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Collectivité de Corse : passe d'armes par communiqués interposés.

Le SNT a fustigé l 'attitude du Directeur général des services

Collectivité de Corse : passe d’armes par communiqués interposés


Dans un communiqué publié la semaine dernière, le Syndicat national des territoriaux (SNT) a fustigé l’attitude de Ghislain Gomart, Directeur général des services de la Collectivité de Corse. Un texte auquel Gilles Simeoni a immédiatement réagi.




"Psychorigide, moqueur, inflexible, anti-corse, belliqueux." Les mots pour qualifier Ghislain Gomart, Directeur général des services (DGS) de la Collectivité de Corse sont durs. Ils émanent d’un communiqué paru le 4 juillet et rédigé par le Syndicat national des territoriaux (SNT), une structure qui représente des personnels de la Collectivité.

Après l’épisode du 29 juin où certaines organisations syndicales, dont le SNT, avaient dénoncé "de mauvaises conditions de travail dues à la chaleur et à un système de climatisation vétuste et inopérant »,
ce texte intitulé « l’imposture » tire à boulets rouges sur le DGS nommé cet hiver par Gilles Simeoni.

« Le pilote DGS du train est lancé à toute vitesse pour détruire sur son passage les avantages acquis des personnels de la CDC, affirme le SNT. Il est censé incarné une vision de ce que nous sommes et est en fait tout le contraire de ce qui nous a été annoncé. »

Tout en se montrant également très critique à l’égard de certains "cadres prêts à tout pour se faire mousser", le syndicat s’interroge : A-t-on besoin une fois de plus (après l'épisode Lelarge) de la présence d'un tel haut fonctionnaire qui dessert la cause de la Corse et des Corses ? »


En poste depuis mars


Saint-Cyrien, énarque, conseiller technique au sein de cabinets ministériels, Ghislain Gomart a été nommé DGS le 19 février dernier. Un poste dont la fonction principale est d’assurer la direction de l’administration de cette collectivité désormais unique et de ses quelque 5000 agents.

Le 7 mars, Ghislain Gomart prenait officiellement ses fonctions en remplacement de Laetitia Pekle, qui avait assuré une période d'intérim à la suite du décès de Marie-Christine Gelabert en septembre 2021.

Gilles Simeoni avait alors présenté le nouveau DGS comme ayant "exercé de hautes responsabilités, aussi bien au sein de la fonction publique d'Etat que de collectivités locales ou établissements publics locaux". Le président du Conseil exécutif avait souligné « ses qualités humaines » et qualifié « d’éloquents ses parcours militaire, administratif, et professionnel dans le monde de l'entreprise ».


« Indigne d’une organisation syndicale »


Dans la foulée de la parution du texte du SNT, Gilles Simeoni a répondu au syndicat. « Ce communiqué impose la mise au point suivante, écrit le président de l’Exécutif. Sur la forme, la liberté syndicale, y compris, la liberté syndicale d'expression écrite et orale, ne se confond ni avec les injures ni avec les mises en cause calomnieuses et ad hominem. Sur le fond, la mise en cause du Directeur général des services, auquel le SNT reproche notamment d'être "anti-corse" sur fond d'arguments aussi infondés que populistes, est indigente et atterrante. Cette façon de procéder est indigne d'une organisation syndicale. »

Cette passe d’armes par communiqués interposés témoigne de la fracture qui est en train de se creuser entre certains fonctionnaires territoriaux et la direction de la Collectivité de Corse.


Cette passe d'armes par communiqués interposés s'inscrit dans un contexte tendu à la Collectivité de Corse. Le 29 juin dernier, des syndicats, dont le SNT, avaient dénoncé "de mauvaises conditions de travail dues à la chaleur et à un système de climatisation vétuste et inopérant dans certains bureaux".
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