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Territoriales 2021 : Jean Christophe Angelini / Avanzemu

" Notre choix consiste à projeter une construction de la société corse à 20 ou 30 ans avec un statut d'autonomie, une évolution politique et une solution globale."

« Notre choix choix consiste à projeter une construction de la société corse à 20 ou 30 ans avec un statut d’autonomie, une évolution politique et une solution globale. »

Conseiller exécutif sortant et leader du PNC, Jean-Christophe Angelini, qui porte la liste « Avanzemu » aux prochaines territoriales présente son projet...


Quelle analyse, faites-vous de la mandature écoulée ?

Bien que très réduite, elle s’est avérée positive pour la Corse. Aujourd’hui, une trajectoire de redressement doit être précisée, consolidée et c’est tout l’objet de ma candidature. La fidélité dans un engagement originel et en même temps une stratégie de renouveau qui consistera à aller plus loin et plus vite.


L’union « Per a Corsica » ne sera donc pas reconduite. Il faut tout de même y voir un constat d’échec.

C’est toujours un échec que de voir une majorité imploser sur la ligne de départ. Nous étions unis en 2017, nous sommes divisés en 2021. Chacun sait pour quelles raisons et par qui cette décision est intervenue. Personnellement, je ne souhaite surtout regarder devant moi, configurer une offre politique sur la base d’un projet et d’une liste qui l’incarne qui aura vocation à réinventer cette majorité autour d’« Avanzemu » dès le premier tour.


Cette division ne fait-elle pas le jeu de l’opposition ?

Nous ne nous sommes plus dans une logique de majorité et d’opposition. En ma qualité de tête de liste, je souhaite, avec beaucoup d’humilité et de détermination, proposer un choix simple. Il consiste à projeter une construction de la société corse à 20 ou 30 ans avec un statut d’autonomie, une évolution politique, une solution globale.


Votre liste a été élargie au-delà de votre famille politique. Un choix stratégique. À quoi correspond-il ?

Le moment est venu d’ouvrir nos démarches originelles à des Corses qui, sans tout partager de nos options, n’en sont pas moins désireux d’avancer à nos côtés. Ceci étant, l’ouverture n’est ni l’électoralisme, ni la mise en œuvre d’une démarche visant à capter des porteurs de voix pour réaliser le meilleur score possible. Nous voulons évoluer sur des bases politiques intangibles qui sont celles du mouvement national et les ouvrir à d’autres dans le respect de leur identité.


En quoi la stratégie d’« Avanzemu » se différencie-t-elle de celle du PNC ?

Le PNC a des aspirations propres qui sont contenues dans le projet que porte « Avanzemu » mais ce projet va plus loin, ses aspirations sont donc beaucoup plus larges. Nous devrons, dès le mois de juillet et dans une majorité nouvelle, poser les bases d’une réforme économique profonde. La Corse a besoin d’une trajectoire de redressement consolidée qui aille au-delà des plans « Salvezza » ou « Rilanciu » qui ont été adoptés, d’une cohésion sociale renforcée avec un plan de lutte accru contre la pauvreté et la précarité, d’une nouvelle articulation en matière d’offre de soins et de favoriser une démarche de proximité en réinventant notre relation aux territoires.


Quelle sera la position d’« Avanzemu » dans l’entre-deux tours ? Cavalier seul ? Main tendue aux autres formations nationalistes ?

Je ne me situe pas encore par rapport au second tour. L’objectif est d’être très haut et pourquoi pas en tête au soir du 20 juin. D’ici le premier tour, nous ne devons évoquer que nos idées, projets et notre volonté de faire avancer ce pays.


Interview réalisée par Philippe Peraut
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