Eventi e fatti di a settimana
A l'accorta cette semaine
Eventi è fatti di a settimana
Aiacciu : tour de La Parata, retour aux origines
Le Syndicat mixte Grand Site Îles Sanguinaires-Pointe de La Parata (Ville d’Ajaccio, Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien, Collectivité de Corse) est membre du Réseau Grands Sites de France qui agit pour la protection, la valorisation et la gestion du paysage, l’amélioration de l’accueil touristique et un développement local durable bénéficiant aux habitants (démarche cadrée et validée par le label Grand Site de France). Le Syndicat mixte a dernièrement présenté le chantier de restauration de la tour « génoise » de La Parata et l’opération d’archéologie préventive effectuée dans l’édifice et aux alentours. La tour revêt une grand importance historique et patrimoniale. Ayant été construite entre 1550 et 1551, elle a été une des premières tours « génoises » construites sur le littoral corse et avait pour vocation de prévenir et défendre les habitants des débarquements « barbaresques ». Au 19ème siècle, avec l’installation à son sommet d’un télégraphe de Chappe, elle a fait fonction d’important relais de communication. Au fil des siècles, elle a subi peu de transformations. La restauration consiste à lui rendre autant que faire se peut son état premier (seule la couleur blanche d’origine ne sera pas appliquée afin de conserver la teinte de la pierre plus en harmonie avec le paysage, et compte tenu que l’enduit initial n’a tenu qu’une centaine d’années). Le chantier sera achevé à la fin de cette année. Pour Stéphane Sbraggia, maire d’Ajaccio et président du Syndicat mixte, ce chantier s’inscrit dans la politique de valorisation mémorielle et patrimoniale qui vise à faire d’Aiacciu une véritable ville d’arts et d’histoire. Le coût total de la rénovation s’élève à 701 607 € (à ce jour, dans l’attente de subventions FEDER (Union Européenne) et Agence du Tourisme de Corse ayant été demandées, financement par le Syndicat mixte et une participation de 49 000 € de la Fondation du Patrimoine). Plus d’infos : https://www.grandsitesanguinaires-parata.com/ et https://grandsitedefrance.com/.
Photo 01 : Ville d’Ajaccio / Cità d’Aiacciu
Ghjurnate Internaziunale : rendez-vous est pris
Depuis 1981, les nationalistes s’inscrivant publiquement, politiquement et solidairement dans les pas de la lutte de libération nationale initiée par le FLNC, se retrouvent chaque été à Corti, sous les chapiteaux des Ghjurnate Internaziunale. Ce « rendez-vous de lutte et de mobilisation pour la défense du peuple corse et de ses droits nationaux » aura encore lieu cette année, pour la 43ème fois, samedi 2 et dimanche 3 août. Le programme et les participants ne sont pas encore connus. Cependant, au vu de l’affiche qui a été dévoilée et d’un déroulé devenu quasiment traditionnel, il y a fort à parier que ce nouveau rendez-vous donnera lieu à une conférence de presse de délégations représentant des « peuples en lutte », à des débats thématiques, à de la convivialité, à une animation musicale et, bien sûr, à un meeting lors duquel s’exprimeront les responsables de Nazione. L’an passé, les intervenants du parti indépendantiste avaient notamment évoqué : les orientations politiques de leur parti en cous de structuration ; les conséquences possibles de la dissolution de l’Assemblée Nationale sur la suite du processus Beauvau ; la nécessité de définir et imposer un corps électoral corse (refonte du corps électoral afin de garantir le droit du peuple corse à décider librement de son destin, en empêchant qu’il soit en partie dépossédé du pouvoir politique du fait de l’installation massive de nouveaux arrivants et de leurs inscriptions immédiates sur les listes électorales) ; la démarche internationale visant à inscrire la Corse sur la liste des « Territoires non autonomes à décoloniser de l'ONU » (démarche s’inspirant de celle ayant abouti, en 2013, à la réinscription de la Polynésie sur ladite liste malgré l’opposition de la France, et devant permettre que soit reconnu au plus haut niveau le droit du peuple corse à « déterminer librement son statut politique et maîtriser son développement culturel, économique et social, en clair, d’exercer son droit à disposer de lui-même ». A l’ordre du jour de cette année, devraient au moins figurer un premier bilan de la structuration et l’action de Nazione et la stratégie à adopter en vue des prochaines élections municipales.
Photo 02 : Nazione (Ghjurnate Internaziunale)
Portivechju : équipement touristique structurant majeur cherche 20 millions
Il y a quelques semaines, la Banque des territoires a décidé sa participation à hauteur de 35 millions d’euros au financement de l’extension du port de plaisance de Portivechju. Cette décision permet la poursuite des travaux engagés. Des financements doivent cependant encore être obtenus car le plan de financement du chantier - du fait de l’inclusion de l’aménagement du port dans une stratégie globale de programmation urbaine - est passé de 105 à 145 millions d'euros et n’est pas encore bouclé. En effet, à ce jour, si l’on prend en compte deux emprunts ayant été souscrits dans deux banques (20 millions d’euros auprès du Crédit Agricole, 15 millions d’euros auprès de la Société Générale), la participation de l’État (20 millions d’euros au titre du Plan de transformation et d’investissement pour la Corse) et l’emprunt susmentionné auprès de la Banque des territoires (35 millions), le total est : 90 millions d’euros. La municipalité de Portivechju qui porte le projet d’extension du port de plaisance et a voulu qu’il soit public pour que les retombées économiques et financières profitent à la Ville, affiche de la confiance. En effet, aux 90 millions d’euros déjà mobilisés, doivent s’ajouter les recettes de la vente des garanties d’usage (un usage pour une durée de vingt ans est garanti au plaisancier qui souscrit l’acquisition d’un anneau). 10 à 14 millions d’euros de garanties d’usage ont été commercialisées à ce jour. Une recette totale de 35 millions d’euros est attendue. Si cette recette est réalisée, cela signifiera que le financement acquis s’élèvera à 125 millions d’euros et qu’il ne restera qu’environ 20 millions à trouver. La municipalité a sollicité l’État pour une rallonge de 10 millions d’euros et espère tirer 10 millions auprès du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) et de l’Agence de la transition écologique (ADEME), faisant valoir que le port de plaisance comportera des aménagements réservés à l’activité Pêche et relèvera d’une grande qualité environnementale. Par ailleurs, majorité et opposition municipales se mobilisent de concert pour obtenir que la Collectivité de Corse s’engage et font remarquer que celle-ci finance la rénovation du port de Santa Severa sur la commune de Luri (ce port est certes propriété de la Collectivité de Corse mais les élus de Portiveghju font remarquer, que le port de plaisance de leur ville (plus de 800 anneaux), sera est un équipement touristique structurant majeur pour tout un territoire, l’Extrême-Sud, et même pour l’ensemble de la Corse).
A ce jour, l’enquête ne le dit pas
Le hangar de Charles Sisti, exploitant agricole à Prunelli-di-Fiumorbu, avait été ravagé par un incendie volontaire perpétré dans la nuit du 16 mai au 17 mai derniers, après que l’intéressé ait été à l’origine d’un échange animé avec le président du Conseil exécutif. En effet, la veille de l’incendie, Charles Sisti, au premier rang d’un rassemblement d’agriculteurs venus perturber une réunion de l'Office d’Équipement Hydraulique de la Corse (OEHC), avait pris à partie avec virulence les présidents du Conseil exécutif et de l’Office de Développement Agricole de la Corse (ODARC) L’enquête a manifestement été rondement menée et a, semble-t-il, rapidement obtenu des résultats. Deux hommes ayant été interpellés le 10 juin dernier, ont été mis en examen et placés en détention provisoire à l'issue de 48h de garde à vue. Pour que l'enquête se poursuive « sereinement », le procureur de Bastia a été avare de détails. On sait donc uniquement que les deux mis en examens sont âgés d'une vingtaine d'années, sont originaires de Bastia et nient les faits qui leurs sont reprochés, et que les chefs retenus sont « association de malfaiteurs » et « destruction par l'effet d'un moyen dangereux en bande organisée »/ Mais quelle mouche a piqué, s’ils sont les auteurs des faits, les deux individus. A ce jour, l’enquête ne le dit pas. Or, le mobile, est l’information probablement la plus attendue.
Pierrot invite à réfléchir
Alors que beaucoup, y compris parmi celles et ceux qui critiquent durement l’action d’Israël à Gaza, se réjouissent de l’attaque de l’État hébreu contre l’Iran, Pierre Poggioli, sur les réseaux sociaux, invite à la réflexion : Si le monde n'explose pas, crucemu i ditti, il se divisera nolens volens entre deux blocs : d'un côté le « monde occidental » d'hier issu de la guerre 39-45 (porté par les USA, le Royaume-Uni et la France avec une Europe qui « s'élargissait » au gré des adhésions de nouveaux États) qui a régné (via l'Otan) décidant du bien et du mal pour nombre de conflits localisés et intervenant pour le meilleur et pour le pire ; de l'autre Afrique, puissances émergentes et URSS et satellites avant la chute du Communisme, qui n'avaient guère voix au chapitre. Mais, aujourd'hui, le monde communiste n'est plus, l'Union Européenne, trop élargie, n'est qu'un nain politique et les puissances émergentes (Chine entre-autres) sont devenues de vraies puissances rivalisant avec les USA et n'entendant guère être inféodées ; tandis que les conflits en Ukraine et en Palestine le montrent, une Russie redevenue grande puissance (atomique) et un État d'Israël qui n'écoute plus que ses dirigeants actuel n'ont cure des condamnations de la communauté internationale. D'où d'un côté, pour simplifier les choses, les USA de Trump, (tout et n'importe quoi), l'Union Européenne avec ses dirigeants actuels plutôt va-t-en-guerre, et Macron qui veut être partout que plus personne n'écoute même pas en France et brasse du vent.. Alors dilemme pour celles et ceux qui pensent que Poutine est le diable, tout en soutenant la politique-impasse d'Israël, alors que les BRICS, dont la Russie, se rangent derrière l'Iran contre Israël. L'avenir est sombre quoi qu'il en soit, et les enchaînements dramatiques risquent de continuer. Jusqu'où ? Jusqu'à quel point de rupture... nucléaire.
Kanaky : libération n’est pas liberté
Le leader indépendantiste kanak Christian Tein a pu quitter la prison de Mulhouse-Lutterbach où il était en détention depuis près d’un an dans le cadre de l’enquête sur les émeutes ayant eu lieu en Nouvelle-Calédonie au printemps 2024. Sa libération a été prononcée par la cour d’appel de Paris. Libération ne signifie cependant pas liberté. Ayant été placé sous contrôle judiciaire, Christian Tein a interdiction de se rendre en Nouvelle-Calédonie et de contacter d’autres protagonistes du dossier. Cette libération mécontente les Loyalistes et ils l’ont fait savoir. « Il demeure mis en examen pour son implication présumée dans les émeutes les plus graves de l’histoire récente de la Nouvelle-Calédonie [...] Sa participation à une négociation politique (...) apparaît inenvisageable » a déclaré le député Renaissance de Nouvelle-Calédonie Nicolas Metzdorf. Président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), responsable de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), organisation soupçonnée d'avoir initié les émeutes ayant occasionné 14 morts (dont deux gendarmes) et au moins 2 milliards d’euros de dégâts, Christian Tein nia avoir appelé à commettre des violences. « Il n’a jamais appelé à prendre les armes, à la violence, à porter atteinte aux intérêts de l’Etat » et « a toujours appelé au calme » soutient un de ses avocats. La cour d’appel de Paris a également remis en liberté trois autres militants indépendantistes kanaks qui, eux aussi, étaient incarcérés dans l’Hexagone.
Aiacciu : tour de La Parata, retour aux origines
Le Syndicat mixte Grand Site Îles Sanguinaires-Pointe de La Parata (Ville d’Ajaccio, Communauté d’Agglomération du Pays Ajaccien, Collectivité de Corse) est membre du Réseau Grands Sites de France qui agit pour la protection, la valorisation et la gestion du paysage, l’amélioration de l’accueil touristique et un développement local durable bénéficiant aux habitants (démarche cadrée et validée par le label Grand Site de France). Le Syndicat mixte a dernièrement présenté le chantier de restauration de la tour « génoise » de La Parata et l’opération d’archéologie préventive effectuée dans l’édifice et aux alentours. La tour revêt une grand importance historique et patrimoniale. Ayant été construite entre 1550 et 1551, elle a été une des premières tours « génoises » construites sur le littoral corse et avait pour vocation de prévenir et défendre les habitants des débarquements « barbaresques ». Au 19ème siècle, avec l’installation à son sommet d’un télégraphe de Chappe, elle a fait fonction d’important relais de communication. Au fil des siècles, elle a subi peu de transformations. La restauration consiste à lui rendre autant que faire se peut son état premier (seule la couleur blanche d’origine ne sera pas appliquée afin de conserver la teinte de la pierre plus en harmonie avec le paysage, et compte tenu que l’enduit initial n’a tenu qu’une centaine d’années). Le chantier sera achevé à la fin de cette année. Pour Stéphane Sbraggia, maire d’Ajaccio et président du Syndicat mixte, ce chantier s’inscrit dans la politique de valorisation mémorielle et patrimoniale qui vise à faire d’Aiacciu une véritable ville d’arts et d’histoire. Le coût total de la rénovation s’élève à 701 607 € (à ce jour, dans l’attente de subventions FEDER (Union Européenne) et Agence du Tourisme de Corse ayant été demandées, financement par le Syndicat mixte et une participation de 49 000 € de la Fondation du Patrimoine). Plus d’infos : https://www.grandsitesanguinaires-parata.com/ et https://grandsitedefrance.com/.
Photo 01 : Ville d’Ajaccio / Cità d’Aiacciu
Ghjurnate Internaziunale : rendez-vous est pris
Depuis 1981, les nationalistes s’inscrivant publiquement, politiquement et solidairement dans les pas de la lutte de libération nationale initiée par le FLNC, se retrouvent chaque été à Corti, sous les chapiteaux des Ghjurnate Internaziunale. Ce « rendez-vous de lutte et de mobilisation pour la défense du peuple corse et de ses droits nationaux » aura encore lieu cette année, pour la 43ème fois, samedi 2 et dimanche 3 août. Le programme et les participants ne sont pas encore connus. Cependant, au vu de l’affiche qui a été dévoilée et d’un déroulé devenu quasiment traditionnel, il y a fort à parier que ce nouveau rendez-vous donnera lieu à une conférence de presse de délégations représentant des « peuples en lutte », à des débats thématiques, à de la convivialité, à une animation musicale et, bien sûr, à un meeting lors duquel s’exprimeront les responsables de Nazione. L’an passé, les intervenants du parti indépendantiste avaient notamment évoqué : les orientations politiques de leur parti en cous de structuration ; les conséquences possibles de la dissolution de l’Assemblée Nationale sur la suite du processus Beauvau ; la nécessité de définir et imposer un corps électoral corse (refonte du corps électoral afin de garantir le droit du peuple corse à décider librement de son destin, en empêchant qu’il soit en partie dépossédé du pouvoir politique du fait de l’installation massive de nouveaux arrivants et de leurs inscriptions immédiates sur les listes électorales) ; la démarche internationale visant à inscrire la Corse sur la liste des « Territoires non autonomes à décoloniser de l'ONU » (démarche s’inspirant de celle ayant abouti, en 2013, à la réinscription de la Polynésie sur ladite liste malgré l’opposition de la France, et devant permettre que soit reconnu au plus haut niveau le droit du peuple corse à « déterminer librement son statut politique et maîtriser son développement culturel, économique et social, en clair, d’exercer son droit à disposer de lui-même ». A l’ordre du jour de cette année, devraient au moins figurer un premier bilan de la structuration et l’action de Nazione et la stratégie à adopter en vue des prochaines élections municipales.
Photo 02 : Nazione (Ghjurnate Internaziunale)
Portivechju : équipement touristique structurant majeur cherche 20 millions
Il y a quelques semaines, la Banque des territoires a décidé sa participation à hauteur de 35 millions d’euros au financement de l’extension du port de plaisance de Portivechju. Cette décision permet la poursuite des travaux engagés. Des financements doivent cependant encore être obtenus car le plan de financement du chantier - du fait de l’inclusion de l’aménagement du port dans une stratégie globale de programmation urbaine - est passé de 105 à 145 millions d'euros et n’est pas encore bouclé. En effet, à ce jour, si l’on prend en compte deux emprunts ayant été souscrits dans deux banques (20 millions d’euros auprès du Crédit Agricole, 15 millions d’euros auprès de la Société Générale), la participation de l’État (20 millions d’euros au titre du Plan de transformation et d’investissement pour la Corse) et l’emprunt susmentionné auprès de la Banque des territoires (35 millions), le total est : 90 millions d’euros. La municipalité de Portivechju qui porte le projet d’extension du port de plaisance et a voulu qu’il soit public pour que les retombées économiques et financières profitent à la Ville, affiche de la confiance. En effet, aux 90 millions d’euros déjà mobilisés, doivent s’ajouter les recettes de la vente des garanties d’usage (un usage pour une durée de vingt ans est garanti au plaisancier qui souscrit l’acquisition d’un anneau). 10 à 14 millions d’euros de garanties d’usage ont été commercialisées à ce jour. Une recette totale de 35 millions d’euros est attendue. Si cette recette est réalisée, cela signifiera que le financement acquis s’élèvera à 125 millions d’euros et qu’il ne restera qu’environ 20 millions à trouver. La municipalité a sollicité l’État pour une rallonge de 10 millions d’euros et espère tirer 10 millions auprès du Fonds européen pour les affaires maritimes et la pêche (FEAMP) et de l’Agence de la transition écologique (ADEME), faisant valoir que le port de plaisance comportera des aménagements réservés à l’activité Pêche et relèvera d’une grande qualité environnementale. Par ailleurs, majorité et opposition municipales se mobilisent de concert pour obtenir que la Collectivité de Corse s’engage et font remarquer que celle-ci finance la rénovation du port de Santa Severa sur la commune de Luri (ce port est certes propriété de la Collectivité de Corse mais les élus de Portiveghju font remarquer, que le port de plaisance de leur ville (plus de 800 anneaux), sera est un équipement touristique structurant majeur pour tout un territoire, l’Extrême-Sud, et même pour l’ensemble de la Corse).
A ce jour, l’enquête ne le dit pas
Le hangar de Charles Sisti, exploitant agricole à Prunelli-di-Fiumorbu, avait été ravagé par un incendie volontaire perpétré dans la nuit du 16 mai au 17 mai derniers, après que l’intéressé ait été à l’origine d’un échange animé avec le président du Conseil exécutif. En effet, la veille de l’incendie, Charles Sisti, au premier rang d’un rassemblement d’agriculteurs venus perturber une réunion de l'Office d’Équipement Hydraulique de la Corse (OEHC), avait pris à partie avec virulence les présidents du Conseil exécutif et de l’Office de Développement Agricole de la Corse (ODARC) L’enquête a manifestement été rondement menée et a, semble-t-il, rapidement obtenu des résultats. Deux hommes ayant été interpellés le 10 juin dernier, ont été mis en examen et placés en détention provisoire à l'issue de 48h de garde à vue. Pour que l'enquête se poursuive « sereinement », le procureur de Bastia a été avare de détails. On sait donc uniquement que les deux mis en examens sont âgés d'une vingtaine d'années, sont originaires de Bastia et nient les faits qui leurs sont reprochés, et que les chefs retenus sont « association de malfaiteurs » et « destruction par l'effet d'un moyen dangereux en bande organisée »/ Mais quelle mouche a piqué, s’ils sont les auteurs des faits, les deux individus. A ce jour, l’enquête ne le dit pas. Or, le mobile, est l’information probablement la plus attendue.
Pierrot invite à réfléchir
Alors que beaucoup, y compris parmi celles et ceux qui critiquent durement l’action d’Israël à Gaza, se réjouissent de l’attaque de l’État hébreu contre l’Iran, Pierre Poggioli, sur les réseaux sociaux, invite à la réflexion : Si le monde n'explose pas, crucemu i ditti, il se divisera nolens volens entre deux blocs : d'un côté le « monde occidental » d'hier issu de la guerre 39-45 (porté par les USA, le Royaume-Uni et la France avec une Europe qui « s'élargissait » au gré des adhésions de nouveaux États) qui a régné (via l'Otan) décidant du bien et du mal pour nombre de conflits localisés et intervenant pour le meilleur et pour le pire ; de l'autre Afrique, puissances émergentes et URSS et satellites avant la chute du Communisme, qui n'avaient guère voix au chapitre. Mais, aujourd'hui, le monde communiste n'est plus, l'Union Européenne, trop élargie, n'est qu'un nain politique et les puissances émergentes (Chine entre-autres) sont devenues de vraies puissances rivalisant avec les USA et n'entendant guère être inféodées ; tandis que les conflits en Ukraine et en Palestine le montrent, une Russie redevenue grande puissance (atomique) et un État d'Israël qui n'écoute plus que ses dirigeants actuel n'ont cure des condamnations de la communauté internationale. D'où d'un côté, pour simplifier les choses, les USA de Trump, (tout et n'importe quoi), l'Union Européenne avec ses dirigeants actuels plutôt va-t-en-guerre, et Macron qui veut être partout que plus personne n'écoute même pas en France et brasse du vent.. Alors dilemme pour celles et ceux qui pensent que Poutine est le diable, tout en soutenant la politique-impasse d'Israël, alors que les BRICS, dont la Russie, se rangent derrière l'Iran contre Israël. L'avenir est sombre quoi qu'il en soit, et les enchaînements dramatiques risquent de continuer. Jusqu'où ? Jusqu'à quel point de rupture... nucléaire.
Kanaky : libération n’est pas liberté
Le leader indépendantiste kanak Christian Tein a pu quitter la prison de Mulhouse-Lutterbach où il était en détention depuis près d’un an dans le cadre de l’enquête sur les émeutes ayant eu lieu en Nouvelle-Calédonie au printemps 2024. Sa libération a été prononcée par la cour d’appel de Paris. Libération ne signifie cependant pas liberté. Ayant été placé sous contrôle judiciaire, Christian Tein a interdiction de se rendre en Nouvelle-Calédonie et de contacter d’autres protagonistes du dossier. Cette libération mécontente les Loyalistes et ils l’ont fait savoir. « Il demeure mis en examen pour son implication présumée dans les émeutes les plus graves de l’histoire récente de la Nouvelle-Calédonie [...] Sa participation à une négociation politique (...) apparaît inenvisageable » a déclaré le député Renaissance de Nouvelle-Calédonie Nicolas Metzdorf. Président du Front de libération nationale kanak et socialiste (FLNKS), responsable de la Cellule de coordination des actions de terrain (CCAT), organisation soupçonnée d'avoir initié les émeutes ayant occasionné 14 morts (dont deux gendarmes) et au moins 2 milliards d’euros de dégâts, Christian Tein nia avoir appelé à commettre des violences. « Il n’a jamais appelé à prendre les armes, à la violence, à porter atteinte aux intérêts de l’Etat » et « a toujours appelé au calme » soutient un de ses avocats. La cour d’appel de Paris a également remis en liberté trois autres militants indépendantistes kanaks qui, eux aussi, étaient incarcérés dans l’Hexagone.