• Le doyen de la presse Européenne

Boone fête ..... de Noël !

Mais « bonnes fêtes » de quoi ?

Bonne fête… de Noël !



Même en Corse, terre que l’on dit marquée par les traditions — mais est-ce encore vrai ? —, on ne peut que constater qu’on entend dire presque partout : « bonnes fêtes ! ». On le dit souvent au pluriel pour inclure l’ensemble de la période de la fin du mois de décembre.
Mais « bonnes fêtes » de quoi ?


La fête oubliée

Il semble que l’on oublie que la fête dont il s’agit est celle de Noël, à savoir celle de la Nativité, du Christ, bien évidemment, ce que l’on est désormais obligé de préciser, hélas.
Pour certains, qui ne l’ont pourtant pas oubliée, il s’agit surtout de faire comme tout le monde, de se fondre dans une masse toujours plus moutonnière, car être différent leur rend la vie impossible.

Les suiveurs et le conformisme médiatique

Ceux-là sont les suiveurs de toutes les époques. Aujourd’hui, ils sont abrutis par l’écoute d’une presse audiovisuelle et de programmes télévisés de même nature. La presse écrite, pourtant censée être d’un meilleur niveau, n’est d’ailleurs pas en reste dans ce domaine. Tous dispensent la même « bonne parole ».
Ils pensent que la vérité est révélée par ces journalistes du commun. En cela, on peut dire qu’ils croient encore au père Noël… tout en souhaitant de « bonnes fêtes ».
Triste paradoxe.

La peur de déplaire

Ils ont peur de déplaire, car on a fait entrer dans leurs têtes mal faites l’idée qu’il fallait gommer toutes les aspérités, faute de quoi on serait aussitôt catalogué « d’extrême droite ». Quelle horreur !
Ils se placent dans le camp du Bien, celui de ceux qui disent aimer tout le monde, même si, dans leur for intérieur, ils nourrissent des haines virulentes à l’encontre de leur voisin ou de leur collègue de travail. À l’égard de ces derniers, ils n’hésiteront pas à recourir à la bonne vieille lettre anonyme, celle de la jalousie et des haines recuites.

La transparence comme alibi

Les mêmes se déclarent partisans de la transparence : tout devrait être exposé sur le devant de la scène, au nom d’une prétendue exigence démocratique. On les comprend, car la « transparence » nourrit utilement la jalousie.

La laïcité radicale et l’effacement des racines

Il y a ensuite ceux qui sont les militants acharnés du « vivre-ensemble » et d’une prétendue laïcité extrême. Ils veulent l’indistinction totale, l’indifférenciation.
Pour eux, l’homme n’a pas de racines, plus d’histoire. Il vit dans l’éther.
Ils postulent en faveur d’un espace public lisse, sans aspérité, et veulent chasser la mémoire ainsi que toutes les marques de religiosité de l’espace public, au nom d’une lecture dogmatique de la loi de 1905.
Ils se revendiquent hommes de culture, mais oublient que culte et culture procèdent de la même racine latine, et que la religion est aussi un fait culturel.
Comprenne qui pourra.

Le renoncement spirituel

En réalité, ils ont renoncé à toute spiritualité et cherchent à imposer à tous leur propre vision du monde. Ils participent activement à la marchandisation du monde, dont certains furent de fervents partisans, prônant un matérialisme sans limites.
Ils ont contribué à la destruction de ce qui nous constituait, en promouvant un individualisme jouisseur et hédoniste, qui ne peut s’épanouir qu’en rompant tous les attachements et tous les liens.
La laïcité fut leur outil ultime. Ils oublient que le christianisme et la civilisation gréco-romaine ont façonné nos territoires et nos imaginaires, et que c’est le « lieu » qui fait le « lien », selon la formule lumineuse de Michel Maffesoli.

Le chaos comme horizon

Ils veulent pourtant continuer à semer le chaos partout, dans les âmes comme dans le corps social. Cela convient à certains, car l’être de nulle part, privé de ses protections naturelles, peut être aisément ballotté par les hasards de l’existence.
Ainsi, ceux qui se réclament de l’humanisme « des Lumières » ne seraient mus, en réalité, que par une haine de l’humanité.
Mais les forces de la nature, qui ne mentent jamais, ne tarderont pas à les rattraper et à leur faire sentir le joug, peut-être bienfaisant, d’un retour au réel.
Alors : joyeux Noël !

SALLUSTE
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