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Chers voisins ...

Même si la crise sanitaire a un peu modifié les relations de voisinage, nous ne voisinons pas tous de la même manière ni avec n'impmorter qui.
Chers voisins…

Même si la crise sanitaire a un peu modifié les relations de voisinage, nous ne voisinons pas tous de la même manière ni avec n’importe qui. Tout dépend des contextes sociaux et résidentiels. Et en période de vacances, le voisinage peut se compliquer un tantinet. Dans tous les cas, mieux vaut éviter les conflits.

L’art de voisiner

Être ou non proche de ses voisins dépend de nombreux facteurs. Les individus entretiennent des relations avec les personnes qui habitent leur immeuble (ou les maisons alentour) sous la forme de visites, d’échanges de services. Cela peut aussi être une vie de quartier, qu’une vie de village. D’après une enquête réalisée en 2018, peu de personnes (10 %) n’ont aucune conversation dans leur voisinage immédiat (voisins d’immeubles ou des maisons alentour) et 6 % seulement ne parlent ni à leurs voisins immédiats ni aux autres habitants du quartier. Les conversations sont souvent des banalités, comme la météo, et des échanges t d’informations sur les commerces et activités dans le coin.
La relation de voisinage est surtout importante aux âges intermédiaires (30-44 ans), chez les familles avec enfants, les propriétaires et les habitants fixés dans le quartier depuis au moins 10 ans ; elle est moins répandue chez les jeunes (18-29 ans), les personnes vivant seules, les locataires et les nouveaux venus (moins de deux ans). Globalement, les motifs de visites et les services les moins engageants (une simple discussion, prêter des ingrédients) sont les plus fréquents entre voisins ; deux tiers des visites impliquent des échanges de sociabilité (allant du café au repas) et près d’un tiers des enquêtés s’entraident pour s’occuper des enfants. L’intensité et la nature des relations de voisinage varient aussi selon que l’on habite dans une commune rurale ou dans un quartier bourgeois, où l’on se visite et s’échange plus de services que dans des quartiers de mixité sociale. De quoi tordre le cou aux idées reçues sur le mythe des relations de voisinage communautaires dans ce type de quartier.

Quand ça se gâte

Quoi qu’en décrivent les rubriques faits divers, les conflits de voisinage n’ont pas progressé depuis les années 1980. En revanche, 86 % se plaignent de gênes ou de nuisances, telles que le bruit (66 %), des saletés ou dégradations (45 %), des impolitesses (28 %)… Ces gênes n’occasionnent, une fois sur deux, ni conflit, ni jugement, ni évitement.
Les bruits de voisinage sont réglementés par le Code de la Santé publique qui les distingue en trois catégories : les bruits de comportement, qui peuvent « porter atteinte à la tranquillité du voisinage ou à la santé de l’homme » ; les bruits d’activité (ateliers, commerces, manifestations culturelles ou sportives) ; les bruits de chantiers. Le constat d’une infraction peut être suivi d’une mise en demeure, mais ne nécessite pas obligatoirement de mesures acoustiques à l’aide d’un sonomètre comme cela peut être le cas pour les bruits d’activité ou les bruits de chantier.
Les bruits de voisinage sont des bruits générés par le comportement d'une personne ou d'un animal et causant des nuisances sonores. Ils peuvent être sanctionnés, dès lors qu'ils constituent un trouble anormal, se manifestant de jour ou de nuit. Parmi les atteintes à la qualité de vie, le bruit constitue la première nuisance citée. Les maires disposent de compétences pour la gestion et la prévention des bruits de voisinage visés dans les articles R 1336-4 à R 1336-11 du Code de la Santé publique (CSP). Le maire a en effet obligation de garantir la tranquillité des habitants de la commune.


Vivre ensemble

Des petites nuisances quotidiennes au conflit de voisinage, il n'y a qu'un pas, qui peut être évité en respectant des règles élémentaires du vivre ensemble. Pour éviter d’occasionner des nuisances sonores, il suffit de ne pas faire profiter aux voisins de ses activités (bricolage, télévision, chaîne stéréo, animal domestique, appareils ménagers, jardinage, etc.) spécialement entre 22 heures et 8 heures.
Les nuisances olfactives (barbecue, ordures, fumier...) ou visuelles (par exemple : gêne occasionnée par une installation) peuvent aussi constituer un trouble anormal de voisinage. Dans les cas de conflits de voisinage, il est recommandé d'engager d’abord des démarches amiables (entrevue, envoi d'un courrier, recours à un conciliateur de justice...) avant d’avoir recours au dépôt de plainte ou aux forces de l’ordre. Bref, n'imposez pas à vos voisins ce que vous n'accepteriez pas vous-même, et tout se passera au mieux.

Maria Mariana


En savoir plus
Le guide maire, « Les bruits de voisinage » : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/guide_maire.pdf
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