• Le doyen de la presse Européenne

Le monde d'aujourd'hui préfigure celui de demain

Qui, il y a seulement quelques années, aurait pu imaginer que ......Le monde d’aujourd’hui préfigure celui de demain !
Le monde d’aujourd’hui préfigure celui de demain

Qui, il y a seulement quelques années, aurait pu imaginer que le président sortant de la première puissance mondiale annoncerait sa victoire avant même que celle-ci ne soit officielle, agissant ainsi comme dans une république bananière ?

Qui aurait pu imaginer l’économie planétaire terrassée par un virus comme, vraisemblablement, nous serons amenés à en connaître d’autres ?

Le présent démontre comment la mondialisation subie plutôt que désirée, a provoqué de déséquilibres, de désordres climatiques, sociaux, économiques et donc politiques.
Un sentiment d’angoisse a saisi un monde occidental qui, depuis le siècle des Lumières, était persuadé de pouvoir tout maîtriser grâce à la technologie et se retrouve aujourd’hui sens dessus dessous.

Trump gagnant de toute manière

À l’heure où cet article est écrit, il est impossible de connaître le vainqueur des élections américaines avec tout de même une forte probabilité que Donald Trump soit le vainqueur. De toute manière, ce dernier revendiquera la victoire quand bien même Biden se retrouverait en tête, plongeant ainsi les États-Unis d’Amérique dans une atmosphère de guerre civile.

Par-delà même le fait lui-même, il importe de comprendre la logique d’effondrement vécue aujourd’hui par l’humanité. La conjoncture est d’abord marquée par un triomphe sans conteste du capitalisme libéral, propulsé par la puissance américaine. L’Asie elle-même avec ses spécificités culturelles propres est devenue l’une des locomotives d’un mode économique prédateur uniquement centré sur le profit maximum et immédiat.

Au XIXe siècle, quand Marx écrivit le Capital, l’économie bourgeoise avait pour piliers l’investissement à long terme et la tentative de déterminer le futur. Puis ce capitalisme s’est démocratisé et financiarisé. Les désastres monétaires ne sont pas nouveaux, mais leur dimension planétaire date de 1929 et eut pour conséquence une crise qui engendra le nazisme et la dictature stalinienne. Les États-Unis, peu engagés dans une Seconde mondiale qui avait épargné leur territoire, retirèrent de la reconstruction européenne, une manne financière qui leur permit de devenir les rois du monde, transformant le dollar en monnaie étalon. Cette puissance, même combattue par l’avancée chinoise, reste omniprésente notamment à travers les GAFA. Et Trump est l’héritier de cette force.

De quoi la Covid est-elle le nom ?


Les crises s’enchaînent généralement de façon logique : une crise boursière débouche sur une crise économique qui elle-même génère une crise sociale productrice de pauvreté et donc de misère physiologique. C’est alors qu’apparaissent les crises sanitaires. Celle du Covid a été dopée par la mondialisation. Le virus a pu circuler sans difficulté d’un continent à l’autre en quelques heures alors qu’autrefois la peste mettait de mois à atteindre un nouveau pays. La covid ne tue pas plus qu’une épidémie de grippe, mais elle est dotée d’une contagiosité et de capacités d’adaptation tout à fait remarquables. Face à ce mal, les pouvoirs politiques les plus démunis sont les pouvoirs démocratiques dans les pays “indisciplinés” et contestataires par essence.

Aujourd’hui, la sage Scandinavie n’est que marginalement touchée par ce qu’on désigne comme la seconde vague. Les pays asiatiques où l’esprit démocratique est réduit à sa plus simple expression, paraissent eux aussi dominer la contagion. Encore qu’on ne sache pas exactement la réalité de leur situation réelle. Additionnons le désordre latin et les faiblesses démocratiques actuelles des pays du sud européen et nous assistons à un désastre chaotique qui va lourdement peser sur les générations futures.

La Covid devient alors le nom à la fois du désordre créé par la maladie, mais aussi de l’incapacité des gouvernements à parvenir à une stratégie compréhensible, efficace et acceptée par les populations concernées. Difficile dans de telles conditions de prévoir le futur : les scientifiques dont la présence est pesante, semblent se moquer de la catastrophe économique et pressent à allonger les confinements. Les acteurs sociaux indépendants hurlent leur désespoir. Et les politiques hésitent.

Difficile d’être optimiste quand on subit sans apercevoir le bout du tunnel.

GXC
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