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Public Sénat Comédie Club

5 heuresq du mat j'ai des frissons, je claque des dents et je monte le son. C'est Public Sénat, séance de nuit à l'Assemblée, projetvde loi sur le pouvoir d'achat.
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5heures du mat j’ai des frissons, je claque des dents et je monte le son. C’est Public Sénat, séance de nuit à l’Assemblée, projet de loi sur le pouvoir d’achat. Mortel. Pas d’ennui mais de rire. Parmi les nouveaux élus, il y a des tueurs en séries. Une pépinière de comiques au potentiel Champion’s League qui promet des sessions génocidaires pour les bons clients du premier degré.

Première surprise, au beau milieu de la nuit, l’hémicycle est plein.
Comme un œuf. Du jamais vu à l’Assemblée. Si les députés se produisent à guichets fermés à l’heure du laitier, les yeux comme des phares de Mercedes, c’est que l’enjeu est énorme. Le pouvoir d’achat n’est pas suffisamment sexy pour que ces cocos ne fassent pas dodo dans leur circonscription, ou ne jouent pas les Tarzan au bout de la nuit parisienne. Une séance de nuit ne mobilise jamais personne et les rares députés présents sont ceux qui ne pèsent rien, à qui on a intimé l’ordre d’aller roupiller à l’Assemblée. Alors, c’est quoi l’enjeu ? Le gouvernement va sauter comme un popcorn, c’est sûr.

Pas du tout.
Entre les vieux élus qui s’emmerdent à l’Assemblée depuis des années, les cinq dernières comme jamais, et les nouveaux qui découvrent le Palais Bourbon comme des gamins Eurodisney, personne ne part à la chasse. La place est chère. Le spectacle est survitaminé au pot belge. À la gauche on se lève, on invective, on crie, on animalise les insultes, rats, chacals, chiens, à l’adresse de l’extrême-droite. Qui se dresse pour renvoyer aux envoyeurs, à leur tour insectisés, des punaises, cafards, cloportes qui volent au-dessus de ceux du milieu. Qui prient à genoux pour que les noms d’oiseaux ne leur tombent pas sur le casque. Un député Macron fait un salut nazi. Ses collègues le surnomment François Pignon, associant un couillon au rôle génial tenu par Brel, Pierre Richard et Villeret. Une paille.

La Macronie a décliné pendant le dernier mandat les nuances du mépris et de l’arrogance sur le velours d’une omnipotente majorité. Elle affiche dorénavant l’unique humeur de la haine devant sa relative minorité. Ils subissent et craquent comme des chips sous les méchantes molaires LFistes. À la Nup’s ce sont les Spice Girls qui ont la dent dure. La Simonet, la mâchoire comme un hachoir, casse les codes comme des noix. Elle se refuse à ouvrir son propos par “Madame la Présidente”... et la Présidente se gratte comme un opiomane en manque. La Rousseau confirme la matière promise aux internes en psychiatrie. Rouge comme une écrevisse du bayou, elle s’envole dans les aigus pour atterrir avec un sécateur sur les fleurs du mâle. Clémentine Autain, à bout de souffle, fait du play-back de Jean Seberg. Au-delà du barnum, Mélenchon place à l’Assemblée une squadra de jeunes députés brillants, robotisés mais politiquement charpentés. Ils mettent encore plus en évidence la vacuité et la médiocrité des farfalles macaronistes.

Jean-Philippe...Tanguy, l’idole des jeunes.
La révélation. Il est vite repéré après une tirade trempée dans le pédiluve homophobe. Rothschild aurait embauché Macron pour son pouvoir de séduction sur les vieux monsieurs lubriques de la Finance. Il rétropédale. On s’attend à ce que l’auteur de cette saillie soit un gros beauf aviné, aigri, ripoliné RN. Non, c’est un tout jeune député, avec le plus beau CV de l’Assemblée, habité par un vibrato gaullien à couper au couteau. En parlant de couteau, et c’est là où ça devient cocasse, il beurre et casse ses biscottes comme Serrault dans la Cage. Ce Tanguy habite seul avec maman, rue Sarasate...

Ciotti arbitre des élégances.
Il est tombé de sa hauteur. Pas de très haut donc. Il a rêvé si fort, que les drapeaux s’en souviennent. Son destin devait forcément le placer au centre de la recomposition politique, entre Zemmour et Wauquiez. Il se voyait déjà imposer sa rigueur allemande, siroter un schnaps en écoutant du Wagner avant de balancer du gaz moutarde sur le 9.3. Ce con de Zemmour a tout gâché. Dans l’hémicycle Blue Lagoon, on le torture au son du ukulélé. Les polynésiens s’y pointent en tongs, en paréos, pour se taper un poisson cru au lait coco citron vert. Il devient dingue, fait des cauchemars où les sauvages lui accrochent une fleur d’hibiscus à l’oreille droite. Comme les Kainas font 2m12 et pèsent 130 kilos avec des bras comme des pirogues, courage fuyons il dénonce les débraillés de LFI pour imposer le port de la cravate.

Les députés avec des noms rigolos, c’est du sérieux.
Abad revient et personne ne veut l’avoir à côté. Avec M. Vigoureux, élu du Calvados, le calamar se tiendra à carreau. M. Labaronne suppléante Mme Lelandais, Mme Fourniret étant surbookée la baronne a dû improviser. M. Latombe, suppléant M.Schnel. Latombe-Vite, en Vendée on est pressé d’en finir. Au RN c’est du viril. M. Falcon, déjà une intervention remarquable à son actif, si tous les cons volaient il ferait nuit (Frederic Dard). M. Frappé, nom à tiroirs, suppléante Mme Pajot pour le repos du guerrier ou du fada. A la Nup’s Mme Faucillon, cherche petit marteau. Mme Leboucher, que ces idiots d’écolos regardent de travers, de porc. À l’Horizon M. Marcangeli suppléant M. Ferrara, le ticket pour se faire la belle. Heu ça va ! Bon, désolé...

. Sgaiuffu
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