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Etang de Diana

Nous avons rencontré Bernard Pantalacci gérant de la SARL Etang de Diana, un ostréiculteur humain et généreux comme ses produits.
ETANG DE DIANA
L’Etang de Diana 570 hectares de superficie est le plus profond des étangs de Corse avec ses 11 mètres de profondeur. Il a également un bassin versant dont la surface s’étend sur 62 km².
A l’entrée du grau la tour qui signalait les navires barbaresques et protégeait l’arrière pays est toujours bien présente. L’Etang de Diana possède trois exploitants conchylicoles et acquacoles, « Sainte Marie de Diana », « Île de Diana » et « l’Etang de Diana ». Nous avons rencontré Bernard Pantalacci gérant de la SARL Etang de Diana, un ostréiculteur humain et généreux comme ses produits.


 Comment s’est passé le premier confinement pour vous ?  
Nous avons été à l’arrêt durant plusieurs semaines. Nous aurions pu rester ouverts puisque nous faisons partie de la chaîne alimentaire. Mais avec le risque d’une fermeture sanitaire administrative, les services des contrôles étant en stand-by. La qualité des eaux était excellente mais il n’y avait pas de prélèvements par les services. Donc, pas de locaux, pas de touristes ni de restaurateurs cela a été une période dramatique. Nous avons déjà dû avoir recours au dispositif de chômage partiel, ce qui est très dommageable.

 Et la saison touristique ? 
Il y a eu beaucoup de touristes en août, 70% du stock a été vendu c’était positif après ce que nous avions vécu c’était une bouffée d’air. Les lundis, mercredis et vendredis c’était jours d’ouverture de 7 h à midi. Alors qu’habituellement l’après-midi on est ouvert, mais avec tous ces distanciations et gestes barrières nous avons préféré n’ouvrir que les matins.

 Et depuis comment ça évolue ?
Très péniblement. En dehors de la période des fêtes de fin d’année où la demande de produits est importante, 80% de notre marché est lié au tourisme et à la restauration. Un drame pour l’entreprise et pour les autres professionnels depuis l’annonce ces jours-ci, de la non réouverture des restaurants par le gouvernement. Quant au manque de visibilité il n’est pas de nature à rassurer.

L’étang est assez poissonneux vous proposez de belles pièces en plus des coquillages ? 
Absolument, vous trouvez chez nous des loups, des daurades, des soles, des anguilles qui sont les espèces les plus produites sur l’étang. La pêche est pratiquée sur le site à l’aide de filets maillants et de verveux. Mais ceux qui font le buzz ce sont les coquillages.

 Vous ne vous attendiez pas à une rallonge du confinement ? 
Non, en tous cas on ne l’espérait pas. La qualité des produits est toujours là, avec des huîtres bien charnues qui ont un goût délicat et des moules qui grossissent chaque jour, mais la clientèle est absente. Nous allons nous retrouver avec un stock colossal, tout ne sera pas perdu c’est vrai, nous achèterons moins de naissains la saison prochaine. N’empêche qu’il faudra repenser un autre mode économique car nos filières, terre, mer, élevage sont en danger. La modernité ne doit pas être prédatrice mais constructive et bénéfique. Nous sommes plus que jamais suspendus aux annonces gouvernementales.

  Vous aviez envisagé la reproduction des fameuses « huîtres plates » de Diana ?
Absolument, en partenariat avec le centre de recherches de Biguglia Stella Mare, nous voulions relancer cette production endémique, cette perle de l’Etang de Diana, une variété particulière à la Corse et d’une qualité gustative exceptionnelle. Malheureusement ce sera pour plus tard, le coronavirus en ayant décidé autrement. Rien n’est perdu si nous parvenons à nous en sortir.

  D. Campinchi

ETANG DE DIANA

Tél : 0495570253
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