• Le doyen de la presse Européenne

Pac'è saluta pà tutti

La paix et la santé.. telles sont les voeux traditionnels qu 'on prononce en Corse

Pac'è saluta pà tutti



La paix et la santé… telles sont les vœux traditionnels qu’on prononce en Corse depuis la nuit des temps. On la souhaite et on l’espère. En Corse d’abord puisque nous y vivons, mais plus largement en France, en Europe et dans le monde. Et pourtant, il faut une bonne dose de foi pour continuer à y croire.



La santé dans un monde malade



On voudrait être l’annonciateur de bonnes et belles nouvelles. Dans un monde où les individus se replient toujours un peu plus sur eux-mêmes, sur leurs écrans et ferment les yeux sur les autres, on a tout de même un peu de mal à y croire. La santé est un domaine en déshérence même dans un pays comme la France où, après la Seconde Guerre mondiale, la générosité avait primé. Le gouvernement provisoire dirigé par le général de Gaulle qui avait eu l’intelligence d’appeler à ses côtés les communistes avait signé les ordonnances des 4 et 19 octobre 1945 qui instituent la Sécurité sociale. Hélas la course à la rentabilisation a provoqué un véritable effondrement de ce généreux système avec un matériel sans cesse plus restreint et des salaires qui n’ont guère progressé. Le cas n’est pas simplement français, car les systèmes de santé soumis au rouleau compresseur du libéralisme déclinent partout en Europe. Et ne parlons pas des États-Unis où les plus pauvres sont condamnés à subir les maladies. Néanmoins, au cours de la dernière décennie et « grâce » aux pandémies, la santé internationale est devenue « la santé mondiale ». Ce changement de terminologie, bien que n’étant pas encore adopté par tous, reflète un profond changement de perspective. Les pays et les institutions ne peuvent plus considérer la santé comme une question limitée par les frontières, comme ils le faisaient souvent dans le passé. Les responsables politiques, les praticiens de la santé publique et les prestataires de soins avaient établi une distinction entre « santé internationale » et, au moins par contraste et par implication, « santé nationale ». En fait, la santé mondiale est devenue une question si importante que les activistes de la société civile y ont accordé un intérêt croissant.


Et la paix…



L’humanité est une espèce animale qui semble aimer les guerres. Il n’est pas un jour depuis qu’elle existe durant lequel elle n’a pas mené une guerre quelque part sur le globe. L’énergie, l’argent, les vies humaines consacrées à s’entretuer dépassent l’entendement. Les États-Unis d’Amérique n’ont connu depuis leur naissance en 1775 que deux ans de paix c’est-à-dire de non-engagement sur un champ de bataille. L’année 2023 aura été particulièrement fertile en conflits meurtriers : ne parlons pas de ceux qui déchirent le Congo depuis des années et qui a provoqué la mort de près de six millions de personnes dans une sidérante indifférence. Même sentiment pour le conflit du Soudan, de l’Érythrée etc. Les deux guerres qui nous ont particulièrement marqués sont évidemment celui qui dure en Ukraine et cet autre provoqué par le massacre perpétré le 7 octobre par le Hamas en territoire israélien. Les conséquences de ces affrontements seront directes pour nos sociétés occidentales dont on sent bien qu’elles sont devenues un sujet de haine pour une grande partie de l’humanité. C’est dire si la paix paraît aujourd’hui un objectif qui s’éloigne toujours un peu plus malgré les espérances et les prières.


Un peu de spiritualité ne nous ferait pas de mal



L’effondrement des valeurs traditionnelles comme la religion et la famille semblait aller de soi dans les années soixante-dix et même mieux être espéré par une société matérialiste qui se gobergeait dans le consumérisme. Nous sentons bien aujourd’hui que la consommation à tous crins nous rend boulimiques et obèses et qu’il nous manque une part essentielle du bonheur : la transcendance et la spiritualité. Les partis politiques, à force de ne vendre que du vent et du brouillard, finissent par être rejetés par des citoyens qui, sans parfois le réaliser, désirent quelque chose de plus grand qu’eux-mêmes. C’était la fonction des religions. Pas de celles qui au nom de leur fanatisme répandent la mort et la terreur. Non, parlons plutôt d’un idéal de fraternité et d’harmonie. Qu’on soit croyant ou qu’on ne le soit pas, nous éprouvons tous du bonheur à faire le bien et à penser en termes de solidarité et non d’égoïsme. Il suffirait d’accepter de ne pas s’en tenir aux apparences — les idéologies, la couleur de la peau, les différences de religion — pour nous rendre compte que notre sort est lié à celui du Vivant et que les égoïsmes, les conflits nous mènent à notre propre perte. N’était-ce pas là le message universel du Christ qu’on dit être né un 25 décembre à Bethléem, terre aujourd’hui ravagée par les haines réciproques. Peut-être faudrait-il apprendre à retrouver le regard de l’enfant pour enfin comprendre qu’il y a mieux à faire que de s’entretuer. C’est simple comme une prière. Cela s’appelle la recherche du bonheur.


GXC
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