• Le doyen de la presse Européenne

I puttachji di Carl' Antò

i Puttachji de la semaine
Carl’Antò

I PUTTACHJI

Ils sont restés au sec.

Beaucoup reprochent à Gilles Simeoni d’avoir refusé de donner une consigne de vote à l’occasion des élections européennes. Il est vrai que lorsque l’on occupe un poste aussi important que le sien et que l’on est le leader d’un parti politique aux responsabilités, ne pas se prononcer ne peut que prêter à la critique. D’autant que l’intéressé est le seul président de région à n’avoir pas pris position. Toutefois, comme le font certains, lui reprocher d’avoir par son silence contribué à la victoire de Jordan Bardella dans la plupart des communes de l’île, c’est pousser le bouchon un peu loin. D’abord parce que beaucoup de maires qui auraient sans doute eu davantage d’influence sur l’électorat de leur communes, sont restés au sec. Ensuite parce qu’il est notoire que lors des élections n’ayant pas une incidence directe sous leur clocher, les électeurs corses font le plus souvent ce qui leur plaît, notamment se défouler.


Choix opportuniste ou choix tactique ?

Les socialistes de Corse ont été d’une grande discrétion durant des mois. Ils sont sortis du bois la dernières semaine avec un communiqué de soutien à la liste Glucksmann long comme le bras et une présence dans les médias d’Emmanuelle De Gentili, la première secrétaire de la fédération PS de la Haute-Corse Choix opportuniste de voler au secours du succès inattendu du leader de Place publique ou choix tactique de la surprise ou du blitzkrieg ? A chacune et à chacun de se forger son opinion.

Carton et râteau

Pour obtenir des suffrages en Corse, il suffit apparemment d’aller à l’encontre des revendications les plus bruyantes du Peuple corse. Le Rassemblement National, notoirement hostile à l’autonomie, à l’enseignement obligatoire de la langue corse, à la reconnaissance du peuple corse, au statut du résident, a fait un carton. Les Ecologistes et les insoumis, favorables à tout cela, ont pris un râteau.


C’est grand, c’est beau

« Nous basons notre pensée politique sur des fondamentaux essentiels tels que l'existence du peuple corse, la défense de sa langue et son identité historique. Choses qui ne font pas parties, et nous le déplorons, des revendications du Rassemblement National. Nous ne désespérons pas de les convaincre un jour » a déclaré Nicolas Battini, le leader de Mossa Palatina. C’est grand, c’est beau la foi !
Partager :