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Lettre d'un ami israélien aprés le massacre perpétré par le hamas

Nous sommes en train de vivre notre pire cauchemar

Lettre d'un ami israélien après le massacre perpétré par le Hamas



Gabriel, mon ami,


Nous sommes en train de vivre notre pire cauchemar. Notre pays qui se vantait d'être le plus sûr au monde dont Netanyahou prétendait qu'il serait le havre de paix de tous les juifs du monde, ce pays a été envahi par des milliers de fanatiques religieux qui ont égorgé, fusillé, massacré et enlevé l'homme, la femme, l'enfant dans les maisons et dans les rues. Le 12 septembre dernier, nous étions des dizaines de milliers dans la rue pour protester contre la réforme de la Cour suprême voulue par Netanyahou et nos fascistes religieux. Tu te rends compte. Nous pensions gagner la partie pour qu'Israël reste une démocratie, une démocratie imparfaite mais une démocratie, la seule du Moyen Orient. Inutile de te dire qu'aujourd'hui, après les horreurs perpétrées par le Hamas, l'heure est à la solidarité nationale.

Nous sommes partagés entre la haine et la colère


Les photos et les films largement diffusés par les tortionnaires islamistes ont fait monter une colère qui risque fort de transformer notre peuple en une foule.
Nous étions nombreux à réclamer la fin de la colonisation, l'arrêt des brimades odieuses infligées aux Palestiniens.
Mais les tueurs du Hamas ont gagné la partie en se proclamant les hérauts de la cause palestinienne. Quand ils sont arrivés par les airs, par la mer et par la terre, ils ont tiré sur tout ce qui bougeait. Ces salauds nous ont d'une certaine façon poussés dans le ravin de Babyar quand les Nazis et leurs supplétifs ont fusillé nuit et jour 13 000 juifs sans aucune distinction. Le Hamas nous a considérés comme des animaux nuisibles, exactement comme le faisaient les SS qui parlaient de nous comme des Untermensch, des sous-êtres humains.

Nous avons peur


Alors nous avons peur. Nous savons que nous ne pouvons nous permettre la moindre défaite car alors la vague meurtrière déferlera sur nous et ce qui s'est passé il y a deux jours ressemblera à un ruisseau de sang en comparaison de ce qui se passerait. Cela a été dit et répété : jamais autant de juifs n'ont été massacrés en une seule journée. Plus de mille sans compter ceux qui vont mourir de leurs blessures. Mais surtout, Gabriel, nous avons perdu la confiance indispensable en notre armée, en nos services de sécurité. Nous détestons le Premier ministre, ce monstre de suffisance qui a lancé sa réforme pour se sortir de ses ennuis judiciaires et uniquement pour ça. Il s'est abouché avec les extrémistes religieux et les partis racistes qui considèrent à leur tour les Palestiniens comme des sous-hommes.

Je suis furieux contre ces colons qui, sans mesurer la portée de leurs actes, traquent et molestent les malheureux bergers palestiniens au nom de la prédestination juive.

Nous allons devoir survivre


Tu te souviens quand à Paris nous rêvions d'une terre pour les deux peuples. Je crains que désormais tout cela ne soit fini. Hier l'espérance et la fraternité guidaient nos pas. Aujourd'hui nous avons peur des foules arabes qui ont chanté et dansé après les massacres. Mais, sans connaître les plans du gouvernement israélien, j'ai peur que la riposte soit elle aussi atroce. Netanyahou, les dirigeants de l'armée, ceux des services secrets vont tenter de faire oublier leur incurie par le fer et le feu. Un de nos ministres a traité le Hamas d'animaux. C'est un imbécile. Ce sont des hommes car jamais des animaux n'auraient aussi cruels.

Mais notre défaite est plus grande encore car aux yeux du monde, une armée de deux mille hommes a réussi à s'imposer quelques heures durant face à l'une des armées les mieux équipées du monde. Tous les pays émergents qui se sont placés du côté russe contre l'Occident, vont tenter de profiter de la situation. Quant aux organisations islamistes, elles vont peut-être chercher à attiser le feu de façon à obliger les régimes des pétro monarchies à punir l'Occident.

Il y a un demi-siècle exactement la guerre du Kippour provoquait la première crise pétrolière qui a marqué le déclin de l'Occident. Ce 7 octobre 2023 va aussi être un tournant. Le monde bascule, vieux frère et nous allons hélas devoir défendre notre peau. Adieu les rêves de fraternité

Ils ont décapité des bébés


Nous avons peur, mon ami. Mais nous n'avons pas le droit de flancher car alors juifs croyants ou non-croyants, vieux ou jeunes, si ces barbares l'emportent, nous aurons tous droit au même sort, celui que nous réservaient hier encore les pogromistes et les nazis : au mieux une balle dans la nuque, au pire la mort dans de terribles tortures. Ils ont décapité des bébés. Dis-le aux imbéciles qui les défendent. Des bébés. À Massada, les derniers résistants juifs se sont suicidés plutôt que de se rendre aux Romains trois ans après la destruction du Temple de Jérusalem. La devise des tankistes de Tsahal est : "Plus jamais Massada". Il n'y aura plus jamais de Massada.

Je t'embrasse mon ami. Et dis la vérité autour de toi : ils nous ont tués comme on égorge des agneaux.
Je t'embrasse, vieux frère.

Ethan
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