• Le doyen de la presse Européenne

A l'accorta cette semaine: eventi e fatti

eventi e fatti
Nicolas Battini y croit, mais...

Mossa Palatina et le Rassemblement national feront probablement liste commune et campagne ensemble lors des élections municipales de Bastia. Nicolas Battini qui préside Mossa Palatina aurait rencontré à Paris les instances du parti de Jordan Bardella et obtenu un accord de principe et devrait conduire la liste. Selon l’intéressé, il ne s’agira pas d’une investiture, mais d’une démarche stratégique et électorale commune ayant vocation à être durable, et Mossa Palatina ne cédera rien de son positionnement visant à imposer un nationalisme corse identitaire (refus de la notion de communauté de destin) et ouvertement de droite. L’objectif sera de réunir et fixer dans la démarche commune les Corses qui, jusqu’à ce jour, votent Marine Le Pen lors des élections présidentielles, nationalistes lors des scrutins locaux. Ceci semble s’inscrire dans la volonté locale de rapprochement Mossa Palatina-Rassemblement national initiée depuis plusieurs mois par Nicolas Battini et François Filoni. La dernière en date des initiatives ayant été une conférence de presse commune, tenue le 4 octobre dernier à Aiacciu, ayant associé les représentants locaux du Rassemblement national, de Mossa Palatina et aussi de l’Union des droites pour la République, le parti d’Eric Ciotti, avec pour thème « La drogue n’est pas une liberté », l’affirmation de vouloir protéger jeunesse et quartiers d’Aiacciu du trafic et de la consommation de stupéfiants et l’énoncé de propositions (renforcement des moyens des forces de l’ordre, présence permanente de la police, fermeté contre la délinquance visible des quartiers). Cependant, considérant les réticences de certains dirigeants nationaux et militants locaux du Rassemblement national à l’encontre de François Filoni, accusé de faire trop cavalier seul, et de Nicolas Battini (son nationalisme corse et son passé de prisonnier politique dérangent), rien n’est encore acquis.



Cità di Corti fait coup triple

La ville de Corti a dernièrement acquis le terrain et les bâtiments situés cité Pianuccia où était implantée l’ancienne Direction départementale de l’Équipement. Ce foncier et ces constructions appartenaient à l’État. La municipalité cortenaise a ainsi atteint trois objectifs : éviter la spéculation en usant de son droit de préemption (mécanisme juridique permettant à une collectivité publique d’être acquéreur prioritaire d’un bien immobilier afin de réaliser un aménagement urbain d’intérêt général ; préserver la qualité de vie des riverains en limitant le nombre et la hauteur des constructions [la municipalité projette uniquement la construction de quatre maisons individuelles T3 ou T4 d’un maximum d’un étage] ; disposer de logements pouvant être prioritairement loués à des personnes participant au renforcement des services publics de la ville, ceci afin de favoriser l’apport ou le maintien de compétences. 
Crédit photo : Cità di Corti


Zuccarellisme pur jus

Dominique Faure qui a été ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité (gouvernements Borne et Attal), brigue la présidence du Parti radical. Elle était dernièrement à Bastia. Elle y a rencontré des personnalités de son parti (notamment Émile Zuccarelli, qui a été maire de la ville jusqu’en 2014, ainsi que ministre et député, Jean Zuccarelli, Jean-François Paoli et Hélène Salge, actuellement conseillers municipaux d’opposition de Bastia). Dominique Faure a présenté à ses interlocuteurs ses propositions pour revitaliser et assurer l’avenir du Parti radical qui, fondé en 1901, est le plus ancien parti politique de France. Selon elle, le renouveau qu’elle appelle « Réveil radical », exige de concilier fondamentaux et modernité. Elle préconise un retour aux principes fondateurs du radicalisme (laïcité, solidarité, civisme) et une réaffirmation du positionnement central et modéré du parti entre la droite et la gauche. Elle rappelle l’apport du radicalisme à la République et à la société (loi de 1905 ayant instauré la laïcité, construction de l’école de la République, participation à l’élaboration de la protection sociale, attachement à la cohésion territoriale). Elle plaide pour un aggiornamento (remettre les territoires au cœur du projet politique, apporter des réponses aux enjeux du développement durable en adaptant la transition écologique à chaque territoire et en impliquant les acteurs locaux) et une nouvelle ambition (augmenter sensiblement le poids électoral et le nombre d’élus radicaux dès les élections municipales). Concernant la Corse, Dominique Faure a encouragé les radicaux bastiais à accepter des compromis et nouer des alliances (avec des acteurs de gauche, de droite et de la société civile) pour reconquérir la ville. Quant à l’autonomie, elle ne la considère manifestement pas comme une priorité même si elle dit comprendre et respecter l’engagement du président de la République d’aller en ce sens, et même si la dimension insulaire de la Corse lui semble devoir être prise en compte. D’évidence, elle considère plus important et urgent de travailler à améliorer la qualité de vie des Corses que de réviser la Constitution et accorder de nouveaux pouvoirs à la Collectivité de Corse. Ces prises de position ont certainement satisfait les interlocuteurs bastiais. Du zuccarellisme pur jus.



Participer à la concertation publique

La deuxième phase de la concertation publique concernant le projet d’écoquartier de la Miséricorde est ouverte. L’objectif est de définir collectivement les grandes lignes d’un quartier partagé, durable et respectueux de l’environnement, en intégrant les attentes des habitants et des usagers selon les orientations suivantes : rendre plus attractif le centre-ville en y adjoignant un quartier à la fois contemporain et intégré ; s’inscrire dans la topographie, l’histoire et l’environnement du site ; prendre en compte l’objectif national « zéro artificialisation nette » ; libérer de la surface au sol pour créer des espaces verts et des points de respiration et de fraîcheur ; favoriser les espaces ouverts pour tous (larges espaces publics, jardins dans chaque îlot privé, logements traversants ou à plusieurs orientations tenant compte des conditions de vent, d’ensoleillement, de vue) ; proposer une urbanisation associant logements, infrastructures, équipements collectifs, services publics, activités économiques, commerces et services de proximité) ; favoriser la ville du quart d’heure et les déplacements en modes doux ; utiliser l’écoconception (mix énergétique, production d’énergies renouvelables, utilisation de matériaux biosourcés ou issus de la déconstruction de l’existant). Pour participer à la concertation : https://www.ametarra.fr/la-con...
Crédit photo : Ametarra



Michel Vergé-Franceschi rend justice à Charles Bonaparte

Dernièrement, dans la Grande Galerie du Palais Fesch, Michel Vergé-Franceschi, lauréat 2023 du Grand Prix littéraire d’Ajaccio (Prix du Mémorial) pour son ouvrage « Charles Bonaparte, père de Napoléon 1er » a enfin reçu son prix. Il a aussi reçu la Médaille de la ville d’Ajaccio. Ceci s’est déroulé en présence de l’adjointe à la culture Simone Guerrini, de Jean-François Sirinelli président du jury du Prix du Mémorial et des membres de l’Association Culturelle du Mémorial. En décernant son prix 2023 à Michel Vergé-Franceschi, le jury a souhaité honorer un ouvrage et une œuvre. L’ouvrage a le mérite de combler un manque historique car le père de Napoléon Bonaparte reste encore trop méconnu. Michel Vergé-Franceschi corrige cette injustice. Il dévoile les aspects de la vie du personnage : enfance, vie conjugale avec Lætitia, contexte familial, vie quotidienne de la famille Bonaparte à Ajaccio, présence aux côtés de Pasquale Paoli, participation aux batailles de Borgo et Ponte Novu, installation à Versailles, manœuvres courtisanes pour assurer le quotidien et l’avenir de la famille, fin de vie à Montpellier, personnage souvent trop effacé par l’évocation de son épouse Madame Mère, évocation injuste voire ingrate de sa personnalité et son action par son illustre fils, et surtout mise à l’étrier, en le faisant admettre à l’école militaire de Briennes, de celui qui deviendra Empereur. 
Crédit photo : Cità d’Aiacciu



Comme au cinéma ?

Construction pour le moins contestable à L’Île Rousse. Ceci a été révélé par de nombreux internautes dont Françoise Maushart, bien connue en Balagne pour son action associative et citoyenne qui a écrit sur sa page Facebook : « Ah le bon temps des colonies ! Le temps où l’on pouvait braver les lois sans que cela se sache ». Mais depuis que les réseaux sociaux existent, il devient difficile de se foutre ouvertement du peuple et qu’il n’en sache rien. La personne propriétaire de cette belle villa, ancienne vedette du petit écran, croyait que la vie c’est comme à la télé. On peut faire et dire n’importe quoi et les gueux avalent sans moufter. Ou peut-être a-t-elle vu le film Permis de construire ? Elle confond fiction et réalité. Ce mur de la honte érigé soit illégalement sans permis et sans la moindre protestation des associations pourtant supposées être vigilantes en Balagne, soit avec l’aval de la municipalité et des services de l État. Ce mur de la honte construit sur les rochers et privant tout un chacun de pouvoir se promener sur la grève vierge de béton. Ce mur de béton, disais-je, a été construit, semble-t-il, pour protéger des illustres invités parmi lesquels des membres de la direction régionale et même un ancien premier ministre du regard indiscret des riverains trop curieux. Il fut un temps (révolu certes) où le problème aurait été vite réglé. C’était avant que nous n’empruntions la « Tamanta strada » et que cette villa servent de rendez-vous vespéral à certains des promoteurs de cette ligne politique. Espérons que cette triste affaire sera tirée au clair et vite. 
Crédit photo : Internaute FB
Partager :