• Le doyen de la presse Européenne

Football : GFCA, Fanfan Tagliaglioli : la légende rouge et bleue s’est éteinte

Emblématique figure du GFCA, qu’il a suivi durant plus de soixante ans, mais aussi de la Cité Impériale, Fanfan Tagliaglioli s’est éteint la semaine dernière à l’âge de 83 ans. Une perte immense pour tous, gaziers, sportifs, Ajacciens et pour la société c
Fanfan Tagliaglioli : la légende « »rouge et bleue » s’est éteinte

Emblématique figure du GFCA, qu’il a suivi durant plus de soixante ans, mais aussi de la Cité Impériale, Fanfan Tagliaglioli s’est éteint la semaine dernière à l’âge de 83 ans. Une perte immense pour tous, gaziers, sportifs, Ajacciens et pour la société corse dans son ensemble. Apprécié de tous, quelles que soient les affinités sportives ou même politiques, il laissera un vide immense. Avec lui, c’est un pan de l’histoire du club et d’Ajaccio qui disparaissent…


Génial, unique, passionné, truculent, inconditionnel, légendaire, mythique, fabuleux... Il faudrait inventer un superlatif pour évoquer Fanfan Tagliaglioli qui s’est éteint la semaine dernière à Ajaccio à l’âge de 83 ans. Sa silhouette rondouillarde, ses boutades légendaires, son sourire radieux au lendemain d’une victoire, ses larmes dans la défaite, son regard caché derrière ses lunettes, sa démarche nonchalante, sa voix rocailleuse et plus que tout, son amour pour le Gazelec.
Tout cela va nous manquer. Une personnalité hors du commun, qui aurait certainement inspiré Marcel Pagnol s’il l’avait rencontré... Un homme unique qui aura vibré toute sa vie au rythme des tambours du côté route, de la trompette de Jojo Zambernardi derrière les buts et qui aura, in fine, tout connu du GFCA. Les quatre glorieuses des années soixante, la D2, la D3, les exploits en coupe de France, l’anonymat du National, l’épopée de 1992, le CFA et la fabuleuse aventure en Ligue 2 conduisant le club au milieu des cadors de l’élite en 2015. Soixante-dix ans au service de son club.


Des boutades légendaires

« Ma maîtresse », se plaisait-il à souligner malicieusement. Le véritable et indispensable fil conducteur faisant le lien entre hier et aujourd’hui. Ses boutades sont devenues légendaires, de celle avec Bernard Tapie, lors de GFCA-OM « c’est rien, ce sont des pétards », à la coupe de France face au PSG lorsqu’il était rentré dans le car des Parisiens « Vous nous avez promis la recette, il faut nous payer... » en passant par le célèbre « C’est le plus beau jour de ma vie » au soir de l’accession du Gaz en Ligue 1 en mai 2015. mais la phrase qui caractérisait le plus Fanfan, fut sans contexte « Impossible n’est pas GFCA ».

Au-delà de la passion qu ‘il vouait à son club, Fanfan Tagliagloli était aussi un Ajaccien aimé de tous. Jamais une critique, pas même envers le rival acéiste, toujours souriant. De ces hommes dont la passion remonte loin, très loin dans le temps. À une époque où les ballons de football pesaient « un âne », où nos grands-mères tricotaient chaussettes, maillots et écharpes, où les supporters faisaient 10 kilomètres à pied pour aller supporter leur club au stade. Une époque révolue dont il était l’un des derniers témoins…

Tous, dirigeants et joueurs d’hier et d’aujourd’hui, du Gaz et d’ailleurs, sont venus lui rendre un dernier hommage à la cathédrale d’Ajaccio. Parmi eux, la présence très remarquée de Jérémie Bréchet, venu tout spécialement de Lyon pour assister aux obsèques. Amis, dirigeants et supporters se sont retrouvés dimanche pour un hommage dans son « jardin », au stade Ange Casanova. Fanfan a rejoint son épouse Brigitte inhumée à San Benedettu il y a quelques mois. Comme il le disait lui-même, « De là-haut, je continuerai à prier pour le Gazelec... » Gageons qu’il a retrouvé tous ses amis et que l’hymne du GFCA continuera de retentir…

Philippe Peraut



Partager :