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Port de Saint -Florent : Le conseil municipal vote contre un quota de places professionnelles

Le conseil municipal a rejeté une motion visant à instaurer un contingent de places dans le port du Nebbiu concernant les bateaux commerciaux assurant les liaiosons avec les plages de l Agriates

Port de Saint-Florent : le conseil municipal vote contre un quota de places professionnelles



La semaine dernière, le conseil municipal a rejeté une motion visant à instaurer un contingent de places dans le port du Nebbiu concernant les bateaux commerciaux assurant les liaisons avec les plages de l'Agriate. Les élus de l’opposition qualifient ce choix “d’incompréhensible“.


Réguler l’accès par voie maritime à certaines plages du parc marin de l’Agriate et du Cap Corse pendant la saison estivale. C’est le souhait des trois élus de l’opposition de la municipalité de Saint-Florent pour éviter la sur-fréquentation touristique.

Mardi 6 septembre, Juliette Ponzevera, Ginette Volelli et Jean-Pierre Poli ont déposé une motion en ce sens. Le texte visait à instaurer un quota sur les places attribuées aux professionnels dans le port de la petite ville du Nebbiu-Conca d’Oru. Le conseil municipal a voté contre.

Les élus de l'opposition demandaient la mise en place d'un contingent "notamment pour les Navires à Utilisation Commerciale (NUC)“ qui assurent le transport de passagers avec les différentes plages du golfe de Saint-Florent. "Cette motion a été rejetée par l’ensemble des élus de la majorité présents, à la demande de Monsieur le Maire“, expliquent dans un communiqué les trois élus du groupe “Inseme per dumane“.


Interrogations

Pour l’opposition, ce vote va à l’encontre de celui de l’Assemblée de Corse qui avait adopté fin juillet un texte régulant l’accès par bateau à certaines plages de l’Agriate, en particulier celle du Lotu et de Saleccia. Raison pour laquelle les trois élus se disent “interpellés“ par le choix du conseil municipal.

Cette motion allait dans le sens de celle présentée par Juliette Ponzevera et Anne-Laure Santucci à l’Assemblée de Corse en juillet et adoptée à l’unanimité, indiquent-ils. Les problématiques abordées par ces deux motions font aujourd’hui l’objet d’un constat reconnu et partagé par tous, et auraient donc dû susciter une adhésion unanime, comme cela a été le cas à l’Assemblée de Corse. (…). Par ailleurs, ajoutent-ils, difficile de ne pas s’interroger, voire s’indigner. Comment est-il possible que Monsieur le Maire de San Fiurenzu, président la communauté de commune Nebbiu Conca D’oru, de surcroît président du grand site, puisse être à ce point insensible à cette problématique ? C’est incompréhensible et révoltant !“


“Réflexion régionale“

À Saint-Florent, l’été, une quinzaine de bateaux commerciaux sont basés au port. “Couramment appelés “taxi-boats“, leurs rotations sont de plus en plus nombreuses“, pointe le groupe “Inseme per dumane“.

Pour David Donnini, le directeur du port, instaurer un contingent sur les places ne semble pas être la mesure la plus adéquate pour réduire la sur-fréquentation des sites : "vouloir limiter une activité par rapport à un point de départ tel que le port de Saint-Florent ne me semble pas être la solution, a-t-il expliqué à France 3 Corse. Aujourd’hui, la fréquentation d’un lieu doit être prise dans le cadre d’une politique régionale car des bateaux peuvent partir pour Saleccia et le Lotu depuis d’autres ports que celui de Saint-Florent. Celui-ci a une activité économique avec tous types de navires professionnels dont certains ne font pas seulement des liaisons sur un point unique mais vont dans toute la Corse. On a même des bateaux qui en font le tour. Raison pour laquelle limiter le nombre de navires professionnels à Saint-Florent me semble être une fausse bonne idée.“ Pour lui, la "réflexion doit se faire au niveau régional, avec les agents du parc marin, du Conservatoire du littoral. Si on le fait au niveau local, cela peut également créer un effet report. On pourrait ainsi avoir des départs qui s'effectueraient d’ailleurs et ainsi de suite.“


Des mesures ont récemment été prises par le Conservatoire du littoral pour réguler l’accès par voie terrestre à la plage de Saleccia, rappellent les élus de l’opposition. Si nous parvenons à réguler également l’accès par voie maritime, nous apporterons des réponses au problème de la sur-fréquentation dans son ensemble et nous pourrons trouver une solution globale. Même si la commune n’est pas seule compétente en la matière, nous nous devons d’agir. >>
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