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La Chine : Le grand prédateur

Xi Jinping, semble rendosser les habits du président Mao.

La Chine : le grand prédateur


La Chine, sous la férule de son président à vie et maître absolu, Xi Jinping, semble rendosser les habits du président Mao. Adulé comme l’était Mao, Xi Jinping impose désormais que sa « pensée » soit enseignée aux écoliers du primaire. Le pays est corseté par un système policier digne d’Orwell : 400 millions de caméras surveillent un milliard quatre cents millions de citoyens. Mais surtout, l’économie chinoise pèse sur l’économie mondiale d’une façon d’autant plus qu’inquiétante d’autant qu’elle montre aujourd’hui d’immenses failles.

Un monde sans morale


Nul ne peut nier que la Chine a accompli en un demi-siècle un impressionnant bon en avant pour reprendre la phraséologie maoïste. Mais à quel prix ! Toutes les libertés ont été supprimées et malheur au moindre contestataire : il est envoyé dans le goulag chinois, le sinistre laogaï au sein duquel entre quinze et vingt millions de « criminels » meurent à petit feu sans beaucoup de chances d’en réchapper. Le parti communiste chinois place la réussite commerciale loin devant les droits des citoyens et ne parlons pas des droits de l’homme qui sont tout simplement foulés aux pieds. Les minorités sont combattues au nom d’un centralisme qui ne sert que les intérêts de la majorité han. Plus d’un million d’Ouïgours sont internés dans des camps de travail situés dans la région dite « autonome » du Xinjiang, dans le nord-ouest de la Chine. Les conditions de détention sont dignes des camps nazis avec à la clef des viols collectifs, des stérilisations forcées. Les témoignages sont trop nombreux et trop concordants pour qu’ils ne dessinent pas la réalité. D’autant qu’elle est aussi celle du Tibet et avant celle de Mandchous. Au détour du combat contre la Covid, la contestation de Hong Kong a tout simplement disparu des écrans radars sans que le monde dit libre ne s’en émeuve réellement. Silence : on tue.

Un pillage économique systématique et de grandes ambitions planétaires


La Chine est créatrice mais aussi pirate n’éprouvant aucun scrupule à piller les technologies de ses « alliés ». Ce fut le cas pour Airbus. Le nucléaire civil a lui aussi été consciencieusement cannibalisé. Le même scénario s’est produit pour le raccordement au réseau des centrales EPR de dernière génération en décembre 2018 et 2019, ceci grâce aux transferts de technologies consentis par Framatome et EDF. La conquête économique du monde est l’ambition affichée par la Chine populaire. Et pour y arriver, elle a imaginé en 2013, la constitution des nouvelles routes de la soie. Le principe d’échange est le même sur tous les continents puisque ces routes sillonnent désormais l’Asie centrale, l’Asie du Sud-Est, l’Afrique, l’Europe de l’Est et même l’Europe de l’Ouest. La Chine consent des prêts à taux avantageux sans faire de différence entre les régimes afin que leurs marchandises circulent librement. La Chine se trouve par exemple aujourd’hui aux avant-postes afghans. Des centaines de milliards de dollars ont ainsi été prêtés en Asie du Sud-Est, en Afrique surtout, mais aussi en Europe. En cas de défaut de remboursement, les prêteurs chinois leur demandent alors de consentir à des baux emphytéotiques de 99 ans sur des infrastructures telles de que des ports, des aéroports, des voies ferrées. C’est ainsi que l’aéroport de Toulouse est passé aux mains des Chinois comme Le Pirée ou encore les sous-sols du Zimbabwe. Cette menace est beaucoup plus insidieuse que les menées qatarie ou saoudienne. Elle est invisible et peu douloureuse jusqu’à un certain moment. Mais alors il est trop tard.

Un colosse aux pieds d’argile


Comme les États-Unis la Chine vit sur un endettement gigantesque. La dette publique chinoise représente actuellement plus de 15 % de la dette mondiale, selon l’Institute of International Finance. Elle valait en 2018 près de 235 % du PIB national. Elle a été multipliée par quatre entre 2008 et 2016, pour atteindre 28 400 milliards de dollars à cette date. C’est astronomique. Pire, la Chine refuse de communiquer les chiffres de la dette intérieure, celle des régions, des entreprises, des particuliers qui pourrait doubler le chiffre final de l’endettement. On ne peut imaginer un défaut chinois en matière économique. Cela représenterait un cataclysme. Or le géant de l’immobilier chinois, Evergrande, est aujourd’hui menacé de faillite et, de ce fait, représente un danger majeur pour l’économie chinoise et donc mondiale. Dans un monde interconnecté, tout le monde tient tout le monde ce qui explique le silence qui accompagne la tyrannie chinoise. Mais les catastrophes ne préviennent pas et elles peuvent toucher ces colosses aux pieds d’argile.

GXC
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