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Festival des arts confinés, acte II

Le Festival des arts confinés a fait son retour le 1er novembre
Festival des arts confinés, acte II
Manifestation initiée lors du premier confinement de mars, le Festival des arts confinés a fait son retour le 1er novembre. À l’origine du projet, l’artiste expérimental Arno « Nano » Méthivier s’est retiré au Lazaret Ollandini, à Ajaccio.


Quoi de mieux qu’un lazaret pour se mettre en quarantaine ? Sauf que celle d’Arnaud « Nano » Méthivier revêt un caractère avant tout artistique. À l’origine de la création du Festival des arts confinés en mars dernier avec Pierre-Marie PEM Braye-Weppe, l’artiste expérimental a choisi d’investir ce haut lieu de la culture ajaccienne et insulaire pour la seconde édition de cette manifestation ayant débuté au moment du reconfinement. Un événement présenté ainsi par les deux curateurs du projet : « Il s’agit de continuer spontanément à "cultiver, enrichir, éduquer, transmettre, questionner", accompagnés de nos instruments de musique, de nos crayons, de nos corps, de notre patrimoine littéraire, de nos papiers de nos caméras et micros.» Chaque soir à 19 heures, des artistes de toute la France proposent leurs créations inédites à retrouver sur le site agora-off.com.


Double mission et projet

Pour cet acte II, Arnaud « Nano » Méthivier a donc choisi de se confiner depuis le 30 octobre au Lazaret Ollandini, « un musée et un lieu culturel vivant », dixit l’artiste qui qualifie son hôte, François Ollandini (fait commandeur des Arts et des Lettres en 2010), « de facilitateur de culture ».

Pour « Nano », ce « confinement volontaire » a une double mission : tout d’abord, « l’organisation, la codirection artistique et la curation de ce deuxième volet du Festival des arts confinés ». Pour l’occasion, le lazaret accueille le siège physique de Agora-Off – Espace culturel. Le second objectif est « la mise en musique originale des sculptures de Marc Petit Sculpteur présentes à l’intérieur du Lazaret Ollandni, Musée Mac Petit ».

Parallèlement, un autre projet intitulé « 1 musée confiné = 1 artiste confiné », est également porté par « Nano » et son équipe. L’idée est simple : mettre à disposition complète toutes les salles d’un musée pour un créateur. « Je m’apprête à demander solennellement à Monsieur le Président de la République et au ministère de la culture de laisser la jouissance des musées et lieux de patrimoine aux créateurs artistiques le temps du confinement avec un créateur par musée ou lieu de patrimoine. »


« La création s’invente tout le temps »

Au cours de son séjour au lazaret qui prendra fin à la sortie du confinement, « Nano » en a aussi profité pour présenter un extrait de son album La Marche de la Reine et faire un retour en images sur le dernier Festival Poetik Park. Autant de projets chers à ce « colporteur de culture » toujours en mouvement, dont l’imagination ne tourne jamais au ralenti. Surtout pas en période de crise sanitaire. « Ces événements sont une opportunité de créer de nouvelles formes artistiques, de nouvelles temporalités, de nouvelles considérations pour le public. C’est une chance pour l’émotion artistique. » Raison de plus pour que les musées et autres lieux de patrimoine ne soient pas totalement fermés : « ils pourraient profiter aux créateurs contemporains afin de se nourrir du travail passés des créateurs anciens et profiter d’une immersion privilégiée dans tel lieu de culture. Les musées deviendraient des lieux de recherche fondamentale. » « Nano » en veut pour preuve sa propre immersion actuelle au Lazaret Ollandni : « Je peux témoigner qu’un séjour long dans un musée enrichit et renforce mon imaginaire, ma créativité, ma motivation. » Une manière aussi de rappeler que, pour lui et les autres artistes qui l’entourent, « la création ne s’arrête jamais ». « Elle n’est jamais en arrêt maladie, en vacances, en RTT, en week-end ou confinée. Elle s’invente tout le temps »…


*Festival des arts confinés

Chaque soir à 19 heures sur www.agora-off.com
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