• Le doyen de la presse Européenne

Le vice sans la vertu

Dans sa quête de diversion le président saute sur le dernier arrêt de la cour suprême des Etats unis.
Le vice sans la vertu

Dans sa quête de diversion le Président saute sur le dernier arrêt de la Cour Suprême des Etats-Unis. Quitte à réveiller la fronde des anti-IVG, une poignée de jobards endormis à l’ombre de la Bible, il invente une menace où il n’y en a pas. Pour sortir de l'impasse tout est bon pour ce shooté au vice de la communication, sans aucune vertu pour la fonction. Mais Jupiter s’est pris un coup dans la cafetière, sa verticalité s’exerce désormais sur le plancher des vaches.



In God we trust.
Du billet d’un dollar au fronton des administrations, ces quatre mots en trompe l’œil ne suffisent pas à incarner les Etats-Unis. Cette terre de contrastes conquise à coups de calibres, colonisée à l’assommoir de la Bible. Dans le nuage de poussière soulevé par une crapule lancée au galop plane la menace d’un prédicateur au trot attelé. Comme dans un tableau de Norman Rockwell le pire et le meilleur prospèrent à l’ombre des Rocheuses, de Dolly Parton à Springsteen, du Jour du Seigneur à la Nuit du Chasseur. Macron le small prêcheur, ne cultive que le pire sans le meilleur, dans les mornes plaines de sa pensée finalement pas du tout complexe.

Miami Vice.
Ce coyote efface son impudique proximité avec Donald Trump. Trois longues années à onduler autour des santiags du Grand Blond, sans la dignité d’un cireur de pompes de Broadway. Il lui déroule un tapis rouge long comme l’Hudson pour un 14 juillet placé sous le signe du dollar. Serrer la pince du Sheriff pendant d’interminables minutes, se tordre à chacune de ses bulles, à grand renfort de tapes sur l’épaule et de touchettes du plus mauvais gout. Il était tellement tactile avec Trump que certains le prenait pour un tailleur de Brooklyn, d’autres pour l’acupuncteur de Chinatown.

Quand Trump nomme à la Cour Suprême trois magistrats avec un cahier des charges aussi limpide qu’une partition de Gershwin. Donner, encore et toujours plus, aux débiles et aux schizos le choix des armes. Avorter l’avortement et flinguer les avorteurs. Plus clair tu meurs. Vous l’avez entendu s’offusquer, le gringo du petit pays déclassé docilement aligné? Pas plus que vous l’entendez dénoncer l’hypocrisie des Démocrates qui de Clinton à Biden en passant par Obama n’ont eu la paire suffisamment arrimée pour affronter le lobby des armes et la puissance de feu des Evangélistes. Et pour cause, eux aussi vont à la gamelle des cow-boys et des fous de Dieu.

Le “en même temps” obsolète, il trouve un nouveau piège à cons.
Un gouvernement qui va de LR aux communistes. Aux quoi? Aux co-co-communistes! Qu’il débauche deux ou trois bordilles LR, normal. 2 ou 3 anciens trotskistes, banal. Mais s’il trouve des communistes prêts à travailler avec lui, il faut faire tourner Roussel sur une broche à kebab. En prophétisant la trahison, il inocule du Schweppes dans la Nup’s et du bin’s à LR.

Incapable de se déjuger, il se garde la Borne tsoin-tsoin à Matignon.
J’ai fait une découverte génétique sans aucun intérêt scientifique, encore moins politique. Borne est la sœur cachée du Préfet Lallement, gaz-hilarant pour les intimes. Prenez une photo du Préfet sans sa casquette XXL. Vous la mettez à côté d’une photo de la Borne sans le bicorne sur la tête (elle a été Préfète). C’est les mêmes. Nous sommes deux sœurs jumelles nées sous le signe du blaireau. Même coupe de cheveux. Mêmes lunettes. Même rigidité d’arbalète. Bon, si ça n’arrête pas le Covid ça peut aider sur la variole du singe.

La tournante.
Trois députés sur le carreau des législatives, plus une imposture à l’assaut du perchoir. A minima quatre ministres à remplacer. Plus quelques ministres à rectifier. La triple buse de Véran en priorité. Son ministère devenu majeur et vacciné, il est urgent de l’envoyer faire du miel au Pfizer ailleurs. Et Darkmanin, le Président l’empaille à Beauvau ou le dégage pour se préserver des anglais qui ne lâchent pas la grappe. Abad le tombeur, si Macron profitait de la tournante pour l’envoyer se faire une patrouille en Thaïlande? S’il le garde sans rien donner à Éric Woerth, le plus prompt à trahir, l’affaire va partir en sucette. Celui-là il cherche une poule à plumer, ou à désosser si affinités. L’aile ou la cuisse il s’en tape, il veut un ministère.

Sauvé par le gong des vacances, Macron peut encore faire plouf-plouf à Brégançon.
Mais après. Qu’il ne rentre pas du Var avec un bronzage indécent. Les visages pâles louchent sur le pompiste. Demain sur la pompe à morphine. Sa chance hors norme l’a abandonné. Le Covid repart. Son chien le mord et pisse partout. Brigitte fait chambre à part. Ses troupes de canards d’élevage ont des velléités d’oies sauvages. La Nup’s à la Commission des Finances met son tiroir-caisse en garde à vue. Désormais ce gars sent la loose. Il se fait secouer à Paris par Bayrou, à Londres par Bo Jo. Zelinsky le méprise. Biden lui tire l’oreille. Vladimir ne répond plus. Roblot prend ses mesures. Il est assis sur un baril de brut, les plumes et le goudron sur la couenne. Avec pour compagnie aérienne les mouches du Donbass.

.Sgaiuffu
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