Football : GFCA : destination danger
Menacé depuis plusieurs mois de disparition , le club ajaccien a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d'Ajaccio
GFCA : destination danger
Menacé depuis plusieurs mois de disparition, le club ajaccien a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce d’Ajaccio. Un nouveau rendez-vous est prévu le 23 janvier. En attendant, la mobilisation s’organise…
Jamais, dans son existence, le GFCA n’a été autant menacé de disparition. Après les déboires de ces dernières années, et malgré une nouvelle reprise et un projet sportif cohérent, la situation s’est singulièrement compliquée pour le club ajaccien et ses quelque 350 licenciés. On évoquerait, de manière officieuse, un déficit de près de deux millions d’euros comprenant le foncier (principalement le stade Ange Casanova) et les dettes de la SAOS et de l’association.
La SAOS a été placée en redressement judiciaire le 19 décembre dernier. Si un administrateur a été nommé, lequel va examiner à la loupe les comptes et effectuer un diagnostic précis, la menace d’une liquidation est provisoirement écartée. Grâce à une AGS, les salaires ont été versés. Un administrateur devrait examiner, lui, les comptes de l’association. C’est dans ce climat délicat où la situation extra-sportive se complique encore, que les joueurs ont repris l’entraînement lundi 2 janvier à Mezzavia.
Au programme, la coupe de Corse ce week-end et le championnat (où les « rouge et bleu » occupent la deuxième place du classement) d’ici une semaine. L’objectif consiste, au-delà de l’équipe fanion, à maintenir intact l’activité au niveau des jeunes licenciés. C’est dans cette perspective qu’à l’initiative d’une poignée de supporters, un élan de solidarité a été lancé. Ainsi, et après une première réunion, les composantes des socios, de l’amicale des anciens et des « diavuli rossi » se sont rassemblés la semaine dernière au stade Ange Casanova afin de lancer une campagne de souscription dont le but consiste à permettre au Gazelec de terminer la saison sportive, surtout en ce qui concerne les jeunes. L’avenir, lui, est suspendu à un nouveau passage devant le tribunal de commerce d’Ajaccio.
L’instance se prononcera dans les semaines à venir si le club est placé en redressement judiciaire, ce qui lui permettrait, moindre mal, de sauver les meubles, ou en liquidation judiciaire, ce qui signifierait un état de mort chronique et un nouveau départ uniquement au niveau des jeunes. Un scénario que personne n’ose imaginer dans la Cité Impérial où d’éventuels repreneurs pourraient se positionner pour sauver le club. Affaire à suivre…
Ph.P.