A l'accorta cette semaine: eventi e fatti
A l'accorta cette semaine
EVENTI E FATTI
Portivechju :Pifanu n’est plus une périphérieDernièrement à Portivechju : inauguration de la Maison de Quartier de Pifanu. Autour de Jean-Christophe Angelini, le maire de la commune, et de membres du conseil municipal dont Emmanuelle Giraschi, adjointe en charge de la Santé et du Social, qui a beaucoup œuvré pour la réalisation de l’équipement, une nombreuse assistance : notamment le sous-préfet de Sartè, le conseiller de Corse Jean-Jacques Lucchini, les agents des services municipaux étant impliqués, des représentants du monde associatif, des habitants du quartier. Cette inauguration a représenté le point final d’un programme de transformation de Pifanu élaboré en concertation avec les habitants, qui a donné lieu à la création d’une médiathèque, à la rénovation de logements HLM, à la construction d’une école maternelle et à la requalification d’espaces publics. La municipalité souhaite que la Maison de Quartier devienne un lieu de rencontres, d’échanges, de convivialité et de solidarité, et contribue ainsi à compléter l’offre de service public élaborée dans le cadre du Contrat de Ville, qui prend en compte l’insertion, la santé, le logement, l’éducation et la culture. Jean-Christophe Angelini a rappelé combien la Maison de Quartier symbolisait un engagement fort devant contribuer à la consolidation d’un sentiment collectif d’appartenance à Portivechju : « Nous vivons un moment heureux de construction qui dit que nous redonnons à ce quartier, trop longtemps abandonné, ses lettres de noblesse. Ce moment dit aussi que Portivechju est un tout entre ses quartiers et ses villages. »C’est clair, Pifanu est désormais considéré et administré comme un quartier à part entière de Portivechju. Ont contribué au financement (1,148 M€) : État (6,62%) / Union Européenne (28,70 %) / Collectivité de Corse (39,84%) / Cità di Portivechju (24,83 %). Infoplus : https://tinyurl.com/y6wynszp
Crédit photo : Cità di Portivechju
San Martinu di Lota a un grand cœur
Beaucoup de monde, le 21 juillet dernier, à l’occasion de l'inauguration de « Chez Henri », un commerce multi-activités situé à San Martinu di Lota, au rez-de-chaussée de l’ancienne et imposante bâtisse San Martinu. Étant représentatif d’une volonté de revitaliser les hauts hameaux de la commune et ayant été élaboré et porté par un enfant d’un de ceux-ci (Canale), le projet de commerce multi-activités a été retenu et soutenu par la municipalité de San Martinu di Lota. La première magistrate Marie-Hélène Padovani et son équipe se sont totalement engagés car ils considèrent que la vie économique et démographique de San Martinu di Lota ne doit pas être limitée aux hameaux littoraux (Petranera, Grisgione), que le cœur de la commune doit rester assez grand pour continuer à irriguer partout : « Nous célébrons non seulement l’ouverture d’un commerce, mais aussi une manière d’être ensemble » a d’ailleurs lancé Marie-Hélène Padovani, au début de l’allocution qu’elle a prononcée en présence de 200 habitants et de plusieurs personnalités dont celles qui représentaient les collectivités ayant contribué au financement du projet : le préfet de Haute-Corse, le président du Conseil exécutif de Corse, le président de la Communauté d’Agglomération de Bastia (la réalisation du projet a été permise par l’acquisition de la bâtisse San Martino par l’Office foncier de Corse et 650 000 € de travaux financés à 50 % par l’État, 20 % par la Communauté d’Agglomération de Bastia et 30 % par la commune de San Martinu di Lota). « Chez Henri » il sera quotidiennement possible d’acheter de la production locale alimentaire ou artisanale, de l’épicerie, du pain et le journal, de converser ou « faire une belote » autour d’un café, de consommer de la cuisine familiale ou « nustrale » le week-end, ainsi que, tous les jours durant l‘été, des grillades au feu de bois et des salades.
Crédit photo : Commune de San Martinu di Lota
Merci Monsieur Thierry
Alors que le navire ACA est administré depuis des mois par des armateurs dont il est difficile de comprendre l’action et confronté à une mer démontée par les dépressions endettement, DNCG et incertitude concernant les droits TV, un capitaine le maintient à flot : Thierry Debès. La saison dernière, sans diplôme d’entraîneur et avec un effectif modeste, il a été l’artisan du maintien de l’ACA en Ligue 2, à l’issue d’un parcours de son affectif en seconde partie de championnat, comparable à celui d’une équipe jouant la montée en Ligue 1. Depuis des semaines, alors que l’ACA semble plus proche de toutes les relégations que d’une validation de maintien en Ligue 2, Thierry Debès ne lâche pas la barre et continue de mobiliser et tenter de motiver un équipage qui, chaque semaine, perd un marin expérimenté et ne sera bientôt plus composé que de mousses et de quelques vieux quartiers-maîtres. Merci Monsieur Thierry.
Une indépendance qui dérange ?
Média associatif créé en 2023 à Bastia, usant des formats numériques et des réseaux sociaux,, Corsica Mag est un acteur à part entière du paysage médiatique corse. L’indépendance éditoriale ainsi que le refus des influences économiques et politiques sont les valeurs cardinales de ce média administré et rédigé par des bénévoles, Plusieurs rédacteurs, photographes et dessinateurs, professionnels ou amateurs, participent régulièrement à la production de contenus. Corsica Mag s'emploie à fournir une information locale, indépendante, gratuite et engagée, profondément ancrée dans les réalités sociales, culturelles, économiques et environnementales de la Corse. En ce sens, il traite l’actualité concernant notamment : la crise du logement, la spéculation immobilière, la précarité, l’exode des jeunes pour trouver un emploi, la vie rurale, le développement durable, la culture et la langue corses, la religion, les traditions, la création artistique, la valorisation du patrimoine, le sport, l’accès à l’éducation, les transmissions intergénérationnelles, la défense de l'environnement, des paysages et de la biodiversité contre les projets destructeurs ou polluants, les grands enjeux politiques, la gestion publique locale, les mouvements sociaux, les mobilisations citoyennes, la question nationale corse. Corsica Mag, outre informer, donne la parole à ses lecteurs et aux citoyens, mettant ainsi en œuvre une ligne éditoriale ouverte, participative et plurielle. La page originelle Facebook de Corsica Mag a été supprimée par Méta suite à des signalements abusifs. Pour soutenir Corsica Mag, s’abonner à cette adresse https://www.facebook.com/profile.php?id=61578518739563
Elles vont refaire l’évènement
Le samedi 2 août, à 17h30, lors des Ghjurnate Internaziunale, un grand débat sera consacré à « la lutte du peuple corse pour le droit à la terre ». Il sera animé par l’ancien président de l’Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni. Sont annoncés : Jean-Baptiste Arena (président de la Chambre Agriculture), Pierre François Bellini (maire de Carbuccia), Francois-Xavier Ceccoli (député, maire de San Giuliano), Joseph Colombani (ancien président de la Chambre d’Agriculture 2B), Jean-Baptiste Filippi (maire de Moncale) , Jean Baptiste Luccioni (maire de Pietrosella), Jean-Charles Orsucci (maire de Bonifacio), Pierre Poli (maire d’Eccica Suarella), Pierre Savelli (maire de Bastia). Un grand moment en perspective. Les Ghjurnate vont renouer avec les époques où les grands débats concernant les sujets majeurs avaient lieu sous les chapiteaux de la Cuncolta et de Corsica Nazione. Les époques où les Ghjurnate étaient l’évènement politique de l’été.
Pourquoi n’a-t-il pas ?
Lors de la dernière session de l’Assemblée de Corse, en présentant le rapport exposant la méthode et le calendrier de la révision du Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Corse (PADDUC), Julien Paolini, le conseiller exécutif et président de l’Agence d’Aménagement durable et d’Urbanisme et d’Énergie de la Corse (AUE), a évoqué la question du foncier sans langue de bois, et a ainsi, en fond d’écran, reconnu les insuffisances de dix années de gestion nationaliste en matière de lutte contre la spéculation immobilière. Il a relevé : la flambée des prix du foncier et de l’immobilier ; la proportion de 50 % de résidences secondaires pour moins de 50 000 logements ; la conversion massive de ces résidences secondaires en meublés de tourisme qui a alimenté une concurrence déloyale avec le secteur de l’hôtellerie traditionnelle et raréfié l’offre à l’année pour les habitants ; l’autorisation de beaucoup de constructions souvent en contradiction totale avec les dispositions protectrices de la loi littoral et donc du Padduc ; l’exclusion de la majorité des Corses, notamment les jeunes et les ménages modestes, de l’accès au logement dans de nombreuses régions de l’île ; le caractère ni soutenable ni acceptable de la spéculation immobilière car il en découle une aggravation des inégalités sociales et aussi des inégalités territoriales. Et Julien Paolini a conclu : « Cette spéculation, c’est le terreau de la colère d’un peuple ». Une bonne partie de ces constats étant probablement connue ou au moins subodorée depuis longtemps, pourquoi, au moins, le Président du Conseil Exécutif n’a-t-il pas : primo, systématiquement engagé un recours contre tout document local d’urbanisme dès lors que la Collectivité de Corse avait constaté, à l’occasion de l’avis qu’elle émet en qualité de personne publique associée, que ce document contrevenait manifestement au PADDUC ou à tout autre délibération de la Collectivité de Corse ; deuxio, systématiquement demandé que soit opéré un contrôle et le cas échéant un recours contre tout permis de construire délivré sur des parcelles relevant de secteurs à enjeux stratégiques du PADDUC ?
Il épluche les comptes de Bastia
Frédéric Poletti, citoyen qui ne cache pas être un opposant, et qui épluche et analyse régulièrement les actes de gestion de la Ville de Bastia, a dernièrement expliqué comment il en était venu à demander l’annulation de la délibération approuvant les comptes financiers 2024. Selon lui, tout est parti d’une question simple : comment la Ville compte-t-elle financer le projet du théâtre municipal, opération dont dont le coût est à ce jour estimé à 42 M€ TTC ? Réponse, l’intéressé dit : avoir repéré une recette de 14,83 M€ imputée dans un compte intitulé « Régularisation de produits de cession » ; avoir découvert que cette recette était l’indemnité d’assurance perçue par la Ville de Bastia à la suite du sinistre ayant, il y a plusieurs années, affecté le cimetière d’Ondina ; avoir cerné que lesdits 14,83 M€ devraient être affectés à reconstruire les parties sinistrées du cimetière (investissement) ; avoir constaté que la municipalité a utilisé la somme pour « enjoliver» sa trésorerie, sans vote du conseil, sans traçabilité, sans transparence. Or affirme Frédéric Poletti, si l’on réaffecte les 14,83 M€ à la reconstruction des parties sinistrées du cimetière, il reste un solde non plus positif mais négatif (-3,65 M€) au titre du fonctionnement. Et l’intéressé de conclure : c’est pour cette raison que la Ville de Bastia a dû contracter, dès mai dernier, une ligne de crédit (emprunt) de 4 M€. Infoplus (analyse détaillée sur la page Facebook de Frédéric Poletti) : https://www.facebook.com/frederic.poletti1
Portivechju :Pifanu n’est plus une périphérieDernièrement à Portivechju : inauguration de la Maison de Quartier de Pifanu. Autour de Jean-Christophe Angelini, le maire de la commune, et de membres du conseil municipal dont Emmanuelle Giraschi, adjointe en charge de la Santé et du Social, qui a beaucoup œuvré pour la réalisation de l’équipement, une nombreuse assistance : notamment le sous-préfet de Sartè, le conseiller de Corse Jean-Jacques Lucchini, les agents des services municipaux étant impliqués, des représentants du monde associatif, des habitants du quartier. Cette inauguration a représenté le point final d’un programme de transformation de Pifanu élaboré en concertation avec les habitants, qui a donné lieu à la création d’une médiathèque, à la rénovation de logements HLM, à la construction d’une école maternelle et à la requalification d’espaces publics. La municipalité souhaite que la Maison de Quartier devienne un lieu de rencontres, d’échanges, de convivialité et de solidarité, et contribue ainsi à compléter l’offre de service public élaborée dans le cadre du Contrat de Ville, qui prend en compte l’insertion, la santé, le logement, l’éducation et la culture. Jean-Christophe Angelini a rappelé combien la Maison de Quartier symbolisait un engagement fort devant contribuer à la consolidation d’un sentiment collectif d’appartenance à Portivechju : « Nous vivons un moment heureux de construction qui dit que nous redonnons à ce quartier, trop longtemps abandonné, ses lettres de noblesse. Ce moment dit aussi que Portivechju est un tout entre ses quartiers et ses villages. »C’est clair, Pifanu est désormais considéré et administré comme un quartier à part entière de Portivechju. Ont contribué au financement (1,148 M€) : État (6,62%) / Union Européenne (28,70 %) / Collectivité de Corse (39,84%) / Cità di Portivechju (24,83 %). Infoplus : https://tinyurl.com/y6wynszp
Crédit photo : Cità di Portivechju
San Martinu di Lota a un grand cœur
Beaucoup de monde, le 21 juillet dernier, à l’occasion de l'inauguration de « Chez Henri », un commerce multi-activités situé à San Martinu di Lota, au rez-de-chaussée de l’ancienne et imposante bâtisse San Martinu. Étant représentatif d’une volonté de revitaliser les hauts hameaux de la commune et ayant été élaboré et porté par un enfant d’un de ceux-ci (Canale), le projet de commerce multi-activités a été retenu et soutenu par la municipalité de San Martinu di Lota. La première magistrate Marie-Hélène Padovani et son équipe se sont totalement engagés car ils considèrent que la vie économique et démographique de San Martinu di Lota ne doit pas être limitée aux hameaux littoraux (Petranera, Grisgione), que le cœur de la commune doit rester assez grand pour continuer à irriguer partout : « Nous célébrons non seulement l’ouverture d’un commerce, mais aussi une manière d’être ensemble » a d’ailleurs lancé Marie-Hélène Padovani, au début de l’allocution qu’elle a prononcée en présence de 200 habitants et de plusieurs personnalités dont celles qui représentaient les collectivités ayant contribué au financement du projet : le préfet de Haute-Corse, le président du Conseil exécutif de Corse, le président de la Communauté d’Agglomération de Bastia (la réalisation du projet a été permise par l’acquisition de la bâtisse San Martino par l’Office foncier de Corse et 650 000 € de travaux financés à 50 % par l’État, 20 % par la Communauté d’Agglomération de Bastia et 30 % par la commune de San Martinu di Lota). « Chez Henri » il sera quotidiennement possible d’acheter de la production locale alimentaire ou artisanale, de l’épicerie, du pain et le journal, de converser ou « faire une belote » autour d’un café, de consommer de la cuisine familiale ou « nustrale » le week-end, ainsi que, tous les jours durant l‘été, des grillades au feu de bois et des salades.
Crédit photo : Commune de San Martinu di Lota
Merci Monsieur Thierry
Alors que le navire ACA est administré depuis des mois par des armateurs dont il est difficile de comprendre l’action et confronté à une mer démontée par les dépressions endettement, DNCG et incertitude concernant les droits TV, un capitaine le maintient à flot : Thierry Debès. La saison dernière, sans diplôme d’entraîneur et avec un effectif modeste, il a été l’artisan du maintien de l’ACA en Ligue 2, à l’issue d’un parcours de son affectif en seconde partie de championnat, comparable à celui d’une équipe jouant la montée en Ligue 1. Depuis des semaines, alors que l’ACA semble plus proche de toutes les relégations que d’une validation de maintien en Ligue 2, Thierry Debès ne lâche pas la barre et continue de mobiliser et tenter de motiver un équipage qui, chaque semaine, perd un marin expérimenté et ne sera bientôt plus composé que de mousses et de quelques vieux quartiers-maîtres. Merci Monsieur Thierry.
Une indépendance qui dérange ?
Média associatif créé en 2023 à Bastia, usant des formats numériques et des réseaux sociaux,, Corsica Mag est un acteur à part entière du paysage médiatique corse. L’indépendance éditoriale ainsi que le refus des influences économiques et politiques sont les valeurs cardinales de ce média administré et rédigé par des bénévoles, Plusieurs rédacteurs, photographes et dessinateurs, professionnels ou amateurs, participent régulièrement à la production de contenus. Corsica Mag s'emploie à fournir une information locale, indépendante, gratuite et engagée, profondément ancrée dans les réalités sociales, culturelles, économiques et environnementales de la Corse. En ce sens, il traite l’actualité concernant notamment : la crise du logement, la spéculation immobilière, la précarité, l’exode des jeunes pour trouver un emploi, la vie rurale, le développement durable, la culture et la langue corses, la religion, les traditions, la création artistique, la valorisation du patrimoine, le sport, l’accès à l’éducation, les transmissions intergénérationnelles, la défense de l'environnement, des paysages et de la biodiversité contre les projets destructeurs ou polluants, les grands enjeux politiques, la gestion publique locale, les mouvements sociaux, les mobilisations citoyennes, la question nationale corse. Corsica Mag, outre informer, donne la parole à ses lecteurs et aux citoyens, mettant ainsi en œuvre une ligne éditoriale ouverte, participative et plurielle. La page originelle Facebook de Corsica Mag a été supprimée par Méta suite à des signalements abusifs. Pour soutenir Corsica Mag, s’abonner à cette adresse https://www.facebook.com/profile.php?id=61578518739563
Elles vont refaire l’évènement
Le samedi 2 août, à 17h30, lors des Ghjurnate Internaziunale, un grand débat sera consacré à « la lutte du peuple corse pour le droit à la terre ». Il sera animé par l’ancien président de l’Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni. Sont annoncés : Jean-Baptiste Arena (président de la Chambre Agriculture), Pierre François Bellini (maire de Carbuccia), Francois-Xavier Ceccoli (député, maire de San Giuliano), Joseph Colombani (ancien président de la Chambre d’Agriculture 2B), Jean-Baptiste Filippi (maire de Moncale) , Jean Baptiste Luccioni (maire de Pietrosella), Jean-Charles Orsucci (maire de Bonifacio), Pierre Poli (maire d’Eccica Suarella), Pierre Savelli (maire de Bastia). Un grand moment en perspective. Les Ghjurnate vont renouer avec les époques où les grands débats concernant les sujets majeurs avaient lieu sous les chapiteaux de la Cuncolta et de Corsica Nazione. Les époques où les Ghjurnate étaient l’évènement politique de l’été.
Pourquoi n’a-t-il pas ?
Lors de la dernière session de l’Assemblée de Corse, en présentant le rapport exposant la méthode et le calendrier de la révision du Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Corse (PADDUC), Julien Paolini, le conseiller exécutif et président de l’Agence d’Aménagement durable et d’Urbanisme et d’Énergie de la Corse (AUE), a évoqué la question du foncier sans langue de bois, et a ainsi, en fond d’écran, reconnu les insuffisances de dix années de gestion nationaliste en matière de lutte contre la spéculation immobilière. Il a relevé : la flambée des prix du foncier et de l’immobilier ; la proportion de 50 % de résidences secondaires pour moins de 50 000 logements ; la conversion massive de ces résidences secondaires en meublés de tourisme qui a alimenté une concurrence déloyale avec le secteur de l’hôtellerie traditionnelle et raréfié l’offre à l’année pour les habitants ; l’autorisation de beaucoup de constructions souvent en contradiction totale avec les dispositions protectrices de la loi littoral et donc du Padduc ; l’exclusion de la majorité des Corses, notamment les jeunes et les ménages modestes, de l’accès au logement dans de nombreuses régions de l’île ; le caractère ni soutenable ni acceptable de la spéculation immobilière car il en découle une aggravation des inégalités sociales et aussi des inégalités territoriales. Et Julien Paolini a conclu : « Cette spéculation, c’est le terreau de la colère d’un peuple ». Une bonne partie de ces constats étant probablement connue ou au moins subodorée depuis longtemps, pourquoi, au moins, le Président du Conseil Exécutif n’a-t-il pas : primo, systématiquement engagé un recours contre tout document local d’urbanisme dès lors que la Collectivité de Corse avait constaté, à l’occasion de l’avis qu’elle émet en qualité de personne publique associée, que ce document contrevenait manifestement au PADDUC ou à tout autre délibération de la Collectivité de Corse ; deuxio, systématiquement demandé que soit opéré un contrôle et le cas échéant un recours contre tout permis de construire délivré sur des parcelles relevant de secteurs à enjeux stratégiques du PADDUC ?
Il épluche les comptes de Bastia
Frédéric Poletti, citoyen qui ne cache pas être un opposant, et qui épluche et analyse régulièrement les actes de gestion de la Ville de Bastia, a dernièrement expliqué comment il en était venu à demander l’annulation de la délibération approuvant les comptes financiers 2024. Selon lui, tout est parti d’une question simple : comment la Ville compte-t-elle financer le projet du théâtre municipal, opération dont dont le coût est à ce jour estimé à 42 M€ TTC ? Réponse, l’intéressé dit : avoir repéré une recette de 14,83 M€ imputée dans un compte intitulé « Régularisation de produits de cession » ; avoir découvert que cette recette était l’indemnité d’assurance perçue par la Ville de Bastia à la suite du sinistre ayant, il y a plusieurs années, affecté le cimetière d’Ondina ; avoir cerné que lesdits 14,83 M€ devraient être affectés à reconstruire les parties sinistrées du cimetière (investissement) ; avoir constaté que la municipalité a utilisé la somme pour « enjoliver» sa trésorerie, sans vote du conseil, sans traçabilité, sans transparence. Or affirme Frédéric Poletti, si l’on réaffecte les 14,83 M€ à la reconstruction des parties sinistrées du cimetière, il reste un solde non plus positif mais négatif (-3,65 M€) au titre du fonctionnement. Et l’intéressé de conclure : c’est pour cette raison que la Ville de Bastia a dû contracter, dès mai dernier, une ligne de crédit (emprunt) de 4 M€. Infoplus (analyse détaillée sur la page Facebook de Frédéric Poletti) : https://www.facebook.com/frederic.poletti1
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