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Il est toujours question de climat !

Alors que le printemps donne envie de légèreté, les variations de température rappellent que le climat est incontrôlable. Les risques climatiques sont des phénomènes naturels faisant partie de cycles saisonniers.
Il est toujours question de climat

Alors que le printemps donne envie de légèreté, les variations de température rappellent que le climat est incontrôlable. Les risques climatiques sont des phénomènes naturels faisant partie de cycles saisonniers. S’il y a toujours eu des tempêtes, des incendies, des inondations, des vents violents, leur ampleur et leur fréquence semblent s’accentuer. Le nombre de catastrophes liées au climat a triplé dans les trente dernières années. De quoi alimenter l’urgence climatique.


IRC
On observe depuis le début du XXe siècle une augmentation des catastrophes naturelles liée au changement climatique, mais aussi à l'accroissement des populations et de l’urbanisation dans les zones exposées aux risques. Entre 1900 et 2017, les séismes et vagues de chaleur ont fait le plus de victimes, mais ne représentent qu'une petite partie des événements naturels dommageables. Selon l’indice mondial des risques climatiques (IRC) 2021 de Germanwatch, le Mozambique, le Zimbabwe et les Bahamas sont en tête de la liste des pays les plus touchés en 2019. Entre 2000 et 2019, les pays les plus touchés par les événements météorologiques extrêmes furent Porto Rico, le Myanmar et Haïti. Sur les dix pays les plus touchés en 2019, six ont été frappés par des cyclones tropicaux.
Des données scientifiques récentes indiquent que le nombre de cyclones tropicaux violents augmentera tous les dixièmes de degré d'augmentation de la température moyenne mondiale.

Vers la catastrophe ?

Les catastrophes imputables au changement climatique forcent plus de 20 millions de personnes par an à se déplacer. En tout, plus de 475 000 personnes ont perdu la vie directement à cause des plus de 11 000 événements météorologiques extrêmes, dont les pertes matérielles causées entre 2000 et 2019 s’élèvent à 2,56 billions de dollars (en termes de parité de pouvoir d’achat). Les tempêtes et leurs implications directes - précipitations, inondations et glissements de terrain - ont été l'une des principales causes de pertes et de dommages en 2019.

Le Programme des Nations Unies pour l’environnement estime que les coûts des dégâts et de l’adaptation au changement climatique pourraient atteindre entre 140 et 300 milliards de dollars par an d’ici 2030 pour les pays en développement. Les catastrophes climatiques extrêmes touchent tous les pays, pauvres et riches. Si la mortalité liée aux risques naturels majeurs d’origine climatique est modeste en France, il semble que le contexte du changement climatique risque d’accroître le nombre d’événements naturels dommageables pour la population, les biens et l’environnement. En 2016, les risques climatiques concernaient potentiellement six Français sur dix.

La vulnérabilité des territoires dépend également de l’exposition des différents pans de l’économie locale, exposition qui présente de fortes disparités entre les territoires. Selon le ministère de la Transition écologique et solidaire, les deux tiers des 36 000 communes françaises sont exposés à au moins un risque naturel.

Fragilité insulaire

En termes de risques naturels majeurs, la Corse est principalement concernée par les inondations à caractère torrentiel, les incendies de forêt, les mouvements de terrain, les avalanches et les risques littoraux. Dans son rapport de 2018, le Groupe intergouvernemental d'experts sur le changement climatique a établi que la Méditerranée était particulièrement exposée aux conséquences d'une augmentation des températures au-delà de 1,5 °C.

Selon les experts, la Méditerranée est un hot spot du réchauffement climatique, car elle se trouve dans une zone qui est un peu une transition entre le climat désertique et le climat des latitudes tempérées. En 2100, à ce rythme, les eaux monteront d’un mètre, les aéroports de Bastia et Ajaccio seront immergés. Les conséquences pour la biodiversité sont aussi dramatiques.
Sans compter les effets sur la santé. On a déjà vu arriver le premier cas humain de virus West Nile dans l'île…

Plutôt que de céder au catastrophisme, des communautés des communes insulaires ont signé la charte du Plan climat air énergie territorial (PCAET) pour limiter l’impact de leurs territoires sur le climat. Première étape, le diagnostic territorial. Avant de se mettre à l’action pour lutter contre l’érosion du littoral, l’artificialisation des sols, l’émission de gaz à effet de serre et la pollution liées aux transports, la consommation d'énergie.
Des petits pas vers la transition écologique.



Maria Mariana
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