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Simon Ceccaldi, l'art de la coutellerie

Installé depuis quelques années à Porticcio, ce coutelier renommé a su donné ses lettres de noblesse à une activité particulièrement recherchée dans l'île.
Simon Ceccaldi, l’art de la coutellerie

Installé depuis quelques années à Porticcio, ce coutelier renommé a su donner ses lettres de noblesse à une activité particulièrement recherchée dans l’île.

La coutellerie
, un art plus qu’une véritable activité artisanale, très implanté dans l’île. Et une tradition longtemps présente ne serait-ce que les bergers qui façonnaient, eux-mêmes, leur propres couteaux.
Chez les Ceccaldi, la tr adition s’est perpétuée. En 1978, Jean-Pierre, le père, avait appris le métier avec Paul Santoni, du côté de Sollacaro. Une période où, deux couteliers seulement, développaient l’activité dans l’île. Une vocation, en tout cas pour Simon, le fils, qui débute à l’âge de 17 ans dans le sillage de son père à Zoza.


Une vocation précoce

« Il voulait travailler dans l’artisanat, explique l’intéressé, et façonnait déjà des couteaux de bergers. Mais en même, il voulait développer d’autres gammes. J’ai suivi ce cursus mais mes parents voulaient que je poursuive des études. Je savais, au fond de mi-même, que la coutellerie était ma vocation. »


Finalement, Simon parvient à convaincre ses parents. Outre son père, il se forme auprès d’un forgeron à Thiers puis Franck Thomas, qui lui permet de découvrir les différents mécanismes. Après avoir suivi des cours de gravure dessins et bijouterie à l’école des meilleurs ouvriers de France, à Saint-Etienne, il fait le grand saut et débute son activité. Une première boutique est ouverte à Porticcio, là même où se situe l’atelier de fabrication, une autre à Sartène et Bonifacio et enfin, une sur Paris où il alterne. « Durant dix années, j’ai alterné six mois à Paris et six mois en Corse. Mais depuis quatre ans, je suis à temps plein ici. »

L’activité de Simon Ceccaldi a pris très rapidement son envol. Il faut dire que les gammes se sont, depuis, multipliées. Outre la traditionnelle dédiée aux couteaux des bergers, pliants pour la plupart Simon Ceccaldi toute une gamme de couteaux de table, de cuisine pour les particuliers ou les restaurateurs. Il utilise, pour cela, trois types d’acier : inox, carbone (qui s’affûte mieux) et damas (acier feuilleté) qui donne une qualité technique et une esthétique supérieure. Pour ce qui est du bois, on retrouve l’olivier, le genévrier, le chêne vert ou encore l’ébène.

Six personnes, 5000 à 6000 couteaux par an

Six personnes au total, travaillent dans l’atelier situé à quelques mètres de la boutique de Portccio. Un espace scindé en plusieurs parties : machine découpe-jet d’eau, le perçage-montage, la découpe bois, le polissage bois et acier, la forge à gaz...L’atelier produit 5000 à 6000 couteaux par an. « C’est beaucoup pour un artisan et infime pour un industriel. Disons que nous sommes à me-chemin entre les deux. »

Si l’atelier fonctionne plutôt bien-labellisé entreprise du patrimoine vivant qui récompense l’excellence des savoir-faire français-, la crise sanitaire a quelque peu freiné cet élan. « On note environ une perte de chiffre d’affaires de 20 %, la fermeture de mars à juin à fait un peu mal. Mais nous avons très bien travaillé durant l’été... »

La coutellerie Ceccaldi s’est bâtie, en peu de temps, une solide réputation. Elle fournit entre la Corse et Paris, des établissements renommés. Mais ne compte pas s’arrêter en si bon chemin….

Ph.P.

Coutellerie Ceccaldi,
Centre commercial Les échoppes, Porticcio
tel : 04-95-25-13-87
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