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Eventi e fatti di a settimana

A l'accorta cette semaine
Après les képis blanc, bien-être et culture

Il y a un demi-siècle, la Légion étrangère occupait le site et beaucoup de Cortenais n’imaginaient pas un avenir et une prospérité de leur cité sans l’apport de la solde des képis blanc. Depuis, heureusement, la cité paoline a pu aspirer à d’autres perspectives avec notamment l’implantation et le développement de l’Université de Corse. Il est normal qu’aujourd’hui ce site hier militaire, le quartier Chabrière, fasse enfin l’objet d’une nouvelle destination. Selon le maire Xavier Poli et son équipe, il faudra pour ce faire 28 mois de travaux et un financement de 15 M€ (État 80%, Cità di Corti 20 % pour la phase Études / Passation de contrats de travaux ; État 50%, Collectivité de Corse 23%, Cità di Corti 20 % pour la phase Travaux). Cela consistera en un réaménagement sous forme de parc d’attractivité structuré selon quatre critères : végétalisation, piétonisation, modularité, fonctionnalité. Le projet comprend la plantation de centaines d'arbres, la création d’une voie piétonne principale qui se ramifiera en chemins secondaires, un bâtiment multifonctionnel de 2690 m2 qui sera dénommé Espace Chabrière. C'est dans ce bâtiment que seront hébergées des associations, que seront aménagées des salles pour activités « bien-être » ou « culture » ouvertes sur des patios, et que sera implantée une salle polyvalente qui, en configuration spectacle, disposera de 220 places assises. En outre, il pourra être aménagé un théâtre de verdure pour les représentations estivales. Les travaux devraient prendre fin en 2029. Leur réalisation ne représentera, Xavier Poli veut le croire, qu’une première phase. En effet, le maire de Corti, précisant qu’une réserve foncière a été constituée à cet effet, souhaite qu’une seconde phase donne lieu à la réalisation d’un terrain de sport et à celle d'autres projets ; dont peut-être la construction d’un gymnase. Info Plus : https://www.facebook.com/corteville/ (post du 1er juillet 2025).


Illustration : Cità di Corti


Bisinchi peut voir plus grand

Une opération d’envergure et exemplaire est menée à bien par Pierre Olmeta, le maire de la commune. En effet : 1,135 M€ sont investis pour réaliser quatre stations d’assainissement des eaux usées (une pour le village, une par hameau). L’inauguration d’une telle réalisation dans une petite commune de l’intérieur (population légale officielle au 1er janvier 2025, 198 habitants) ne pouvait que donner lieu à la présence de beau monde. Ont fait le déplacement : un ministre (Laurent Marcangeli), le préfet de la Haute-Corse (Michel Prosic), la directrice de la délégation de l’agence de l’eau Rhône Méditerranée Corse à Marseille (Annick Mièvre), le président du Comité de Massif Corse (Jean Félix Acquaviva). La mise en service se fait par étape. C’est fait pour la station du village, cela se fera successivement fin juillet, en octobre et en fin d’année pour les hameaux. Pierre Olmeta a tenu à remercier pour leur soutien technique, politique et administratif, l'État, l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse et la Collectivité de Corse qui ont financé à 90 % le coût des travaux. La commune de Bisinchi a pour sa part emprunté 110 000 € sur 35 ans. La représentante de l'Agence de l'eau Rhône Méditerranée Corse a souligné l’effort et le mérite de la commune et de son maire : « Les stations d'épuration ne sont pas toujours des projets très vendeurs pour les élus, mais elles sont extrêmement importantes, c'est pourquoi nous les accompagnons, financièrement et techniquement. » Pierre Olmeta voit dans ce qui a été réalisé de belles opportunités pour sa commune : une image positive : « Nous allons arrêter de polluer nos ruisseaux, nous allons arrêter de polluer notre nature et notre environnement » ; une développement (des permis de construire pourront être déposés et jugés recevables, ce qui permettra une croissance de la population propice à l’implantation d’activités.



Photo : Commune de Bisinchi (page Facebook)


Un Corse énergique

Romain Marsily occupe le poste de directeur général du parti politique Nouvelle Énergie qui porte les idées libérales, volontaristes et promouvant la méritocratie de David Lisnard, notamment maire de Cannes et président de l'Association des Maires de France (AMF), et qui a pour référent corse Pierre Alessandrini, proche collaborateur de François-Xavier Ceccoli, le député de la deuxième circonscription de la Haute-Corse. Depuis 2023, Romain Marsily manage la cohésion et l’action d’une dizaine de salariés du parti, d’un réseau de référents à l’échelle de la France, de plus d’un millier d’élus, de plus de 10 000 adhérents et d’une vingtaine de groupes de travail thématiques. Quadra originaire de Pie-d'Orezza, Romain Marsily a baigné très tôt dans l’univers politique et au sein de la droite. Son père a été maire de Pie-d'Orezza et conseiller général divers droite du canton Orezza-Alesani. Après de brillantes études supérieures (diplômé de l'École supérieure de commerce de Paris, master d'affaires publiques à Sciences Po) et une quinzaine d’années dans l'univers des médias et du management (supervision des statistiques d’audience, des enquêtes d'opinion et des études qualitatives au sein du groupe Canal+, puis membre du cabinet du président de Vivendi Content, enfin directeur de la chaîne Vice TV spécialisée dans les contenus à destination des 16-35 ans), Romain Marsily a, à son tour, opté pour la politique après avoir rencontré, dans le cadre professionnel, David Lisnard.


L’État incite les musulmans à prendre la parole

La cinquième édition des Assises territoriales de l'islam de France a eu lieu dernièrement à Aiacciu. La quinzaine de responsables religieux et associatifs musulmans présents a été invitée par Jérôme Filippini, le préfet de Corse, à faire part de ses propositions et préoccupations. Le représentant de l’État s’est félicité qu’il soit ressorti des propositions visant à aller dans le sens de la cohésion sociale et du bien vivre ensemble. Il a pris note des problématiques importantes que représentent pour les musulmans de Corse la prévention des actes islamophobes, la structuration de leur culte et la difficulté de recruter des imams (difficulté due au flou entourant le statut d'imam, à une crainte de se voir étiqueté islamiste et à l’interdiction depuis le 1er janvier 2024 de recourir à des imams détachés, c’est-à-dire à des religieux musulmans provenant d’un pays étranger et étant payés par ce pays ou des organisations religieuses). Les attentes formulées vont être transmises à Paris pour enrichir les débats du Forum de l'Islam de France, instance qui a pour mission de favoriser l'inclusion des personnes de confession musulmane dans la société, dont les plus de 40 000 qui vivent en Corse.


Aiacciu expose ses origines

L'antiquarium San Ghjuvà situé quartier Saint-Jean (entre le boulevard Dominique Paoli et la rue Antoine Sollacaro) a enfin pu être inauguré. Cela s’est fait en présence notamment du maire d’Aiacciu Stéphane Sbraggia, du préfet de Corse Jérôme Filippini, du député Xavier Lacombe et du cardinal Bustillo. Initialement programmée en avril, l'inauguration avait été différée en raison du décès du pape François. L'antiquarium San Ghjuvà abrite notamment les vestige du baptistère paléochrétien de la première cathédrale d’Aiacciu (classé au titre des Monuments Historiques depuis 2013) et le sarcophage dit « du Bon Pasteur » en marbre de Carrare datant début du IVe siècle, qui était auparavant exposé dans les locaux de la Préfecture. Le maire d'Aiacciu a souligné que la réalisation de l’antiquarium était la concrétisation d'une volonté forte de réconcilier urbanisme et mémoire. Info Plus : https://ajaccio.corsica/ville-dajaccio-inaugure-un-lieu-patrimonial-inedit-lantiquarium-saint-jean/



Aleria doit mieux dépenser

La Chambre Régionale des Comptes (CRC) a rendu un rapport jugeant la qualité de l'information budgétaire « satisfaisante » mais encore « perfectible ». Même jugement concernant la fiabilité des comptes, en effet la CRC a invité la commune à se doter d'un inventaire des biens et à renforcer sa rigueur comptable. Concernant l’utilisation des ressources budgétaires, la CRC a émis plusieurs observations. Elle a relevé qu’entre 2018 et 2023, Aleria n'est pas parvenue à dégager une capacité d'autofinancement suffisante du fait de la hausse continue de ses charges de fonctionnement (notamment celles du poste Personnel). Elle a souligné qu’un respect de la durée légale du temps de travail pourrait constituer un levier d'économie. Elle a estimé très élevé l'endettement de la commune. Elle a signalé que le contrat d'affermage de la gestion du service public de l'assainissement n'est pas favorable à la commune. Elle a fait part de l'avenir incertain du village de vacances de Casabianda qui a été acquis en 2010 mais est aujourd'hui inexploitable, et incité la commune à trancher entre renaturation ou cession du site. Enfin, elle a recommandé de formaliser les procédures de commande publique afin de professionnaliser l'achat et mieux encadrer l'exécution des marchés. Info plus : https://www.ccomptes.fr/fr/pub... ne va pas s’ennuyer

En avril 2024, Ange Fraticelli, maire d'Aleria depuis 1995, avait décidé de démissionner pour laisser la voie libre à la nouvelle équipe qu’il avait constituée lors des élections municipales de 2020 et plus particulièrement au premier adjoint Jean-Claude Franceschi, également président de la communauté de communes de l'Oriente. Un an et deux mois plus tard, une discorde au sein de l’équipe est publiquement apparue lors d’un vote. L’existence d’un antagonisme ancien et devenu grandissant entre le maire Jean-Claude Franceschi et l’adjoint Dominique Luciani, un des poids lourds de la majorité municipale, a ainsi été confirmée. Ce dernier s’est opposé à la création d'un emploi de rédacteur territorial en affirmant que la commune disposait d’assez d’agents, et a ainsi implicitement pris à son compte une observation de la Chambre Régionale des Comptes ayant mis en exergue, dans un rapport publié il y a quelques jours, des charges excessives de fonctionnement (notamment au poste Personnel). Trois autres élus de la majorité municipale se sont associés à la fronde de Dominique Luciani. En revanche, l'opposition a voté en faveur de la proposition du maire. Matière à alimenter les rumeurs faisant état de rapprochements entre anciens adversaires « gavinistes » et « carlotistes » s’étant opérés durant les dernières années de mandature d’Ange Fraticelli, et de querelles au sein d’une majorité municipale où tout le monde n’a pas accepté l »intronisation de Jean-Claude Franceschi. On ne va pas s’ennuyer lors des compositions de listes et des semaines de campagne des prochaines élections municipales…


Et le referendum ?

François Rebsamen, le ministre de l'Aménagement du territoire et de la Décentralisation, a annoncé qu'il présentera sous peu en Conseil des ministres le projet de loi constitutionnelle concernant la Corse. Il entend ainsi tenir la promesse faite le 29 avril dernier lors d’un dîner de travail avec les élus corses. Cette annonce a été faite alors qu’est pourtant toujours attendu un avis du Conseil d'État concernant le projet d'écritures constitutionnelles adopté en mars 2024 par l'Assemblée de Corse. Leministre souhaite l'examen parlementaire du projet de loi dès la rentrée de septembre. Au fait, vu que l’on parle agenda, quelle date pour le referendum ?
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