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Divorce avec un SFR devenu insatiable

Corse GSM et SFR 25 ans d'entente jusqu'à l'arrivée d'ALTICE EUROPE
DIVORCE AVEC UN SFR DEVENU INSATIABLE

Corse GSM et SFR 25 ans d’entente cordiale depuis 1995, Corse GSM SOCODI ayant été créée en 1994. 25 ans… une partie de vie…. Jusqu’à l’arrivée d’ALTICE EUROPE. Les efforts, les prouesses de l’équipe de Corse GSM (SOCODI), unique distributeur pour la région Corse durant plus de deux décennies tout a été balayé par un courrier du 17 janvier 2019.
Dans cette missive, l’opérateur indiquait en substance au président M. Antonini ne pas poursuivre sa collaboration avec l’entreprise corse. Par « charité chrétienne » sans doute, SFR était disposé à proroger le terme du contrat jusqu’au 31 décembre 2020, date à laquelle le dit contrat ne serait pas renouvelé, faisant fi de la presque centaine d’employés qui allait se retrouver au chômage. Non seulement ça n’est pas fairplay, mais de plus c’est infâme et lâche comme attitude.

STRATEGIE COMMERCIALE, FRIC ET FRICTIONS


En cause dans cette rupture selon Louis Antonini, la nouvelle stratégie commerciale mise en place par l’opérateur lors de son rachat en 2014 par le groupe ALTICE EUROPE dirigé par le milliardaire Patrick Drahi. Depuis la reprise par Messieurs Drahi, Weill et Peirera SFR n’avait de cesse de réduire les rémunérations, de contraindre la façon de travailler pour tous, forcer Corse GSM à s’endetter et surtout réduire la durée des contrats de distribution. Louis Antonini avec ses 25 ans de collaboration et 15 millions de C.A. annuel n’allait certes pas jeter l’éponge aussi facilement qu’auraient pu le penser les nouveaux dirigeants de SFR. Corse GSM étant tout de même le plus gros distributeur de France tous opérateurs confondus.

A plusieurs reprises, Louis Antonini avait saisi la Collectivié de Corse et lancé un appel au président du Conseil exécutif Gilles Siméoni.

Pour sa part, le Conseil exécutif avait demandé une communication publique d’ALTICE EUROPE rappelant que ça n’était pas son rôle, ni sa vocation de s’immiscer dans les relations contractuelles entre deux entreprises privées, mais que la question sociale, humaine et la préservation des emplois étaient des enjeux prioritaires et essentiels de la politique mise en œuvre par le Conseil exécutif de Corse. Gilles Simeoni pour sa part a rappelé que l’une des filiales ALTICE France était délégataire de la DSP pour l’exploitation très haut débit de Corse. Malgré la demande de son partenaire, SFR n’a pas voulu procéder au reclassement des 80 salariés de la société.
En foi de quoi, le PDG de SOCODI Corse GSM a pris « le taureau par les cornes » et s’est lancé en opérateur mobile virtuel (MVNO) sur le réseau Orange. Cette opération réalisée avec succès durant le premier confinement entre mars et juin 2020, fut un tour de force au vue des conditions commerciales, sanitaires et des blocages.
L’objectif étant que le « fil rouge » soit en Corse : concept des forfaits, facturation, service clients. Faire en sorte que les clients puissent avoir des référents sur le sol corse. Que lors d’un appel ils ne se retrouvent pas en communication avec un interlocuteur à des milliers de km de l’île. Ainsi que le dit M. Antonini, nous sommes éloignés du continent, à la merci d’une grève chez nous ou à l’extérieur, des intempéries, et nous nous devons de nous préserver et préserver nos clients. Nous ne pouvons nous permettre des manquements, il y a une économie dans cette île.

Des usagers vivent dans des endroits éloignés des villes, sont quelques fois âgées et ont un besoin vital de communication, nous ne pouvons faillir à notre service. C’est pourquoi le stock de Corse GSM est au complet pour longtemps, que l’on se rassure il n’y aura pas de black out. Nous nous sommes lancés un défi, nous nous devons de le gagner.

Bref, une entreprise de proximité bien huilée et nustrale, prête à se battre contre tous les consortiums et trusts de part et d’autres et qui veut laisser ses revenus en Corse. Aujourd’hui, SOCODI a reclassé la totalité des salariés et procédé à une quinzaine d’embauches complémentaires. Pour son lancement Corse GSM a proposé des forfaits accompagnés d’offres très sympathiques qui ont emballé les consommateurs. Ces offres étaient ouvertes à tous, corses et continentaux. Actuellement des abonnements s’effectuent aussi depuis le continent.

Au niveau local M. Antonini regrette le manque d’aide et attend toujours le rendez-vous avec Gilles Siméoni. Les aides qu’il a obtenues lui viennent de sa banque et d’investisseurs privés. Du côté de SFR par contre, les tarifs ont doublé, no comment...
Beaucoup de clients se plaignent de l’opérateur et sur les ondes en plus :
- « des démarcheurs sont venus toquer à notre porte pour avoir la fibre, ça fait des mois que nous l’attendons, nous avons téléphoné on nous balance de services en services depuis l’étranger ou on nous raccroche au nez »
- « la ligne est en dérangement, nous avons eu un collaborateur SFR au Portugal et depuis nous attendons cela fait six mois »... et comme ça il y en a des tas. Les présentateurs radios ont bien du mérite d’écouter toutes ces jérémiades, mais il faut être « humain » avant tout et ils ont raison d’essayer d’aider toutes ces personnes qui sont un peu perdues dans ce flou communiquant. Sans parler des clients vulnérables qui sont contactés et auxquels «on» propose des cadeaux.

Évidemment les gens acceptent sans comprendre qu’ils sont réengagés commercialement avec SFR pour au moins un an. Cela s’appelle de l’escroquerie, ce sont pour le moins des méthodes de vente douteuses. C’est pourquoi, il faut se raccrocher à un interlocuteur local comme Corse GSM c’est l’assurance de la sérénité.

Toujours est-il que marcher à ce point « sur des cadavres » comme l’a fait ALTICE est pitoyable au XXIème siècle ça n’est pas une preuve d’avancée ni pour les employés, ni pour les clients. Ils se sont séparés de SOCODI parce que soi-disant ils ne présentaient plus les garanties, quelles garanties, les garanties de l’esclavage ? nous ne sommes plus au siècle dernier et la Corse n’est pas une république bananière. Que MM. Drahi et consorts le sachent, en France il y a des lois républicaines qui défendent les droits des salariés.

Ce n’est pas très joli, joli de jouer sur la perte d’emploi avec le chômage qui sévit et la pandémie qui en rajoute. Le culot de SFR c’est qu’ils ont bien l’intention de rester en Corse. Ben ! voyons, le potentiel est excellent, on ne va pas laisser « un portefeuille » comme celui-là. Ils n’ont même pas honte de croiser un jour dans la rue un de ces licenciés dont ils n’ont plus voulu et qu’ils ont « jeté » comme on jette un papier à la poubelle.
En terme « pop » ça s’appelle « ne pas avoir de figure ».

Pour ce faire, ALTICE a noué un partenariat avec un autre distributeur… qui serait concepteur de menuiseries dans la zone industrielle de Tragone. Nous sommes loin de la téléphonie mobile, des portables et de la communication. Mais c’est sans doute une fenêtre ouverte……
Aujourd’hui, n’importe qui fait n’importe quoi….
On peut gagner de l’argent sans écraser ceux qui travaillent autour. Évidemment, quand on a un citron on le presse jusqu’au bout…. Pourquoi s’en priver…. C’est ce que certains ont eu tendance à penser.

Tél : Furiani 0495305361 -
Site : corsegsm.com
D. Campinchi
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