Nationalistes : à chacun sa rentrée ...
FIn d'été rime avec rentrée des classes et aussi rentrée politique
Nationalistes : à chacun sa rentrée
Fin de l’été rime avec rentrée des classes et aussi rentrée politique. Celle des nationalistes s’est faite chacun dans son coin. L’heure ne semble pas être au grand rassemblement. En revanche, un grand chambardement semble être dans les tuyaux dans le camp siméoniste.
C’est à Barcelone, dans le cadre de sa politique d’internationalisation de la question nationale corse et de la multiplication de ses relations et liens avec les représentants de peuples en lutte pour leur émancipation nationale, que Nazione a fait sa rentrée. Le parti indépendantiste a participé le 11 septembre dernier à la célébration de la Diada (Fête nationale de la Catalogne). Il a été l’invité de notamment Junts per Catalunya, le parti indépendantiste de Carles Puigdemont, l’ex-président de la Generalitat de Catalunya, toujours en exil en Belgique. Nazione a remercié Junts de cette invitation et souligné qu’elle s’inscrivait dans une dimension de grande synergie solidaire et politique : « Vous étiez présents à nos côtés comme tous les ans aux Ghjurnate Internaziunale di Corti. Nous sommes bien évidement à vos côtés aujourd’hui pour vous témoigner de la solidarité de notre mouvement Nazione à la lutte pour l’indépendance de la Catalogne. Nous voulons également témoigner notre solidarité avec tous les militants catalans qui, malgré le vote de l’amnistie par le Parlement espagnol, sont toujours sous la menace d’être incarcérés pour le seul fait d’avoir permis à votre peuple de voter afin de choisir son avenir. Nous envoyons notre soutien fraternel au Président Carles Puigdemont contraint à l’exil politique loin de son pays ».
Le PNC a cogné fort et ouvert grand
Le 11 septembre dernier, le PNC (Partitu di a Nazione Corsa) a choisi Aiacciu pour mettre fin à ses vacances. Clairement, la trêve estivale n’a en rien entamé la détermination de critiquer durement la conduite de la gestion de la Collectivité de Corse par la majorité territoriale siméoniste et de créer les conditions d’une alternative. En effet, Jean-Christophe Angelini qui préside le groupe PNC-Avanzemu à l'Assemblée de Corse et Pascal Zagnoli, le secrétaire national du PNC, ont cogné fort tout en affichant une volonté de grande ouverture politique. Ils ont dénoncé une politique mettant la Corse « en panne ». Ils ont écarté toute possibilité de s’inscrire dans une majorité territoriale élargie qui comprendrait toutes les forces nationalistes présentes à l’Assemblée de Corse. Ils ont fustigé l’option d’un aggiornamento du nationalisme qui se limiterait à vouloir rassembler les nationalistes. Ils se sont prononcés pour une synergie des convictions, des compétences et des talents - notamment pour la construction de l’autonomie et l’élaboration d’un projet pour la Corse - qui mobiliserait bien au-delà de la sphère nationaliste. Ceci a d’ailleurs conduit Jean-Christophe Angelini à dénoncer « le secret des séminaires », faisant ainsi référence au séminaire à huis clos dernièrement organisé par les siméonistes à Quenza. Enfin, il a été indiqué que le PNC consacrera les mois de septembre et d’octobre à préparer une assemblée générale selon deux enjeux : l’élaboration d’un projet de société pouvant prendre « les bonnes idées aussi bien à droite qu’à gauche »
; structurer avec les élus du groupe Avanzemu-PNC « une fédération, un laboratoire de bonnes pratiques ».
Le palatinisme veut défendre un nationalisme de droite
L'Associu culturale Palatinu a lui choisi Bastia pour faire sa rentrée. Le 7 septembre dernier, plusieurs dizaines de ses adhérents se sont réunis lors d’un journée consacrée à des conférences aux contenus politiques, philosophiques et historiques. La journée a été introduite par la lecture remarquée du discours « La Corse éternelle » de Lucien Alfonsi qui était alors porte-parole de l’ARC ; discours aux accents lyriques évoquant la vision du peuple et de la terre de Corse qui était celle du mouvement des frères Simeoni. En marge des conférence, tout en réaffirmant que les deux entités sont à la fois différentes et complémentaires, Nicolas Battini a réaffirmé les principes du palatinisme portés par l'Associu culturale Palatinu et réaffirmé les ambitions de Mossa Palatina, expression politique et partisane de cette démarche : « Défendre un nationalisme de droite qui conteste l’idéologie dominante d'une bourgeoisie de gauche, hautaine et hostile aux identités […] Construire un écosystème nouveau au sein du nationalisme corse qui fédère également la droite insulaire la plus corsiste, identitaire et régionaliste [...] Développer une école de pensée nouvelle ».
Les siméonistes ont planché et phosphoré
Différentes composantes de la majorité territoriale siméoniste se sont réunies les 29 et 30 août derniers à Quenza, au cœur de l'Alta-Rocca, pour une rentrée politique studieuse à huis clos visant à se mettre à la relance après les déboires du début de l’été (processus autonomiste en panne, percée du Rassemblement National, perte d’un siège de député, tit de barrage contre la gestion de la Collectivité de Corse). Le 29, c'est le Conseil exécutif et les conseillers de Corse Fà populu Inseme qui ont échangé et planché. Le lendemain, c’est le parti Femu a Corsica qui a débattu et phosphoré. Rien ou presque n’a filtré, sinon des rumeurs non vérifiables laissant toutefois penser que des changements sont imminents au sein du Conseil exécutif et à la tête de Femu a Corsica. Cela ira-t-il jusqu'à proposer à Core in Fronte ou à des individualités de rejoindre le Conseil exécutif ? Wait and see. De son côté, Jean-Félix Acquaviva a confié à un média sa volonté de contribuer à un sursaut de la majorité siméoniste en expliquant la politique de la Collectivité de Corse, en suscitant une occupation militante du terrain et en étant force de proposition. Le profil et la feuille de route d’un nouveau secrétaire national Femu a Corsica...
Pierre Corsi
Fin de l’été rime avec rentrée des classes et aussi rentrée politique. Celle des nationalistes s’est faite chacun dans son coin. L’heure ne semble pas être au grand rassemblement. En revanche, un grand chambardement semble être dans les tuyaux dans le camp siméoniste.
C’est à Barcelone, dans le cadre de sa politique d’internationalisation de la question nationale corse et de la multiplication de ses relations et liens avec les représentants de peuples en lutte pour leur émancipation nationale, que Nazione a fait sa rentrée. Le parti indépendantiste a participé le 11 septembre dernier à la célébration de la Diada (Fête nationale de la Catalogne). Il a été l’invité de notamment Junts per Catalunya, le parti indépendantiste de Carles Puigdemont, l’ex-président de la Generalitat de Catalunya, toujours en exil en Belgique. Nazione a remercié Junts de cette invitation et souligné qu’elle s’inscrivait dans une dimension de grande synergie solidaire et politique : « Vous étiez présents à nos côtés comme tous les ans aux Ghjurnate Internaziunale di Corti. Nous sommes bien évidement à vos côtés aujourd’hui pour vous témoigner de la solidarité de notre mouvement Nazione à la lutte pour l’indépendance de la Catalogne. Nous voulons également témoigner notre solidarité avec tous les militants catalans qui, malgré le vote de l’amnistie par le Parlement espagnol, sont toujours sous la menace d’être incarcérés pour le seul fait d’avoir permis à votre peuple de voter afin de choisir son avenir. Nous envoyons notre soutien fraternel au Président Carles Puigdemont contraint à l’exil politique loin de son pays ».
Le PNC a cogné fort et ouvert grand
Le 11 septembre dernier, le PNC (Partitu di a Nazione Corsa) a choisi Aiacciu pour mettre fin à ses vacances. Clairement, la trêve estivale n’a en rien entamé la détermination de critiquer durement la conduite de la gestion de la Collectivité de Corse par la majorité territoriale siméoniste et de créer les conditions d’une alternative. En effet, Jean-Christophe Angelini qui préside le groupe PNC-Avanzemu à l'Assemblée de Corse et Pascal Zagnoli, le secrétaire national du PNC, ont cogné fort tout en affichant une volonté de grande ouverture politique. Ils ont dénoncé une politique mettant la Corse « en panne ». Ils ont écarté toute possibilité de s’inscrire dans une majorité territoriale élargie qui comprendrait toutes les forces nationalistes présentes à l’Assemblée de Corse. Ils ont fustigé l’option d’un aggiornamento du nationalisme qui se limiterait à vouloir rassembler les nationalistes. Ils se sont prononcés pour une synergie des convictions, des compétences et des talents - notamment pour la construction de l’autonomie et l’élaboration d’un projet pour la Corse - qui mobiliserait bien au-delà de la sphère nationaliste. Ceci a d’ailleurs conduit Jean-Christophe Angelini à dénoncer « le secret des séminaires », faisant ainsi référence au séminaire à huis clos dernièrement organisé par les siméonistes à Quenza. Enfin, il a été indiqué que le PNC consacrera les mois de septembre et d’octobre à préparer une assemblée générale selon deux enjeux : l’élaboration d’un projet de société pouvant prendre « les bonnes idées aussi bien à droite qu’à gauche »
; structurer avec les élus du groupe Avanzemu-PNC « une fédération, un laboratoire de bonnes pratiques ».
Le palatinisme veut défendre un nationalisme de droite
L'Associu culturale Palatinu a lui choisi Bastia pour faire sa rentrée. Le 7 septembre dernier, plusieurs dizaines de ses adhérents se sont réunis lors d’un journée consacrée à des conférences aux contenus politiques, philosophiques et historiques. La journée a été introduite par la lecture remarquée du discours « La Corse éternelle » de Lucien Alfonsi qui était alors porte-parole de l’ARC ; discours aux accents lyriques évoquant la vision du peuple et de la terre de Corse qui était celle du mouvement des frères Simeoni. En marge des conférence, tout en réaffirmant que les deux entités sont à la fois différentes et complémentaires, Nicolas Battini a réaffirmé les principes du palatinisme portés par l'Associu culturale Palatinu et réaffirmé les ambitions de Mossa Palatina, expression politique et partisane de cette démarche : « Défendre un nationalisme de droite qui conteste l’idéologie dominante d'une bourgeoisie de gauche, hautaine et hostile aux identités […] Construire un écosystème nouveau au sein du nationalisme corse qui fédère également la droite insulaire la plus corsiste, identitaire et régionaliste [...] Développer une école de pensée nouvelle ».
Les siméonistes ont planché et phosphoré
Différentes composantes de la majorité territoriale siméoniste se sont réunies les 29 et 30 août derniers à Quenza, au cœur de l'Alta-Rocca, pour une rentrée politique studieuse à huis clos visant à se mettre à la relance après les déboires du début de l’été (processus autonomiste en panne, percée du Rassemblement National, perte d’un siège de député, tit de barrage contre la gestion de la Collectivité de Corse). Le 29, c'est le Conseil exécutif et les conseillers de Corse Fà populu Inseme qui ont échangé et planché. Le lendemain, c’est le parti Femu a Corsica qui a débattu et phosphoré. Rien ou presque n’a filtré, sinon des rumeurs non vérifiables laissant toutefois penser que des changements sont imminents au sein du Conseil exécutif et à la tête de Femu a Corsica. Cela ira-t-il jusqu'à proposer à Core in Fronte ou à des individualités de rejoindre le Conseil exécutif ? Wait and see. De son côté, Jean-Félix Acquaviva a confié à un média sa volonté de contribuer à un sursaut de la majorité siméoniste en expliquant la politique de la Collectivité de Corse, en suscitant une occupation militante du terrain et en étant force de proposition. Le profil et la feuille de route d’un nouveau secrétaire national Femu a Corsica...
Pierre Corsi