• Le doyen de la presse Européenne

I puttachji di Carl' Antò

i Puttachji de la semaine
Carl’Antò : I PUTTACHJI



Simu troppu techji

Bastia, à l’étal du rayon Fruits d’un supermarché : citrons corse, 4,50 euros le kilo. Même jour, région bastiaise, tombés de l’arbre, des kilos de magnifiques citrons jonchent le sol d’une route jouxtant un jardin d’agrément bien entretenu. Da veru, simu troppu techji.

Vigipirate, ou étais-tu ?

Vendredi 22 mars, Moscou, 130 personnes tuées par des islamistes dans une salle de concert. Dimanche 24 mars, l’État rehausse le niveau d’application du plan Vigipirate à « Urgence attentat », niveau le plus élevé. Jeudi 28 mars (Jeudi Saint), Bastia, église Saint-Charles, office des Ténèbres, des centaines de fidèles et de confrères réunis dans l’édifice puis sur le parvis, aucune présence policière. Vigipirate, ou étais-tu ? Peut-être, comme la veille, devant le commissariat de Bastia. En effet, le soir du mercredi 27 mars dernier, des dizaines de gendarmes mobiles étaient massés derrière un mur anti-émeute, face à quelque dizaines de nationalistes venus faire part, pacifiquement, de leur soutien à un militant en garde-à-vue.

Donc, pas avec toutes

« Certains », « certaines », selon le dictionnaire Larousse, signifient « nombre limité », « quelques », « plusieurs », « tel ou tel ». Selon Corse Matin qui a consacré un dossier très complet aux dix années de gestion de la commune de Bastia par Gilles Simeoni puis par Pierre Savelli, ce dernier aurait déclaré en évoquant sa politique : « Nous avons rompu avec certaines pratiques clientélaires ». Donc, pas avec toutes si l’on se réfère au Larousse et si Corse Matin a fidèlement retranscrit les propos du maire de Bastia.

Pour un plat…

Il faut être « aux abois », en principe pour consentir à vendre pour une somme dérisoire ou à échanger contre une compensation des plus minimes un bien qui lui a de la valeur. Cette contrepartie infime est appelée « un plat de lentilles » par références à un épisode de la Bible. Cette transaction déséquilibrée eut lieu entre Ésaü, fils d’Isaac et de Rebecca, et son frère cadet Jacob. Esaü vendit son droit d’ânesse pour un plat de lentilles à son frère Jacob c’est à dire pour rien (en effet les lentilles étaient plus qu’abondante dans l’antiquité). Cette petite explication uniquement pour préciser que lors du repas de Beauvau, où a été scellé l’accord dit de l’autonomie, a été servi un plat de lentilles. On ne peut que saluer l’humour au 2nd degrés du ministre de l’intérieur où malgré le protocole il n’a pas hésité jusqu’au bout à se moquer de la représentation démocratique de la Corse.
Tout le monde a en mémoire l’expression populaire « se vendre pour un plat de lentilles ».
Partager :