• Le doyen de la presse Européenne

Black and white blues

Quand le gamin de l'Elysée " Sébastien " est dans la boîte à ragoût, c 'est sur lui que ça retombe.
Black and white blues


- « Le 12 ! Enlève la blouse ! »
- « Quine quine, mieux j'ai un carton plein ! »
- « Poh poh poh! U curnutu dinò ! Hè cripatu ! »
- « Le carton plein remporte le prisuttu ! »
- « Non c'est une erreur, le prisuttu est toujours en jeu. Le carton plein remporte l'autonomie pour la Guadeloupe »
- « Hè micca cripatu u curnutu. Hè neru ! »"

Lecornu. Sébastien Lecornu. Quand le gamin de l'Elysée est dans la boîte à ragoût, c'est sur lui que ça retombe. Surtout si les emmerdes ont une couleur. Pour les gilets jaunes, déjà, on l'avait urgemment sorti de son train-train pour conduire le grand débat. En clair rabibocher le Jupiter en bermuda avec les élus locaux. Lecornu avait donc noyé ceux des gilets jaunes qui étaient solubles dans un verre d'eau.

- « Putain les noirs voient rouge ! Appelle Lecornu. »


Sur ce coup les petits machiavels de l'Elysée jouent avec le feu. En mettant l'autonomie sur le tapis vert, face à des manifestants qui ont des revendications sociales et des réticences vaccinales, ils peuvent perdre gros. On a compris que c'était un énième coup de com pour faire diversion et mettre la puzza. Problème, les Martiniquais ont la sensation de l'avoir dans le baba au rhum. Logiquement, ils se demandent pourquoi ce qui serait envisageable pour l'île voisine serait incongru pour eux.
An nou alé faire rififi. En envoyant le RAID, le GIGN, des bataillons de mobiles et de CRS, Darmanin ne se pose pas en arbitre des élégances. Derrière ce refus vaccinal, il y a la défiance que le peuple noir nourri dans la parole des blancs. À défaut de regretter cette posture archaïque, le pouvoir serait bien inspiré de ne pas se braquer. La dernière fois que des blancs ont incité des noirs à les suivre, c'était il y a quelques siècles sur les plages de Guinée. Et la petite virée en bateau, que ces G.O. proposaient aux autochtones, leur a définitivement refilé le mal de mer. Alors, si au Yachting Club de Gosier on s'envoie du vaccin dans le ti punch, dans les plantations on doute, on hésite et on préfère s'en remettre au vaudou, le mazzerisme local. « Après tout, les petits blancs n'ont rien inventé avec leur pilule bleue qui n'a pas la vigueur de notre bois bandé ».

Bref c'est l'ensemble de l'Outre-Mer qui peut s'enflammer.
Mais le pire reste toujours ce manque de colonne vertébrale, cette absence de conviction et de profondeur de champs. Ce mépris avec lequel on joue avec des idées, qui méritent une architecture intellectuelle en béton, comme un flambeur du casino de Saint-François. En Corse les natios l'ont joué soft. Il aurait été tentant d'en faire des caisses, tellement Lecornu ouvrait l'autoroute du rhum et de la négociation immédiate. À la télé on voit les élus des Antilles qui défilent. Ils sont tous noirs. Logiquement, on se dit que l'histoire est en marche pour réparer les horreurs du passé. Grosse escroquerie des puissants. Des békés.
Les héritiers de la période la plus sombre des Caraïbes. Regardez les photos des chambres consulaires, du Medef local, des réunions où l'on fixe le cours de la banane, et là vous ne verrait jamais un noir. Mais les békés dernière génération ont aussi voulu laisser une trace dans l'histoire de la région. Ils ont emboucané le sol et l'eau des deux îles pour 600 ans. En utilisant, de 1972 à 1993, un pesticide, le chlordécone, dans les bananeraies. Et quand ça chlordécone ça chlordécone à plein tube. Alors que les États-Unis suspendent ce produit de malheur en 1977, la France ne l'interdit qu'en 1990. En Métropole pas aux Antilles. Les békés obtiennent de leurs petits copains des ministères une prolongation jusqu'en 1993. Un permis d'empoisonner encore pendant 3 ans. Tout ça pour leurs bananes à la con.
Résultat des courses : 95% de la population antillaise présente des traces de leur chlordéconnade dans le sang. Les Antilles ont le record du monde des cancers de la prostate. Les naissances prématurées sont aussi nombreuses que les retards de développement chez les enfants.
Rassurez-vous cette monstruosité ne touche que les pauvres, donc les noirs. Chi tanti Covid ! Vous comprenez mieux l'hostilité maladive de cette population à l'injonction vaccinale des visages pâles ? Ainsi va la vie dans les îles françaises.

À Paris Castex s'est chopé le Covid, mais il est déjà sorti de l'isolement. Putain que le temps passe vite. Et il ne l'a refilé à personne. Même pas à Veran. Forcément avec lui tout le monde respecte la distance.
Zaza Zemmour a les nerfs qui lâchent. À ce rythme il va se prendre une déculottée, lui qui, paraît-il, aime les bonnes grosses fessées. Après avoir fait de bons gros dodos en rêvant de l'Elysée, Xavier Bertrand s'est brutalement réveillé. Et pas dans un palais. En tongs devant ses « amis » balanins qui mesurent aujourd'hui la valeur d'une promesse d'autonomie, faite les pieds dans l'eau. Macron a déjà gagné. C'est d'ailleurs la seule chose qui peut le faire perdre. Monsieur Hulot s'est mis en vacances du pouvoir. Il a maintenant le temps de rejoindre Marie-Galante pour se réapprovisionner en bois de chauffage. Et s'il recharge planquez-vous...
À Pointe à Pitre ce putain de virus a eu la peau de l'immense Jacob Desvarieux, inventeur du Zouk, et membre fondateur de Kassav. Il ne réglera jamais la facture d'une dizaine de bouteilles de champagne commandée un soir de 1985 dans une boîte d'Abidjan, après un concert mémorable qui ouvrait au groupe les portes de l'Afrique. La boîte était tenue par un blanc. Pour une fois qu'un noir plantait un blanc...

On sait ce qu'il faut : « Du blues du blues du blues...»

Sgaiuffu
Partager :