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Football : Il y a 40 ans disparaissait l'îcone du football corse, Claude Papi

Il y a 40 ans disparaissait l'îcone du football corse : claude Papi

Il y a 40 ans disparaissait l’icône du football corse : Claude Papi.


Claude Papi est assurément LE footballeur corse. Toutes les générations le connaissent. Du plus jeune, à qui ses parents narrent son histoire, au plus ancien qui le supportait dans les travées du Furiani.



En sa mémoire, un stade porte son nom à Porto Vecchio, sa ville natale (16 avril 1949), une tribune lui est dédiée à Armand Cesari et depuis le 17 mai 2017, une place est à son nom à Lupino, dans les quartiers sud de Bastia, quartier populaire où il a habité avec sa famille à son arrivée à Bastia. L’association « Corsica Turchina » et Jo Bonavita ont décidé voilà plusieurs années de couler sa silhouette dans le bronze et d’en faire une statue. Las. La statue, dûment payée, attend dans un atelier du continent qu’on lui accorde désormais une place à Furiani !

Toute une carrière au SECB

Après une enfance dans la Cité du sel, où il pratique de nombreux sports, c’est à Bastia qu’il devient footballeur professionnel. Nous sommes en1968, il est milieu de terrain du SECB alors en D2 et accède avec lui en D1. Le début d’une belle carrière bastiaise. Parmi les moments forts de celle-ci, la finale de la Coupe de France contre l’OM en 1972. Hélas perdue 2-1. Puis il y eut cette fabuleuse épopée européenne 1977/1978 qui l’amena lui et ses partenaires en finale de la Coupe UEFA, perdue, contre Eindhoven. Lors de ce parcours fantastique qui reste dans toutes les mémoires il marquera 7 buts. Ces belles prestations lors de cette saison-là lui valent d’être retenu parmi les 22 joueurs français qui participent à la Coupe du Monde 1978 en Argentine. Il ne jouera qu’une mi-temps, contre la Hongrie, lors du dernier match des tricolores. La Coupe de France lui est décidément maudite puisqu’une vilaine blessure le prive de la finale et de la victoire contre St Etienne en 1981. Il arrête sa carrière sportive à la fin de cette saison là avec la bagatelle de 479 matchs et 134 buts. En janvier 1983 alors qu’il dispute une partie de tennis à Miomo, une rupture d'anévrisme l’emporte loin des siens.

Un corse avant tout


40 ans ont passé mais Claude Papi est toujours bien présent dans les esprits. « C’était un footballeur élégant, talentueux sur le terrain et homme discret et timide dans la vie de tous les jours » souligne Jo Bonavita, la mémoire du Sporting. «Au-delà du formidable joueur Claude Papi incarnait le corse, la Corse » indique de son côté Didier Grassi, longtemps correspondant de RTL et RMC sur l’île, conseiller municipal à Bastia dans les rangs de la majorité. « S’il est tant aimé c’est aussi pour cela. Il aimait le football, le sport en général, la pétanque, la chasse, la belote et la macagna. Car beaucoup ne le savent pas mais il aimait bien rire ». Pour Pierre Savelli, le maire de Bastia, « Claude Papi c’était la classe. La classe, la simplicité. Après l’épopée européenne beaucoup d’équipes françaises et étrangères l’ont sollicité, mais lui a préféré rester chez lui, en sa Corse ». Pour Lionel Boisseau qui avait déjà réalisé un documentaire sur l’épopée européenne du Sporting et sur les 40 ans de la victoire en Coupe de France, il était logique de tourner un film sur cette icône corse. « Claude Papi, itinéraire d’une légende » retrace le parcours du footballeur, de l’homme simple qu’il était, attaché à son île, son club et ses amis.

Ph.J.

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