A l'accorta cette semaine : eventi e fatti
A l'accorta cette semaine
EVENTI È FATTI
Davantage de chances pour l’autonomie ?
Pour prévenir une censure de son futur gouvernement, Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre, multiplie les mains tendues aux socialistes, aux écologistes et aux communistes et ne ferme pas la porte à des concessions. Pour crédibiliser ses démarches, il a d’ailleurs annoncé renoncer à la suppression de deux jours fériés. C’est sans doute pour obtenir au moins la neutralité du groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) - fort de 24 députés et compte dans ses rangs plusieurs députés régionalistes, autonomistes, ultramarins et nationalistes (dont Michel Castellani et Paul-André Colombani) – et de députés alsaciens, bretons et basques, qu’il a annoncé être favorable à « une initiative majeure sur la décentralisation destinée à redonner souffle aux collectivités locales ». Une décentralisation plus poussée voulue par le pouvoir central et soutenue par des députés de tous bords de plusieurs régions, c’est peut-être davantage de chances que soit adopté le projet de loi constitutionnelle qui a fait suite à l’accord politique, conclu le 11 mars 2024 entre le gouvernement et des élus corses, et qui ouvre la voie à un statut d’autonomie pour la Corse
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Campi : un refus incompréhensible
Diane (originaire du village) et son compagnon Thomas ont un projet d’activité comprenant de l’élevage (troupeau de caprins) et de la transformation agroalimentaire (fromagerie). Leur projet est d’ores et déjà soutenu et accompagné par la Chambre d’Agriculture, la SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) et la MSA (Mutuelle sociale agricole). La réalisation nécessite toutefois de pouvoir acquérir ou louer du foncier. La commune de Campi dispose de terrains libres (dont certains ont été acquis selon la procédure d’acquisition des biens sans maître). Pourtant la municipalité refuse de vendre ou louer. Un refus qui semble incompréhensible si l’on considère que Campi qui comptait 78 habitants en 1968 en compte 19 ces dernières années (Insee 2022), que la revitalisation rurale est régulièrement appelée de leurs vœux par les élus de l’intérieur, que la plupart de ces derniers déplorent l’insuffisance de candidats à l’installation. Un rassemblement de soutien à Diane et Thomas a récemment eu lieu devant la mairie de Campi. Core in Fronte a apporté son soutien au jeune couple par la présence de plusieurs de ses militants et cet appel : « Le patrimoine immobilier acquis, par la commune, via les biens sans maître, doit être redistribué de manière réfléchie et juste. Le projet agricole de Diane et Thomas est viable, sérieux et structurant. Il permettra, notamment, de fixer un couple dans un village, d’établir une future famille, de créer de la richesse, de participer économiquement à sa revitalisation, dans un contexte général dégradé pour de nombreux villages du rural et de l’intérieur. »/Crédit photo : Core in Fronte.
crédit photo :Core in fronte
Les quatre priorités du STC
Lors de sa conférence de presse de rentrée, le STC a rappelé que sa priorité était de défendre les sans-emploi, les salariés et les retraités corses et que pour ce faire, dans les prochains mois, il agira prioritairement selon les quatre axes suivants. Premièrement, pour imposer la corsisation des emplois : « Face à une politique coloniale de recrutement, il est temps que nos jeunes aient accès aux emplois créés sur leur terre. L’avenir de la Corse ne peut pas être l’exil ! » Deuxièmement, pour obtenir des mesures visant à réduire le « coût insoutenable de la vie » pesant sur les ménages, notamment en agissant pour la généralisation de l’indemnité compensatoire pour frais de transport : « Nous exigeons son extension et son élargissement pour tous les travailleurs et les retraités. » Troisièmement, pour aller vers une évolution des accords de branche afin de les adapter à la réalité économique corse : « Notre tissu économique composé à 95 % de TPE a besoin de conventions collectives régionales, faites pour notre réalité, pas pour les multinationales. » Quatrièmement, pour s’opposer aux « attaques sociales venues de Paris » (y compris en étant dans l’action aux côtés des autres forces syndicales comme le 18 septembre dernier).
Cità d’Aiacciu valorise ses agents de propreté
Ces derniers jours, la Ville d’Ajaccio a lancé une campagne de communication visant à sensibiliser les habitants au respect de la propreté urbaine. Trois visuels ont été réalisés et sont apposés sur les abribus pour indiquer trois gestes citoyens qui font la propreté d’une ville. Bon point méritant d’être souligné : avec pour slogan majeur et empreint d’humour « Agents de propreté, pas magicien », cette campagne qui invite chacun à de bons gestes, valorise l’action des agents de la propreté urbaine qui œuvrent quotidiennement sur le terrain/Crédit photo : Cità d’Aiacciu.
crédit photo : Cità d'aiacciu
Les résidents secondaires se rebiffent
Un récent article du quotidien Le Parisien révèle une exaspération des propriétaires contre la majoration de la taxe foncière appliquée par de nombreuses communes aux résidences secondaires (en 2025, elles seront 1628 à appliquer cette majoration). Certains de ces propriétaires envisagent de changer leur lieu d’inscription électorale pour voter dans la commune où est située leur résidence secondaire afin d’influer sur sa fiscalité. Si ce mouvement gagne chez nous, le poids électoral des propriétaires non-résidents deviendra plus que significatif et même majoritaire dans certaines communes. Le danger est bien réel, car un collectif national s’est formé pour défendre les intérêts des résidents secondaires, allant jusqu’à encourager certains à se présenter aux élections municipales.
Jumelage Bunifaziu-Santa Teresa Gallura
Le 11 septembre dernier, les communes de Bunifaziu et de Santa Teresa Gallura ont officiellement entériné leur jumelage. L’événement a eu lieu à bord du navire de la Moby Lines récemment remis en service qui assure la liaison entre les deux villes. Lors de la signature, autour de Jean-Charles Orsucci, maire de Bunifaziu, et de Nadia Matta, maire de Santa Teresa, étaient notamment présents Paul-André Colombani, député de Corse-du-Sud, Jean-Christophe Angelini, maire de Portivechju et président de la Communauté de communes du Sud-Corse, Paul-Jo Caitucoli, président de la Commission des affaires européennes et internationales pour la Collectivité de Corse. Les participants ont effectué une traversée des Bouches de Bonifacio pour symboliser le lien tissé et désormais officialisé entre les deux villes reconnues sœurs. Ce jumelage vise à renforcer des liens déjà anciens à travers des projets communs dans les domaines de l’éducation, de la culture, du sport, de l’environnement et du tourisme/Crédit photo : Cità di Bunifaziu.
crédit :photo : Cità di Bunifaziu
Ulmetu : ça baigne à nouveau
Les travaux de rénovation des bains de Baracci situés sur le territoire de la commune d’Ulmetu ont été inaugurés dernièrement. L’établissement avait cependant rouvert au début de l’été. Les rénovations suivantes ont été opérées : nouveau bâtiment incluant des piscines thermales intérieure et extérieure, des espaces de soins thermaux (bains hydromassants, douches à affusion, massages aux pierres chaudes), un jacuzzi et un hammam ; réaménagement du parc arboré ; ajouts d’une aire de jeux pour enfants, d’un parcours sportif, de deux courts de tennis et d’un espace restaurant. Les eaux sulfureuses des bains de Baracci soulagent les maux liés aux affections rhumatismales et dermatologiques. La rénovation a coûté un peu plus de 5 millions d’euros (2,5 millions apportés par la commune, 1 million par la Collectivité de Corse, 800 000 euros par l’Union européenne, 800 000 euros par l’État. La réouverture de l’établissement a permis la création de huit emplois équivalents Temps plein et de neuf contractuels.
Catalunya : morose Diada
Les nationalistes catalans ont célébré leur fête nationale [Diada]. La mobilisation a été modeste. Pèsent lourd la déception née de l’échec de l’accession à l’indépendance, les divisions et querelles entre partis indépendantistes et la perte par les partis indépendantistes de la présidence de la Generalitat. Selon les observateurs, seules 30 000 personnes ont répondu à l’appel à défiler des composantes de la mouvance indépendantiste. Soit la moitié de la participation de l’an passé et alors qu’entre 2012 et 2018, plus d’un million de personnes étaient dans la rue/Crédit photo : Junts per Catalunya
crédit photo : junts per Catalunya
Davantage de chances pour l’autonomie ?
Pour prévenir une censure de son futur gouvernement, Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre, multiplie les mains tendues aux socialistes, aux écologistes et aux communistes et ne ferme pas la porte à des concessions. Pour crédibiliser ses démarches, il a d’ailleurs annoncé renoncer à la suppression de deux jours fériés. C’est sans doute pour obtenir au moins la neutralité du groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires) - fort de 24 députés et compte dans ses rangs plusieurs députés régionalistes, autonomistes, ultramarins et nationalistes (dont Michel Castellani et Paul-André Colombani) – et de députés alsaciens, bretons et basques, qu’il a annoncé être favorable à « une initiative majeure sur la décentralisation destinée à redonner souffle aux collectivités locales ». Une décentralisation plus poussée voulue par le pouvoir central et soutenue par des députés de tous bords de plusieurs régions, c’est peut-être davantage de chances que soit adopté le projet de loi constitutionnelle qui a fait suite à l’accord politique, conclu le 11 mars 2024 entre le gouvernement et des élus corses, et qui ouvre la voie à un statut d’autonomie pour la Corse
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Campi : un refus incompréhensible
Diane (originaire du village) et son compagnon Thomas ont un projet d’activité comprenant de l’élevage (troupeau de caprins) et de la transformation agroalimentaire (fromagerie). Leur projet est d’ores et déjà soutenu et accompagné par la Chambre d’Agriculture, la SAFER (Société d’aménagement foncier et d’établissement rural) et la MSA (Mutuelle sociale agricole). La réalisation nécessite toutefois de pouvoir acquérir ou louer du foncier. La commune de Campi dispose de terrains libres (dont certains ont été acquis selon la procédure d’acquisition des biens sans maître). Pourtant la municipalité refuse de vendre ou louer. Un refus qui semble incompréhensible si l’on considère que Campi qui comptait 78 habitants en 1968 en compte 19 ces dernières années (Insee 2022), que la revitalisation rurale est régulièrement appelée de leurs vœux par les élus de l’intérieur, que la plupart de ces derniers déplorent l’insuffisance de candidats à l’installation. Un rassemblement de soutien à Diane et Thomas a récemment eu lieu devant la mairie de Campi. Core in Fronte a apporté son soutien au jeune couple par la présence de plusieurs de ses militants et cet appel : « Le patrimoine immobilier acquis, par la commune, via les biens sans maître, doit être redistribué de manière réfléchie et juste. Le projet agricole de Diane et Thomas est viable, sérieux et structurant. Il permettra, notamment, de fixer un couple dans un village, d’établir une future famille, de créer de la richesse, de participer économiquement à sa revitalisation, dans un contexte général dégradé pour de nombreux villages du rural et de l’intérieur. »/Crédit photo : Core in Fronte.
crédit photo :Core in fronte
Les quatre priorités du STC
Lors de sa conférence de presse de rentrée, le STC a rappelé que sa priorité était de défendre les sans-emploi, les salariés et les retraités corses et que pour ce faire, dans les prochains mois, il agira prioritairement selon les quatre axes suivants. Premièrement, pour imposer la corsisation des emplois : « Face à une politique coloniale de recrutement, il est temps que nos jeunes aient accès aux emplois créés sur leur terre. L’avenir de la Corse ne peut pas être l’exil ! » Deuxièmement, pour obtenir des mesures visant à réduire le « coût insoutenable de la vie » pesant sur les ménages, notamment en agissant pour la généralisation de l’indemnité compensatoire pour frais de transport : « Nous exigeons son extension et son élargissement pour tous les travailleurs et les retraités. » Troisièmement, pour aller vers une évolution des accords de branche afin de les adapter à la réalité économique corse : « Notre tissu économique composé à 95 % de TPE a besoin de conventions collectives régionales, faites pour notre réalité, pas pour les multinationales. » Quatrièmement, pour s’opposer aux « attaques sociales venues de Paris » (y compris en étant dans l’action aux côtés des autres forces syndicales comme le 18 septembre dernier).
Cità d’Aiacciu valorise ses agents de propreté
Ces derniers jours, la Ville d’Ajaccio a lancé une campagne de communication visant à sensibiliser les habitants au respect de la propreté urbaine. Trois visuels ont été réalisés et sont apposés sur les abribus pour indiquer trois gestes citoyens qui font la propreté d’une ville. Bon point méritant d’être souligné : avec pour slogan majeur et empreint d’humour « Agents de propreté, pas magicien », cette campagne qui invite chacun à de bons gestes, valorise l’action des agents de la propreté urbaine qui œuvrent quotidiennement sur le terrain/Crédit photo : Cità d’Aiacciu.
crédit photo : Cità d'aiacciu
Les résidents secondaires se rebiffent
Un récent article du quotidien Le Parisien révèle une exaspération des propriétaires contre la majoration de la taxe foncière appliquée par de nombreuses communes aux résidences secondaires (en 2025, elles seront 1628 à appliquer cette majoration). Certains de ces propriétaires envisagent de changer leur lieu d’inscription électorale pour voter dans la commune où est située leur résidence secondaire afin d’influer sur sa fiscalité. Si ce mouvement gagne chez nous, le poids électoral des propriétaires non-résidents deviendra plus que significatif et même majoritaire dans certaines communes. Le danger est bien réel, car un collectif national s’est formé pour défendre les intérêts des résidents secondaires, allant jusqu’à encourager certains à se présenter aux élections municipales.
Jumelage Bunifaziu-Santa Teresa Gallura
Le 11 septembre dernier, les communes de Bunifaziu et de Santa Teresa Gallura ont officiellement entériné leur jumelage. L’événement a eu lieu à bord du navire de la Moby Lines récemment remis en service qui assure la liaison entre les deux villes. Lors de la signature, autour de Jean-Charles Orsucci, maire de Bunifaziu, et de Nadia Matta, maire de Santa Teresa, étaient notamment présents Paul-André Colombani, député de Corse-du-Sud, Jean-Christophe Angelini, maire de Portivechju et président de la Communauté de communes du Sud-Corse, Paul-Jo Caitucoli, président de la Commission des affaires européennes et internationales pour la Collectivité de Corse. Les participants ont effectué une traversée des Bouches de Bonifacio pour symboliser le lien tissé et désormais officialisé entre les deux villes reconnues sœurs. Ce jumelage vise à renforcer des liens déjà anciens à travers des projets communs dans les domaines de l’éducation, de la culture, du sport, de l’environnement et du tourisme/Crédit photo : Cità di Bunifaziu.
crédit :photo : Cità di Bunifaziu
Ulmetu : ça baigne à nouveau
Les travaux de rénovation des bains de Baracci situés sur le territoire de la commune d’Ulmetu ont été inaugurés dernièrement. L’établissement avait cependant rouvert au début de l’été. Les rénovations suivantes ont été opérées : nouveau bâtiment incluant des piscines thermales intérieure et extérieure, des espaces de soins thermaux (bains hydromassants, douches à affusion, massages aux pierres chaudes), un jacuzzi et un hammam ; réaménagement du parc arboré ; ajouts d’une aire de jeux pour enfants, d’un parcours sportif, de deux courts de tennis et d’un espace restaurant. Les eaux sulfureuses des bains de Baracci soulagent les maux liés aux affections rhumatismales et dermatologiques. La rénovation a coûté un peu plus de 5 millions d’euros (2,5 millions apportés par la commune, 1 million par la Collectivité de Corse, 800 000 euros par l’Union européenne, 800 000 euros par l’État. La réouverture de l’établissement a permis la création de huit emplois équivalents Temps plein et de neuf contractuels.
Catalunya : morose Diada
Les nationalistes catalans ont célébré leur fête nationale [Diada]. La mobilisation a été modeste. Pèsent lourd la déception née de l’échec de l’accession à l’indépendance, les divisions et querelles entre partis indépendantistes et la perte par les partis indépendantistes de la présidence de la Generalitat. Selon les observateurs, seules 30 000 personnes ont répondu à l’appel à défiler des composantes de la mouvance indépendantiste. Soit la moitié de la participation de l’an passé et alors qu’entre 2012 et 2018, plus d’un million de personnes étaient dans la rue/Crédit photo : Junts per Catalunya
crédit photo : junts per Catalunya