<< Dé - civilisation >>
Une joie indécente et barbare.....
« Dé-civilisation »
Ces derniers jours il nous a été donné à voir des spectacles affligeants lors de l'annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen. Ce furent des scènes de liesse, avinées, avec feux d’artifice et champagne sabré.
Ce fut la manifestation d'une joie indécente et barbare à laquelle on assistât.
Se réjouir de la mort de quelqu'un de cette façon festive est comme un sacrilège et une offense faite à la vie.
Ceux-là ont oublié que la mort est celle contre qui on ne peut rien, celle qui nous impose sa loi d'airain et nous rend humble, d'une humilité absolue face à la puissance divine qui nous dépasse pour nous rendre plus hommes.
Ces manifestations vociférantes et débridées traduisent alors nécessairement une sorte d'orgueil, celui des idiots qui se croient tout-puissants, celui des intolérants qui croient détenir la vérité. Celui de ceux qui se rapprochent des forces obscures qui nient l'humanité et qui sont toujours en embuscade pour nous faire basculer vers l'ombre.
Ces démonstrations de joie auxquelles nous avons assisté, sont en réalité celles - macabres - de la victoire de la déshumanisation sur la lumière de la vie.
On ne peut également que constater que ce sont ceux qui entendent manifester urbi et orbi leur supériorité morale qui sont les organisateurs de ces grands barnums. Le tout avec la complicité active et passive d'un certain nombre, trop heureux de constater que le nihilisme se manifeste avec son noir éclat. Pendant ce temps le monde va...
On ne peut que s'étonner que certains responsables politiques aient cru bon de trouver des justifications à ce désastreux spectacle au prétexte d'un combat politique. Ce faisant ils n'ont fait que démontrer les limites d'un certain « humanisme » pourtant affiché et porté comme un étendard. Le combat des idées doit s'arrêter face au mystère de la mort, sinon il n'y a plus de limites et le chaos d'où surgira le néant ne pourra que s'installer.
Tout cela ne caractérise que le stade ultime de la déliquescence d'une société consumériste, uniquement consumériste, celle du spectacle permanent, de la fête pour tout, de la fête des fous, car plus rien n'a de sens.
Dès lors, on fête la mort de ceux que l'on considère comme nos ennemis, car on ne parvient plus à percevoir que la mort réunit tous les hommes et les met dans une égalité absolue, effaçant toutes les fautes car l'homme est alors englouti dans le Grand Tout.
Mais ces fous avinés, cette foule mécanique ne sont plus accessibles à ce qui pourrait les ramener à la grandeur et à la transcendance.
Ces êtres mécanisés qui composent cette masse sont devenus des sortes de robots qui sont possédés par les forces de la destruction pour la destruction, ils participent d'une errance qui s'alimente de sa propre inanité.
Ils ne sont tout simplement plus humains, tant leur comportement démontre que le lien qui les unissait avec le monde, avec les autres, ce fil si fragile, est brisé ainsi.
Ils ne sont plus que des objets connectés avec leurs maîtres marchands, ce qui leur donne l'illusion de vivre encore.
On fera d'eux ce que l'on fait des objets, un jour, quand d'aucuns auront décidé qu'ils ont perdu leur utilité, ils seront mis au rebut. Mais, à ce moment, ils ne pourront plus venir se plaindre, car par leur consentement à devenir des choses, ils se sont privés de la possibilité de faire valoir leurs droits d'hommes. Ils auront ainsi contribué à leur propre déchéance.
Jean-François Poli
Ces derniers jours il nous a été donné à voir des spectacles affligeants lors de l'annonce de la mort de Jean-Marie Le Pen. Ce furent des scènes de liesse, avinées, avec feux d’artifice et champagne sabré.
Ce fut la manifestation d'une joie indécente et barbare à laquelle on assistât.
Se réjouir de la mort de quelqu'un de cette façon festive est comme un sacrilège et une offense faite à la vie.
Ceux-là ont oublié que la mort est celle contre qui on ne peut rien, celle qui nous impose sa loi d'airain et nous rend humble, d'une humilité absolue face à la puissance divine qui nous dépasse pour nous rendre plus hommes.
Ces manifestations vociférantes et débridées traduisent alors nécessairement une sorte d'orgueil, celui des idiots qui se croient tout-puissants, celui des intolérants qui croient détenir la vérité. Celui de ceux qui se rapprochent des forces obscures qui nient l'humanité et qui sont toujours en embuscade pour nous faire basculer vers l'ombre.
Ces démonstrations de joie auxquelles nous avons assisté, sont en réalité celles - macabres - de la victoire de la déshumanisation sur la lumière de la vie.
On ne peut également que constater que ce sont ceux qui entendent manifester urbi et orbi leur supériorité morale qui sont les organisateurs de ces grands barnums. Le tout avec la complicité active et passive d'un certain nombre, trop heureux de constater que le nihilisme se manifeste avec son noir éclat. Pendant ce temps le monde va...
On ne peut que s'étonner que certains responsables politiques aient cru bon de trouver des justifications à ce désastreux spectacle au prétexte d'un combat politique. Ce faisant ils n'ont fait que démontrer les limites d'un certain « humanisme » pourtant affiché et porté comme un étendard. Le combat des idées doit s'arrêter face au mystère de la mort, sinon il n'y a plus de limites et le chaos d'où surgira le néant ne pourra que s'installer.
Tout cela ne caractérise que le stade ultime de la déliquescence d'une société consumériste, uniquement consumériste, celle du spectacle permanent, de la fête pour tout, de la fête des fous, car plus rien n'a de sens.
Dès lors, on fête la mort de ceux que l'on considère comme nos ennemis, car on ne parvient plus à percevoir que la mort réunit tous les hommes et les met dans une égalité absolue, effaçant toutes les fautes car l'homme est alors englouti dans le Grand Tout.
Mais ces fous avinés, cette foule mécanique ne sont plus accessibles à ce qui pourrait les ramener à la grandeur et à la transcendance.
Ces êtres mécanisés qui composent cette masse sont devenus des sortes de robots qui sont possédés par les forces de la destruction pour la destruction, ils participent d'une errance qui s'alimente de sa propre inanité.
Ils ne sont tout simplement plus humains, tant leur comportement démontre que le lien qui les unissait avec le monde, avec les autres, ce fil si fragile, est brisé ainsi.
Ils ne sont plus que des objets connectés avec leurs maîtres marchands, ce qui leur donne l'illusion de vivre encore.
On fera d'eux ce que l'on fait des objets, un jour, quand d'aucuns auront décidé qu'ils ont perdu leur utilité, ils seront mis au rebut. Mais, à ce moment, ils ne pourront plus venir se plaindre, car par leur consentement à devenir des choses, ils se sont privés de la possibilité de faire valoir leurs droits d'hommes. Ils auront ainsi contribué à leur propre déchéance.
Jean-François Poli