Bony, fais -moi mal !
Laisser les fous circuler en libereté sur la chaussée
Bony, fais- moi mal !
Apres l'assassinat d'un enseignant à Arras, par un illuminé tout juste bon à hoqueter des « Allah Akbar » décousus et pathétiques, entre deux coups de couteaux, le problème se pose vraiment de laisser les fous circuler en liberté sur la chaussée.
L'énergumène avait pourtant fait l'objet de plusieurs signalements à la police depuis plusieurs années, et un arrêté d'expulsion avait été pris, en vain on le voit. La conclusion qu'il faut en tirer est tout d’abord que renforcer une législation que l'on n'applique pas, cela ne sert à rien. Décider de multiplier ,voire d’automatiser des expulsions que l'on ne fera pas, par principe et pour respecter la sensibilité des ahuris et des gogos, ça ne sert à rien non plus !
Les fous, si on ne peut pas s'en débarrasser d'une manière ou d'une autre, la plus confortable pour l'agité dont on s'est saisi étant l’expulsion, on doit les enfermer pour les empêcher de nuire, en leur laissant la faculté de s'adonner à leur maniaquerie , névrose ou psychose, ou simple bêtise, selon les cas, dans leur cellule.
Si on ne peut pas expulser les fous et les nuisibles, au moins qu'on les arrête, c'est du simple bon sens. Se pose de plus en plus la question de la réouverture d'un centre adapté, conforme en tous points aux exigences du bien être et de la décence tels qu'ils sont définis par le droit international, ce qui pourrait être Cayenne par exemple, pour tranquilliser le territoire national métropolitain. C'est ce que les américains, sous couvert de lutte contre le terrorisme, ont fait avec Guantanamo. On n'a pas coupé les relations diplomatiques avec eux que je sache, alors faisons-le nous aussi.
Quand je parlais des fous c'était pour évoquer leur costume au Moyen Âge et regretter sa disparition: un fou habillé en fou, on ne lui aurait jamais permis de rentrer dans une école !
Un mot pour évoquer le terme "mécréant "qui revient souvent dans la bouche des ahuris qui s'adonnent à la violence et parfois même au crime. Mécréant c'est du français ancien et cela signifie que la personne désignée ainsi ne croit pas. Créant c'est croyant. Le mécréant ou mécroyant, comme le préfixe négatif « me » placé avant le mot croyant l’indique, ne croit pas : il mécroit. Comme celui qui juge une chose négativement la méjuge. Et bien voilà, on n'est pas obligé de croire des bêtises ou ce que l'on juge être des bêtises. Après avoir méjugé l'objet auquel on lui demande de croire, il décide de mécroire, c’est ça être un mécréant. Il est stricto sensu mécréant. Il ne croit pas que 2 et 2 font 5. C'est son droit. C'est épuisant d'avoir à faire des efforts pour rappeler des évidences pareilles.
Cela paraissait acquis depuis au moins Descartes. Et Voltaire. Les moines crasseux qui assassinaient les grognards de Napoleon en Espagne en leur fourrant un crucifix dans la bouche avant de les éventrer, en les qualifiant de « soldats de Voltaire », combattaient des mécréants. Ils n'ont pas ma sympathie malgré Goya et le dos de Mayo. C’est une évidence que je méjuge les actions guidées par le sadisme. Un mécréant de cette sorte ne peut rougir d’être qualifié de soldat de Voltaire !
Il faut oser dire les choses plutôt que les taire par fausse pudeur. La seconde République avait laissé l'ordre public défaillant en France et la sécurité des français n'était réellement pas assurée dans leurs personnes et dans leurs biens. Sortir se promener la nuit était impensable dans les villes où l'agression était devenue la règle. Le Second Empire remédia à cette déréliction avec sévérité mais efficacité et la ville devint plus sûre tandis que son urbanisme, Haussmann en étant l’artisan, éclaircit l’espace citadin en apportant confort, propreté et aération, avec l'implantation de centaines de milliers d'arbres dans des avenues élargies. C'est aussi, il faut le dire, l'époque ou furent créés les bagnes de Nouvelle Calédonie et de Guyane qui permirent de délester les prisons de la charge de populations carcérales turbulentes et dangereuses. Il faut bien réfléchir à cela : l’ordre public a un prix et nécessite des moyens. C'est ce qu'on appelle des solutions. On y reviendra.
Les mots dérangent, bien sûr, mais il faut s'en servir. Ce n'est pas une boîte à outil que les mots à ranger dans un placard. Il faut se poser les questions clairement pour pouvoir y répondre.
Toute décision ne se permet qu'après avoir été pensée et dite.
N'est ce pas ce qu'a écrit le poète:
L'incertitude est-elle un moment d'abandon solitaire
Où les plages horaires alanguies près des mots
Circulent à l'envers à l'insu des remords
Comme d'autres folies dans d'autres ambitions?
Apres Arras, Bruxelles.
Qui après?
Et pendant ce temps que fait le Prince?
Il faut se réveiller Bony*, ton café fout le camp.
Comme disait la Du Barry.
Jean-François Marchi
*Bony
c’est ainsi que les anglais appelaient Napoléon Bonaparte