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Destination Vacances, voilà l'été ,voilà l'été ... Et ses touristes par milliers.

Le tourisme semble réellement retrouver ses couleurs à l’heure où le soleil fait son apparition. Aujourd’hui que le Covid n’arrête plus les voyages, la nouvelle menace vient du surtourisme. Voyager mieux, voyager moins ? Pas cette année.
Destination vacances

Voilà l’été, voilà l’été… Et ses touristes par milliers. Le tourisme semble réellement retrouver ses couleurs à l’heure où le soleil fait son apparition. Aujourd’hui que le Covid n’arrête plus les voyages, la nouvelle menace vient du surtourisme. Voyager mieux, voyager moins ? Pas cette année.


C’est reparti

Avec une reprise notable de l’activité touristique au cours des derniers mois, la saison estivale 2022 s’annonce prometteuse. Une reprise confirmée par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) qui souligne que les voyageurs étaient en janvier déjà 2,3 fois plus nombreux qu'au même mois un an plus tôt. Il est estimé que les fréquentations atteindront des records cette année. La fréquentation française des vacances de printemps 2022 apparait supérieure à celle de 2019. Selon la dernière étude de Liligo, 60 % des Français prévoient de partir au cours de l’été contre seulement 54 % l’année dernière. La pandémie continue d’avoir une incidence sur le choix de la destination (46 %) mais également sur la durée des congés (23 %) et le choix de l’hébergement (31 %). Sans surprises, les destinations littorales sont les plus plébiscitées avec la Corse qui domine les intentions, suivie de la Côte d’Azur, la Côte Basque et la Bretagne. Peter Kern, le PDG d’Expedia Group déclare par ailleurs que l’été 2022 sera « la saison de voyage la plus animée de tous les temps » et que 2023 sera l'année où nous cesserons de prédire une reprise des voyages et commencerons réellement à en profiter. Des propos notamment étayés par les chiffres partagés par l’OMT qui annonce la reprise progressive de l’activité tout au long de cette année, et ce malgré un contexte géopolitique et économique compliqué. Le World Travel & Tourism Council partage ce constat et annonce d’ores et déjà que l’économie découlant de l’activité touristique en France pourrait même dépasser les niveaux prépandémiques l'année prochaine. En outre, d'ici la fin de l'année, la contribution du secteur au PIB devrait augmenter de 24,3 % pour atteindre plus de 200 milliards d'euros, soit 7,8 % du PIB économique total.

Quotas pour protéger

La crise aura également permis l’émergence de plus fortes préoccupations en matière d’environnement chez les voyageurs, ils sont ainsi 58 % à davantage considérer ce volet lors du choix de leur séjour. En Corse, pour gérer la fréquentation des îles Lavezzi, des Aiguilles de Bavella, et de la vallée de la Restonica, des quotas seront mis en place dès juillet. L’objectif est de repenser l’accueil sur ces territoires sensibles en abordant la problématique de gestion du milieu naturel sous l’angle de la régulation des flux et de la promotion d’un tourisme durable. Le Conseil scientifique de la réserve naturelle des Bouches de Bonifacio a ainsi « validé, à l’unanimité » des « quotas annuels de fréquentation humaine ». Ils ont été fixés à « 200 000 visiteurs maximum entre 2022 et 2026 », « 150 000 personnes maximum débarquant sur la partie terrestre dès 2026 » et un « quota journalier » défini « à 2 000 personnes maximum présentes simultanément sur la partie terrestre de l’île, détentrices d’une autorisation ou d’une réservation ». Concernant la vallée de la Restonica, les actions passent par la mise en place de points d’informations et la gestion des stationnements. L’inquiétude est aussi présente dans les sites du GR20, où la saison à officiellement commencé le 21 mai dans les refuges. Lorsque les randonneurs sont trop nombreux, les conditions d'accueil se dégradent forcément. L’année dernière l’eau a parfois manqué. Un scénario qui pourrait se répéter du fait des prévisions de fréquentation et compte tenu de la pluviométrie actuelle.

Ça plane toujours

Une enquête réalisée par l’IFOP s’est intéressée au rapport des Français à l’avion, à l’heure de la reprise du tourisme de masse et des préoccupations environnementales suscitées par ce moyen de transport. Les Français ont manqué de voyager pendant la crise sanitaire. L’aéronautique, comme d’autres secteurs, a souffert pendant la crise et après, certaines compagnies, notamment les low cost, ont connu des difficultés. Aujourd’hui, le manque de personnel se fait aussi sentir ; certaines compagnies ont dû annuler des vols. Cela laisse présager des perturbations dans les aéroports pendant la période estivale. Pour autant, les vacances restent sacrées et prendre l’avion fait partie du voyage.

Maria Mariana

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