• Le doyen de la presse Européenne

Un mauvais début d'année pour la démocratie

Le moins qu'on puisse dire c'est que le progrès avance à reculons

Un mauvais début d’année pour la démocratie


Les pendaisons iraniennes, la tentative de coup d’État au Brésil, tentative de prise de pouvoir au Pérou, l’extrême droite victorieuse en Israël sans oublier l’instabilité africaine, le renforcement des dictatures dans le monde… Le moins qu’on puisse dire c’est que le progrès avance à reculons.


Une crise des démocraties libérales


Le tableau est sombre pour le système démocratique. La crise planétaire à la fois économique et sanitaire a permis de renforcer les pouvoirs dictatoriaux. Qui entend encore parler de l’opposition à Hong Kong ? La révolte des Chinois contre les restrictions sanitaires a été vaincue par la disparition de toutes les barrières contre l’épidémie. Le résultat est que désormais le principal souci des citoyens est d’échapper à la Covid, qui, faute de structures sanitaires nécessaires, explose littéralement. Or, on ne peut pas se soulever contre une pandémie.
On peut seulement chercher à y échapper en s’autoconfinant. C’est la réponse du pouvoir chinois aux contestataires : « Vous avez voulu être libres. Eh débrouillez-vous avec votre liberté. » Les exigences démocratiques se transforment en punition. Et quand cela n’est pas possible, les dictateurs font jouer les mécanismes dévastateurs de l’idéologie nationaliste ou religieuse.
En Inde, l’idéologie fasciste du Premier ministre Narenra Modi, répand le poison du sectarisme hindouiste au détriment des autres religions.
Au Pakistan ou au Bangladesh, ce sont les non-musulmans qui sont traqués et, parfois massacrés. Autant dire que le christianisme a quasiment disparu jusque dans le Moyen-Orient où pourtant il avait vu le jour.
En Israël qui était jusqu’à ce jour la seule démocratie de la région, l’extrême droite religieuse dicte sa loi qui mène tout droit à la ségrégation raciale et à de nouveaux malheurs pour les Juifs.
Ne parlons même pas des Palestiniens où les extrémistes islamistes sont les rois de ces tristes territoires. Le sectarisme répond au sectarisme, les massacres aux massacres.

En Europe aussi…


La guerre en Ukraine menée par la Russie contre l’Ukraine ne saurait faire oublier que derrière ce terrible conflit, pointe le nez immense des États-Unis. Qui connaît l’histoire sait que durant la Première Guerre mondiale, ce pays intervint en 1917, inquiet après l’explosion de la Révolution communiste, alors alliée objective des Allemands. Durant la Seconde Guerre mondiale, l’intervention américaine en Europe survient après que Hitler, solidaire de son allié japonais, lui a déclaré la guerre.
Ensuite, les États-Unis empêchent les nazis de mettre la main sur les puits de pétrole du Moyen-Orient et d’Orient grâce auxquels ils auraient possédé un précieux atout. Mais surtout le débarquement en Normandie n’est décidé que parce que l’Armée rouge a lancé l’opération Bagration qui doit la mener à Berlin. De là, les Alliés craignent une victoire sur toute l’Europe. C’est dire que, malgré des apparences positives, les intentions des uns et des autres sont toujours intéressées. Ce qui n’empêche pas de souhaiter la victoire de l’Ukraine qui sera aussi celle des États-Unis.

Des démocraties en trompe-l’œil


On croit trop souvent que des élections suffisent à dessiner une démocratie. Or la démocratie requiert des peuples conscients, prêts à sacrifier les intérêts de cliques, de clans et d’individus au profit du bien commun. Un tel schéma est déjà rare au sein des démocraties dites libérales. On l’a constaté aux États-Unis avec la tentative de coup d’État trumpiste, et plus récemment au Brésil. On mesure alors le chemin à parcourir pour les continents où les disparités de richesse sont telles que le principal souci d’une partie de la population est de se nourrir voire de survivre.
L’histoire n’est pas un chemin rectiligne qui va d’un point A à un point Z. C’est une route de montagne défoncée qui avant de monter plonge parfois dans des abîmes. La planète connaît aujourd’hui une descente qui pourrait s’apparenter à une extinction si l’homme ne se ressaisit pas. Mais pour cela, il lui faut un dessein qui le dépasse, un but qui le transcende. C’est à quoi sert la spiritualité.
Encore faut-il être capable de consentir des sacrifices matériels et abandonner un certain orgueil matérialiste. Voilà qui est difficile pour les possédants. Ce que le Christ exprimait en déclarant qu'il serait plus facile à un chameau (sous entendu lourdement chargé de marchandises) de passer par l'étroite porte de Jérusalem, dessinée comme un chas d'aiguille à des fins défensives, qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.

GXC
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