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I puttachji di Carl' Antò

i Puttachji de la semaine
Cela n’était pas une bourde !

Une bourde de la majorité municipale bastiaise ? On voulait le croire. Eh bien non ! Le partenariat conclu par la Ville de Bastia avec la ville turque de Mugla concernant la gestion durable des zones côtières et la revalorisation d’espèces invasives en Méditerranée, cela n’était pas une bourde, c’était réfléchi et voulu ! En outre, cela s’inscrivait dans une démarche plus large impliquant le Parc Naturel Marin du Cap Corse et de l’Agriate, l’Institut français de Turquie et la Collectivité de Corse. Même l’Université de Corse a été embarquée dans la démarche. « Embarquée », le mot est juste et de circonstance car la première action de la démarche (qui sera faite, paraît-il, d’échanges éducatifs, artistiques, littéraires et culturels) a été l’accueil dans le port de Bastia, du voilier-école et de croisière construit dans le chantier naval de Bodrum en Turquie, unique navire-école privé turc. Avec buffet à bord auquel conviait le président du Conseil exécutif. Oubliée la non reconnaissance par la Turquie du génocide perpétré contre le peuple arménien.


Petits fours pour la délégation turque

L’association Les Amis de la Corse et de l'Arménie n’a pas oublié le million et demi de morts du génocide et le négationnisme turcs. Elle n’a pas non plus oublié de relayer sur Facebook, le commentaire suivant accompagnant des images du buffet offert en honneur de la délégation turque et le message d’invitation adressé par le président du Conseil exécutif : « Petits fours pour la délégation turque à Bastia à l’invitation de Gilles Simeoni. Le génocide arménien ne leur coupe pas l’appétit. »


Bonne mémoire

Nazione a lui aussi de la mémoire. Le parti indépendantiste a posté sur les réseaux sociaux à l’attention du camp siméoniste : « À l’Assemblée de Corse, ils faisaient barrage à une motion essentielle de Nazione ouvrant la voie à la décolonisation de la Corse auprès de l’ONU, sous le prétexte, dicté par Paris, d’une soi disant « ingérence » de l’Azerbaïdjan dans les affaires françaises en Corse. Aujourd’hui, ils sabrent le champagne, pour des enjeux de représentation dérisoires, avec les représentants d’un État responsable d’un génocide qui persiste à en nier l’existence. Les Arméniens et les vrais amis de l’Arménie apprécieront. Les Corses en général, du moins ceux qui se donnent la peine de réfléchir à l’avenir de notre pays, aussi. »
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