Frenchidrome
Le vaisseau-amiral, en France, de plus de 30 centres de formation certifiante pour le pilotage de drôme.
Frenchidrone,
Le vaisseau-amiral, en France, de plus de 30 centres de formation certifiante pour le pilotage de drôneEt c’est en Corse que les opérations sont dirigées !!
Aux commandes, Rémy Semidei, originaire du village de Purettu dans le Cap, conduit cette jeune société qui délivre des formations de télépilote professionnel, validées par toutes les instances légales.
Il y a dix ans, Rémy déballe, au pied du sapin de Noël, le cadeau offert par son père, Raymond : un hélicoptère électrique radiocommandé. Ce qui devait rester une simple « macagna » agit comme révélateur sur le jeune homme alors âgé de 28 ans. « Je n’y voyais pas là un simple jouet, se souvient-il. J’ai surtout pris conscience des progrès de la miniaturisation !
C’était l’époque des premiers drones grand public mis sur le marché. J’ai lancé un défi à mon père : réaliser notre propre machine ! »
Rémy baigne depuis longtemps dans l’univers des réseaux informatiques. Au sortir de sa formation, après le baccalauréat, il crée, entre autres, sa première entreprise dans le développement numérique. Fort de cette expérience, emporté par le challenge, aux côtés de Raymond, il multiplie les essais et ensemble vont même, en 2011, jusqu’à importer, de l’autre bout du globe, des pièces spécifiques manquantes !
Si les premiers tests sont peu concluants à leurs yeux, il n’aura fallu que six mois au binôme passionné, grâce à une électronique plus précise, un ajustement au niveau des hélices sur leur dernier prototype, pour effectuer un vol parfait. « C’est cette réussite, réellement à la hauteur de nos attentes, se réjouit Rémy, une fois partagée sur différents réseaux du web, qui nous a permis de vendre nos premiers drones. » Ils seront expédiés dans toute l’Europe et même jusqu’en Asie !
La marque Frenchidrone est déjà présente dans l’élaboration de la stratégie.
Elle est au départ un blog Internet pour aider au montage des engins. « Puis, on s’est aperçu, poursuit-il, que les erreurs de pilotage étaient de plus en plus fréquentes. Frenchidrone est alors devenu un centre de formation pour améliorer l’initiation. Au fur et à mesure, nous avons misé sur l’excellence de ces enseignements avec l’ambition d’améliorer sans cesse la qualité, la sécurité, le respect de la réglementation en vigueur. »
Viennent ensuite les commandes personnelles prestigieuses avec notamment le clip de la chanson « On court » de Yannick Noah. « Après plusieurs longs métrages et tournages de fiction, j’ai compris que les formations n’étaient pas adaptées aux attentes d’un professionnel sur le terrain. Car avant tout, ‘se former’ signifie être en capacité de commercialiser son savoir-faire. » Un coup de pouce de l’évolution législative – en 2019, déploiement de la plateforme « Mon compte formation » où sont uniquement référencées les formations certifiantes – permet à Frenchidrone, après un long et fastidieux travail administratif de six mois, de déposer une certification dédiée aux métiers du drone, validée et publiée au Journal Officiel en juillet 2020.
En parallèle, la société obtient la certification Qualiopi, « attestant de la qualité du processus mis en œuvre par les prestataires d’actions au développement des compétences. »*
Autrement dit, Frenchidrone chapote, grâce à un cahier des charges strict, des entreprises souhaitant entrer dans une habilitation reconnue. Il est la tour de contrôle, la Maison-Mère ! Pour mener à bien cette gestion des centres partenaires actuels, Rémy Semidei a su s’entourer d’une solide équipe où les rôles sont bien déterminés. Anthony Morganti, attaché commercial, est chargé de la gestion qualité des adhérents et procède in situ aux différents audits, garants du respect de la Charte Frenchidrone. Il est également « jury extérieur » pour l’examen final des stagiaires, tout comme Julien Cailly (Banzaï Prod). Pour l’aspect technique, règlementaire et audit qualité, Rémy est soutenu par Thierry Mohr (UNEPAT). Nicolas Schott, figure emblématique de l’aventure, a rejoint la société, dès 2012, en tant que responsable technique, assurant le montage des drones. Elhadji Mbengue, ingénieur en chef, est, quant à lui, chargé du développement et du contrôle des anomalies de fonctionnement (point important dans cette discipline en termes de sécurité).
Aujourd’hui, 35 sociétés, capitalisant une centaine d’emplois, dans toute la France, possèdent l’habilitation Frenchidrone et forment très de 1300 pilotes par an.
« C’est toujours gratifiant, conclut le chef d’entreprise, de voir un centre de formation rejoindre la certification (RS5235) de Frenchidrone. Car l’essentiel est bien de transmettre sa passion, d’aller à la rencontre, avec rigueur, de personnes aux profils souvent très différents, sans oublier l’importance que chacun porte à son projet et leur apporter une compétence maximale à forte valeur ajoutée sur le marché du travail. »
Les projets ne manquent pas pour le perfectionniste Rémy. Optimiser la formation pédagogique ; améliorer les plates-formes dédiées aux partenaires ; travailler sur les tournages de fiction, documentaire, etc.
Encore de belles envolées en perspective !
* (Ministère du Travail, de l’emploi et de l’insertion)
Anna Massari
www.frenchidrone.com
Photographie portrait : © Vincent Murraciole
Photographie drone : © Frenchidrone