• Le doyen de la presse Européenne

Corse : une mortalité en légère augmentation ...

Alors qu’un troisième confinement vient d’être décidé, l’INSEE vient de publier un bilan de la mortalité en Corse depuis les débuts de la pandémie sous la signature de Arnaud Huyssen et de Rémi Malleville.
Corse : une mortalité en légère augmentation…

Alors qu’un troisième confinement vient d’être décidé, l’INSEE vient de publier un bilan de la mortalité en Corse depuis les débuts de la pandémie sous la signature de Arnaud Huyssen et de Rémi Malleville. En apparence, cela semble catastrophique. Mais à mieux y regarder, c’est grave dans l’immédiat (la mort l’est toujours) mais certainement pas catastrophique.

6,9 % d’augmentation de la mortalité


« En 2020, 3 396 résidents corses sont décédés, un niveau record au regard de ces 50 dernières années. Cela représente un surcroît de 219 décès par rapport à la moyenne des années 2018 et 2019, soit une hausse de 6,9 %, alors que la mortalité augmentait en moyenne de 1,1 % au cours des cinq années précédentes. Cependant, la surmortalité en Corse reste en deçà de la moyenne métropolitaine (+ 9,6 %). » La Corse est donc dans la moyenne basse de la France et même de l’Europe méridionale.
Parallèlement, notre île est l’un des territoires les moins infectés même si ces derniers jours, le taux d’incidence remonte notamment parmi les plus jeunes. Le chiffre de la mortalité donné par l’INSEE doit être relativisé. Plutôt que de parler de décès causés par la COVID il faudrait écrire « causés par les conséquences de la COVID » car parmi ces morts se trouvent bien évidemment tous ceux qui ont péri de leurs propres maladies. Cela est constatable si on observe les catégories d’âge particulièrement atteintes. « En Corse comme sur le continent, la surmortalité concerne principalement les personnes âgées de 70 ans et plus : + 10,8 % en 2020.
Au cours de l’année, 268 disparitions supplémentaires sont enregistrées pour cette classe d’âge par rapport à la moyenne des années 2018 et 2019. La surmortalité est deux fois plus importante chez les hommes âgés (15,0 %) que chez les femmes (7,2 %). Plus on avance en âge, plus elle augmente chez les sujets masculins. Elle est de 5,7 % pour les hommes de 70 à 79 ans, 14,2 % pour ceux de 80 à 89 ans et 31,0 % chez les 90 ans et plus. S’agissant des femmes, elle est plus forte parmi les 70−79 ans que pour les 80−89 ans.
Cependant, c’est également pour les femmes de 90 ans et plus qu’elle est la plus élevée (+ 13,2 %) ». Pour parler crûment, la mort a devancé l’appel avec une conséquence prévisible pour les années à venir : une diminution des décès.



Une diminution des décès chez les plus jeune
s

« Les personnes âgées de moins de 70 ans sont très peu concernées par un excédent de mortalité sur l’année 2020. Un déficit global est même constaté : 54 décès de moins que la moyenne des années 2018 à 2019 (soit − 7,7 %).
C’est parmi les plus jeunes que la sous-mortalité est la plus importante avec − 23,8 % de décès pour les moins de 30 ans, vraisemblablement en lien avec les mesures de restriction de circulation, les accidents de la route étant l’une des premières causes de mortalité dans cette tranche d’âge. “écrivent les auteurs de l’étude.
Force est de constater que si l’effet d’annonce est particulièrement traumatisant pour les plus âgés, on peut avancer sans risque de se tromper que, pour l’instant, les conséquences à terme de la COVID seront en termes quantitatifs négligeables.

La communication et la réalité


La question de la communication se pose alors ? Le déferlement d’informations sur les ondes, les incessantes polémiques entre politiques, entre scientifiques, entre politiques et scientifiques sont aussi graves pour l’avenir du pays que la maladie elle-même. Elles donnent le sentiment que rien n’est maîtrisé et que tout se fait au jour le jour. Or dans les périodes de crise, les peuples ont besoin de croire en un ordre obéissant à la raison et non à la peur. Il ne sort jamais rien de bon des décisions imposées négativement sans autre projet pour le pouvoir politique que de durer à tout prix. De ce point de vue, la Corse est exemplaire. La pandémie n’a pas donné lieu à un déferlement d’opinions contradictoires toutes plus tranchées les unes que les autres.

La vraie interrogation est désormais celle de la survie économique de notre île. Tout simplement parce que c’est fondamental pour notre jeunesse et la pérennité des forces vives en Corse.

GXC
Partager :