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Pour vivre heureux, vivons local !

Du producteur au consommateur

Pour vivre heureux, vivons local ! Du producteur au consommateur

L'un des signes les plus évidents du développement d'un pays réside dans la prolifération de supermarchés sur son territoire et dans la multiplication de biens sur le marché. Toutefois, de plus en plus d'individus, conscients de l'impact néfaste de ces grandes surfaces envahissantes sur l'environnement comme sur les entreprises de moindre taille, tentent d'endiguer le phénomène en limitant leur consommation aux produits locaux.


Un impact réduit sur l'environement

Les fruits et les légumes font sans nul doute partie des denrées alimentaires les plus problématiques en matière d'écologie. Des produits exotiques tels que les mangues, les litchis, les ananas ou les bananes plantains, que nous retrouvons systématiquement dans nos supermarchés, proviennent de pays lointains (Brésil, Colombie, Antilles, Chine…) et impliquent à ce titre de colossaux frais de transport. Ainsi, privilégier les productions locales permet de réduire considérablement la distance parcourue et de limiter les émissions de gaz à effet de serre, particulièrement importantes dans le cas des exportations par avion.

Les fruits tropicaux n'ont, toutefois, pas l'apanage du désastre écologique. Les adeptes du local recommandent de consommer exclusivement des fruits de saison, afin d'éviter l'achat de fraises importées de l'autre bout du monde, de cerises malmenées par un long voyage ou de pommes gorgées de pesticides. Si ces fruits font le délice de vos papilles, il est conseillé d'attendre la période adéquate pour les acheter près de chez vous. En respectant ainsi le rythme saisonnier des cultures, vous renouerez avec Dame nature et ferez preuve de davantage de créativité dans votre cuisine. Par ailleurs, en misant sur le régional, vous obtiendrez des produits aux qualités gustatives incomparables : cueillis à maturité pour être immédiatement vendus, les aliments possèdent la texture et la saveur idéales pour une consommation immédiate.

De plus, il convient de noter que, contrairement à ce que beaucoup de consommateurs ont longtemps pu penser, les fruits et les légumes issus de l'agriculture locale sont souvent bien moins chers que ceux des étals de supermarché. Si ce type de commerce sait habilement entretenir une image d'accessibilité, il faut ajouter au prix de base du produit les frais liés à sa mise en rayon et la marge retenue par l'enseigne. En achetant directement à la source, sans passer par les intermédiaires propres à la grande distribution, vous bénéficierez de prix autrement avantageux et, de plus, offrirez une meilleure rémunération au producteur. Une formule gagnante pour tous les participants.


La recherche d'authenticité

L'industrialisation galopante à laquelle nous assistons depuis ces dernières décennies a provoqué, chez de nombreux consommateurs, une certaine lassitude couplée à une envie de retour aux sources. Durant les années 1990 et 2000, l'industrie agroalimentaire a dû faire face à de nombreuses polémiques aux conséquences parfois désastreuses : entre la maladie de la vache folle qui a provoqué un vaste vent de panique dans toute l'Europe, les risques sanitaires liés aux emballages en plastique ou les problèmes de traçabilité soulevés par l'affaire de la viande de cheval, de plus en plus d'individus font preuve de méfiance à l'égard d'un secteur qui peine à se montrer rassurant.

Le consommateur écoresponsable opte pour des alternatives, plus respectueuses de l'environnement et privilégiant les relations humaines. Plutôt que de passer par des structures impersonnelles, il se rend directement à la rencontre du producteur et peut ainsi se familiariser davantage avec les aliments, s'informer sur leurs origines et leurs conditions de production. Non seulement se nourrir de mets locaux nous permet d'en apprendre davantage sur ce qui se retrouve dans notre assiette et de dynamiser l'économie d'une région, mais cela renforce en plus les liens sociaux, indispensables à une société solidaire.


Sophie Diaz
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