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Tennis Fauteuil : Le pari fou de Maxime Ancian

Dans le cadre de son tournoi ITF, la Ligue Corse de Tennis a consacré une après-midi au handisport.

Tennis Fauteuil : Le pari fou de Maxime Ancian.


Dans le cadre de son tournoi ITF, la Ligue Corse de Tennis a consacré une après-midi au handisport. L’occasion pour le jeune Maxime Ancian de promouvoir le tennis-fauteuil auquel il s’adonne depuis quelques mois.


Maxime Ancian est un jeune handicapé moteur de naissance de 24 ans. S’il éprouve bien des difficultés à marcher, se déplaçant en déambulateur, dans sa tête tout va très vite. Passionné de tennis depuis son plus jeune âge, son rêve est aujourd’hui de participer à des tournois de tennis-fauteuil dont celui très réputé de Costa Verde en … Corse. « Je suis dans le tennis depuis mon enfance car mes grands-parents tenaient le Borgo Country Club, club phare de l’île dans les années 80/90 » déclare Maxime Ancian. Motivé, l’étudiant de Corte en licence « sciences pour la vie, biologie et biochimie » poursuit l’objectif de participer à des tournois de tennis-fauteuils. Mais le matériel coûte cher. «A mes débuts, il y a un an j’avais opté pour un fauteuil adapté pour le sport, en prêt. Le coût de la location étant très élevé, j’en ai acquis un grâce à des fonds propres, à une cagnotte sur internet et aussi grâce à la générosité du club Inner Wheel Bastia. Spécifique et adapté à mon corps, mon nouveau fauteuil m’a fait gagner 6 kg et une maniabilité sans comparaison ».
Des entraînements très durs


A l’occasion de la 7e édition du tournoi de tennis-fauteuil de Costa Verde, en septembre, Maxime disputera son 1er tournoi. Aussi s’entraine-t-il au quotidien avec Mickael Dayan-Voisin, entraineur de ligue, diplômé et certifié pour le handisport. «Je connais Mickael depuis très longtemps. Les séances sont dures, très violentes mais ça passe par là. Le but est d’atteindre un bon niveau pour disputer 2 à 3 tournois par an ». Une passion qui a un coût. « 1 an d’entrainement cela représente 15 000 € et la participation à 2/3 tournois par an s’élève à 5000 €. J’ai quelques sponsors mais je vais travailler pour en avoir d’autres ».
A l’occasion d’une table ronde sur le handisport qu’il avait mis en place au Centre Territorial de Tennis à Lucciana, avec l’APF France -handicap, l’association « Tous pour chacun », « Le faciliteur corse » et« Corsica Sensi Handicap », Maxime Ancian avait invité Clément Miranda, classé 8e joueur français de tennis-fauteuil, 122e mondial. «Mon histoire est la preuve qu’on peut tomber et choisir de se relever, autrement » déclare celui-ci. « Il faut oublier le regard des gens, ne pas hésiter, y aller les yeux fermés.Il faut une force intérieure.
La défaite n’existe que si l’on cesse d’avancer. C’est ce message que je veux faire passer lorsqu’on m’invite à de tels évènements. On m’a aidé, je me dois de faire pareil. Letournoi de Costa Verde constitue un des meilleurs tournois français de tennis-fauteuil ». Des propos qui ont dynamisé encore plus Maxime Ancian qui a échangé des balles sur le court avec lui. Un fossé existe clairement entre les deux passionnés mais Clément se veut rassurant : « Il y arrivera à force de travail, de persévérance, d’abnégation, de souffrance. Il doit rouler, jouer, passer des heures sur le court. Maxime est très investi dans ce qu’il fait, pour preuve cette journée qu’il a organisée ici ». En effet, un Maxime qui a déjà réussi un pari, celui de regrouper autour d’une table de nombreux acteurs du handisport : tennis-fauteuil, basket-fauteuil, handi-padel …«Je pense que cette opération est réussie car elle a permis à des personnes handicapées de découvrir des disciplines et où et comment les pratiquer, comment se faire aider. On fait avancer les choses ».

Ph.J.
photo : Ligue Corse de Tennis
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