Honneur à nos héros du quotidien
Apporter de v raikes solutions à de vrais problèmes sociaux
Honneur à nos héros du quotidien !
Quatre ans après la mort de Samuel Paty, le 16 octobre 2020, un an après celle de Dominique Bernard, le 13 octobre 2023, tous deux assassinés par des islamistes, un hommage a été rendu le lundi 14 octobre, dans tous les lycées et collèges de France. La réitération du premier assassinat démontre ainsi que l’a déclaré la sœur de Samuel Paty dans le quotidien Libération que rien n’a été réellement fait. Mais entre ces deux drames épouvantables, il y a la peur quotidienne des enseignants face à l’imprévisible qui commence à ne plus trop l’être. Et cette peur existe aussi dans les hôpitaux à cause d’une dégradation des conditions de travail et la menace provoquée encore et toujours par l’islam radical. Comment, enfin ne pas joindre à ces deux professions, celles des policiers et des gendarmes désormais cibles d’une propagande imbécile et criminelle, de tous les délinquants de la route et encore une fois des terroristes islamistes.
Ces héros que nous fêtions
Ils étaient il y a quelques années nos héros, nos premières lignes face à la pandémie, face à l’ignorance, face au crime. Ils se battaient pour nous et ils continuent de le faire bien que malmenés par des autorités peu conséquentes et par une opinion versatile. Nous avons pu mesurer combien ces professions ignorées, ces « invisibles » nous étaient indispensables tout comme les ramasseurs d’ordures, les techniciens de surface, les humbles employés. Il faut plus de courage pour affronter le quotidien avec un salaire qui dépasse à peine le montant du SMIC tandis que le coût de la vie ne cesse d’augmenter. Ces héros que nous fêtions tous les soirs à vingt heures le sont toujours, mais nous les avons oubliés.
La crise sociale qui menace
Les Gilets jaunes représentaient la pointe avancée d'une colère populaire que le système électoral parvient encore à canaliser. Ils sont descendus dans la rue le plus souvent parce qu’ils appartenaient à des catégories désocialisées par le chômage, par des métiers de solitude ou par la retraite. Et parce que depuis le naufrage de la gauche, les mouvements sociaux sont devenus un mystère pour tous ceux qui nous dirigent, pour la presse, bref pour une élite qui cherche dans le passé les clefs d’explication du présent et du futur, chacun a analysé le mouvement des Gilets jaunes à l’aune de sa propre grille de lecture : pré révolutionnaire pour l’extrême gauche, annonciateur de la victoire pour l’extrême droite, extrémiste anti républicain pour le bloc central. Et s’il s’était simplement agi d’un mouvement de désespoir sans couleur politique sinon celle de la révolte pure. Le Rassemblement national a vraisemblablement récolté une grande partie de ces invisibles. Beaucoup ont cru aux solutions du Parti communiste. Les crises ont détruit leurs revenus, mais surtout leurs repères. Hier, les bataillons de l’extrême droite étaient catholiques et anti républicains. Aujourd’hui ils sont seulement pauvres et désespérés. Alors ces misérables au sens hugolien du terme se raccrochent à de nouvelles vieilles lunes aussi vaines que les précédentes. Après ça, le déluge.
Apporter de vraies solutions à de vrais problèmes sociaux
Les crises économiques ont cela de particulier qu’elles lessivent les plus fragiles et renforcent les citadelles de l’argent. Cela signifie que le fossé entre riches et pauvres est en train de devenir un gouffre. Les professeurs, les infirmier(e)s, les policiers, les gendarmes sont les soutiers de notre société. Et ils sont maltraités par une caste politique qui devrait leur être reconnaissante. Car si celle-ci flanche, elle sera remplacée. Si les catégories citées baissent les bras, c’est la société qui s’effondre. On le réalise quand on mesure l’état pitoyable de notre éducation nationale, de son niveau qui n’est plus qu’une survie et rarement une transmission de savoirs.
Une demande d’autorité
Bien sûr qu’il va falloir attaquer les problèmes par le fond et pas simplement par la surface. Mais qui peut nier qu’aujourd’hui, il y a un véritable besoin d’autorité, une autorité imposée au nom du bien collectif et non d’une quelconque idéologie rétrograde. C’est l’absence d’un ordre juste, pour reprendre l’expression de Ségolène Royal, qui crée les conditions d’une accession du Rassemblement national au pouvoir. Toutes les jérémiades, les rappels du passé n’y feront rien. Les braves gens ont besoin de croire en leur propre avenir qui passe d’abord par ce qu’il faut bien appeler la fin de mois et la sécurité. Car ce sont toujours les mêmes qui souffrent. On risque peu à Neuilly, mais beaucoup plus dans le 93. L’islamisme — et non pas l’islam à la condition que lui-même dresse des limites et le fasse savoir — fait peser sur notre société sinon un danger immédiat tout au moins un manteau d’angoisse désastreux. Les enseignants doivent pouvoir enseigner sans avoir peur de suivre le programme. Les soignants doivent pouvoir soigner sans crainte. Les policiers et les gendarmes ne doivent plus être des cibles. C’est tout parce que ces héros sont tout.
GXC
PHotos : D.R