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Un court métrage pour dénoncer l'impact du trafic de drogue sur la jeunesse corse

Toussaint Martinetti passe pour la première fois derrière les caméras

Un court métrage pour dénoncer l’impact du trafic de drogue sur la jeunesse corse



Acteur depuis déjà de longues années, Toussaint Martinetti passe pour la première fois derrière les caméras avec « Les forts ne disent rien », un court métrage sur le trafic de drogue dans la Cité Impériale dont l’avant première a été présenté le 6 janvier au cinéma Laetitia.


Sensibiliser l’opinion public, les élus mais aussi et surtout la jeunesse sur le fléau de la drogue, l’évoquer ouvertement par le biais du cinéma, tel est l’objectif de Toussaint Martinetti, acteur bien connu dans l’univers du septième art, qui a réalisé « Les forts ne disent rien ». Un court métrage de 33 minutes qui raconte l’histoire de Victoria, une adolescente de seize ans amoureuse de Damien, un dealer d’une trentaine d’années qui va l’entraîner dans le monde de la nuit et la faire toucher à la drogue. Pierrot, père de l’adolescente, un quinquagénaire employé de mairie assiste, impuissant malgré maintes tentatives, à la descente aux enfers de sa fille.

« Pour réaliser ce film, explique l’Ajaccien, je suis basé sur ma propre expérience. J’ai travaillé durant quinze années dans le milieu de la nuit à Ajaccio et Paris en discothèque et si je n’ai jamais été imprégné de ce monde-là, j’ai vu les mécanismes de certains et je m’en suis inspiré... »


Une diffusion dans les collèges et lycées de Corse

Restait tout de même à trouver un angle et l’accroche indispensable pour créer le film. « J’ai voulu traiter de ce sujet, ajoute l’intéressé, mais comment le faire de façon fictive ? Pierrot, le père de Victoria, que j’incarne à l’écran, est seul face à la descente aux enfers de sa fille. Il a beau lui parler, aller voir le dealer ou même celui pour qui il travaille, rien n’y fait. L’étau se referme et il va conduire au drame. »

Sans rien dévoiler du film, toutes les étapes sont mises en exergue. Le réalisateur va confier le rôle de Victoria à une jeune actrice en devenir : Julia Rafini. « J’ai répondu au casting sur facebook, explique-t-elle, puis un second en binôme. J’ai ensuite fait une scène avec Toussaint et j’ai été retenue...J’ai appris beaucoup en travaillant avec lui. Quant au sujet du film, il me touche beaucoup. »


Première expérience derrière la caméra

À travers ce court métrage qui d’une certaine manière, n’est malheureusement pas une fiction, Toussaint Martinetti veut aller beaucoup plus loin que le simple aspect cinématographique. « L ‘idée, explique-t-il, consiste à sensibiliser les gens sans être le porte-drapeau de qui que ce soit. On va s’efforcer de créer un documentaire avec l’aide d’un médecin et d’un ancien toxicomane, afin de le diffuser sur Castelluccio puis dans les collèges et lycées de Corse. Il s’agira de susciter une réflexion et permettre à nos jeunes de miser sur l’éducation et la culture pour avancer dans la vie. »

Première expérience derrière la caméra pour Toussaint Martinetti. « Je suis passé par toutes les étapes, le casting, les caméras, le son, le mixage, la musique, un grand merci aux producteurs qui ont cru en ce projet et une expérience que j’ai, bien sûr envie de renouveler. »

« Les forts de disent rien » a été diffusé pour la presse le 29 décembre et en avant-première le 6 janvier au cinéma Laetitia. Un thème particulièrement important qui devrait sensibiliser la société corse dans son ensemble.

Philippe Peraut
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