò

i Puttachji de la semaine
Demander l’aval

Lors de la récente présentation au conseil municipal de la mouture finale du PLU de Bastia (Plan Local d'Urbanisme), le fonctionnaire aux commandes de la Direction de l'Urbanisme et de la Planification de la ville a reproché à la presse « 13 articles à charge » contre ledit PLU et de n’avoir pas assez traité le déroulement de l’enquête public. Qu’on se le dise, désormais, avant de publier tout article relatif à l’urbanisme qui concernera la ville de Bastia, prière de demander l’aval du distingué fonctionnaire.


C’est la faute à

Dernièrement, le président de l'OTC (Office des Transports de la Corse) a invoqué les mutations climatiques pour expliquer l’état dégradé du réseau routier. Après « C’est la faute à l’État », « C’est la faute aux clans », « C’est la faute à Baggioni », « C’est la faute à Santini » et « C’est la faute à Giacobbi», voici venir « C’est la faute à Saint Médard » (saint patron de la météo car censé faire la pluie et le beau temps). Bientôt sera sans doute incriminé Saint Fiacre (saint patron des jardiniers, pépiniéristes, horticulteurs et autres amis de la nature) pour expliquer le foisonnement d’herbes folles au bord des routes.


Un éminent sociologue

Core in Fronte tient actuellement des « réunions stratégiques dans toute la Corse » pour « échanger sur les enjeux de la Corse » et prêcher « l’union patriotique ». Lors de la réunion dans la Cité impériale, un responsable local du parti de Paul-Félix Benedetti a affirmé que les membres de la majorité municipale ajacienne sont « nés français, vivent à la française et délitent la société ajaccienne ». Un éminent sociologue a parlé.


Assurément matière à crédibiliser

Dernièrement, sur le site d’enfouissement de déchets de Vighjaneddu, probablement fragilisée par l’action des éléments, la bâche d’un stockage d'eau situé sur le haut d'un talus a brusquement cédé et son contenu, en dévalant la pente, a provoqué une érosion qui a mis au jour des déchets enfouis depuis plusieurs années. Une partie de ceux-ci a alors été entraînée par l’eau dans le lit d’un ruisseau situé en contrebas et se jetant dans le fleuve Rizzanese. Voilà assurément matière à crédibiliser la parole se voulant rassurante des promoteurs de la création d’un site d’enfouissement en surplomb du Tavignanu, qui assurent qu’aucun déversement de déchets ou épanchement de lixiviats dans le fleuve ne sera possible.
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