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Football : François Joseph Sollacaro, un baptême du feu prometteur

Le jeune gardien remplaçant de l’ACA a assuré un bel intérim durant quatre matchs et demi , suite à l’absence de Benjamin Leroy. Des premiers pas en Ligue 2 très prometteurs après le match à Grenoble en septembre dernier.
François-Joseph Sollacaro : un baptême du feu prometteur

Le jeune gardien remplaçant de l’ACA a assuré un bel intérim durant quatre matchs et demi , suite à l’absence de Benjamin Leroy. Des premiers pas en Ligue 2 très prometteurs après le match à Grenoble en septembre dernier. Et la confirmation, même si le chemin est encore long, d’un réel talent…

Le poste de gardien de but est sans doute le plus ingrat en football.
Difficile d’être doublure sans avoir de temps de jeu et, dans le cas d’une titularisation, pas de droit à l’erreur sous peine de retomber aux oubliettes. Après des premiers pas en septembre dernier à Grenoble, François-Joseph Sollacaro, doublure de Benjamin Leroy à l’ACA, a gardé les buts ajacciens durant quatre matchs et demi. `
À Châteauroux, tout d’abord en coupe de France, le 19 janvier. Puis de Dunkerque où il est entré en jeu suite à l’expulsion de Leroy (50e) et lors des trois matchs qui ont suivi. À l’arrivée, un baptême du feu réussi pour l’Ajaccien.

Trois matchs pour convaincre

Régulièrement titulaire en coupe de France, le jeune gardien, qui a entamé sa quatrième saison chez les pros, a remis ça à Châteauroux, lors du huitième tour de la coupe de France.
À la clé, la victoire des « bianchi è rossi », un bon match et un pénalty arrêté. « C’était la coupe, explique-t-il, mais face à une Ligue 2... »
La semaine suivante, l’ACA se déplace à Dunkerque. À la 50e
minute, Benjamin Leroy sort au devant d’un attaquant nordiste et se fait expulser. Sollacaro doit rentrer sans échauffement. « Une pression particulière de rentrer en cours de match. On était mené 2-0 et l’on encaisse un troisième but dans les toutes dernières minutes. »
Dans la foulée, la sanction tombe pour Leroy : trois matchs. « C’est complètement disproportionné. Ben m’a dit : « A toi de jouer, tu as les qualités. » Nos relations sont très amicales, on bosse tous les jours ensemble J’ai aussi été très bien conseillé par Titi Debès, l’entraîneur des gardiens. »

Du coup, l’Ajaccien dispose de trois matchs pour convaincre, qui plus est face à trois équipes de haut de tableau (Grenoble, Sochaux et Auxerre).

Le coup de fil de Jean-Louis Leca

« Face aux Isérois, je pense m’en être plutôt bien sorti même si j’aurais pu mieux faire lors du but égalisateur en repoussant le ballon plus loin. Mais suite au rebond, ce n’était pas évident. L’essentiel, c’est que l’on ait pu l’emporter. »

Quelques jours plus tard, il enchaîne à Sochaux avec un match plein. Un arrêt réflexe sur sa ligne à la demi-heure de jeu, la baraka sur un pénalty (sur le poteau) un face-à-face gagné à vingt minutes de la fin et une nouvelle parade dans les derniers instants. Le tout lui valant le statut d’homme du match. « Je suis content d’avoir fait ce qu’il fallait. Sur le contre, ils sont à trois contre un et j’attends le dernier moment pour sortir, ça réussit, tant mieux ! l’essentiel, c’est les trois points.»

Enfin, vendredi dernier face à l’AJA, un score nul et vierge mais, encore une fois, le sentiment du devoir accompli. « Un match où je n’ai pas eu grand-chose à faire, mais sans doute le match le plus usant mentalement. »

À l’arrivée, des prestations très prometteuses. « Tout le monde m’a félicité. Ben (Leroy) m’a dit : « Tu vois, le travail paye ! »

Le jeune ajaccien a repris le chemin de l’entraînement.
Doublure de Leroy à Lyon, en coupe mardi et à Toulouse ce lundi, il attend, de nouveau, son heure.

« « Je ne me prends pas la tête. L’essentiel reste de travailler pour me maintenir à ce niveau. J’ai 26 ans et je ne dois pas brûler les étapes. Jean-Louis Leca, qui m’appelle régulièrement, m’a félicité et conseillé. « Tu progresses à grands pas ! J’ai commencé ma carrière à 28 ans. Patiente et tu seras récompensé... »

Un jeune ajaccien, au club depuis 17 ans, qui témoigne de la bonne santé du centre de formation et dont on devrait reparler…

Philippe Peraut
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