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La pathétique croisade de France Télévisions pour sauver un service public en perdition

Plus les audiences s’effondrent, plus la panique s’installe.

La pathétique croisade de France Télévisions pour sauver un service public en perdition



Plus les audiences s’effondrent, plus la panique s’installe.

Chaque mois, France Télévisions et ses satellites voient leur influence se réduire, tandis que les chaînes et médias indépendants gagnent du terrain.
La raison est simple : les Français se lassent d’écouter la voix de leur maître, cette voix monocorde qui prétend penser pour eux, choisir ce qu’ils doivent voir, entendre et croire.
Au lieu de se remettre en question, les dirigeants du service public — arc-boutés sur leurs privilèges et leurs certitudes idéologiques — préfèrent accuser la concurrence.
Dans leur esprit, si le peuple se détourne, c’est qu’il est mal informé, ou pire, manipulé par de dangereux comploteurs.
Cette vieille ficelle, usée jusqu’à la corde, ne trompe plus personne.

L’entrée en campagne des médias publics


À l’approche des prochaines élections, la nervosité monte d’un cran.
Conscients que le vent tourne et que les électeurs pourraient envoyer valser les protégés du système, les médias publics se jettent dans la bataille politique avec une fébrilité croissante.
Ils ne se contentent plus de commenter : ils entrent dans l’arène, abandonnant toute prétention à la neutralité.
France Inter, qui se veut encore la référence du journalisme sérieux, donne le ton, suivie par les chaînes de télévision qui recyclent en boucle les mêmes éditorialistes, les mêmes slogans, les mêmes indignations feintes.
Les récentes déclarations de Delphine Ernotte en sont la preuve la plus éclatante.
Elles ont été reçues par la collectivité des auditeurs et lecteurs indépendants comme la manifestation d’une rage puérile, semblable à celle de ces enfants gâtés, privés soudain de leurs jouets coûteux, et qui, dans un accès de jalousie, se mettent à frapper leurs camarades.
Ce spectacle a suscité autant d’ironie que de franche rigolade, car chacun a perçu, derrière ces cris d’orfraie, la peur panique d’un système qui sent sa fin approcher.

La fin annoncée d’un empire médiatique


Mais ce choix est une erreur stratégique majeure.
En se compromettant ainsi, France Télévisions signe son arrêt de mort médiatique.
Le public n’est plus dupe : il voit la collusion entre journalistes militants et politiciens aux abois.
Cette croisade grotesque, loin de sauver le service public, ne fera qu’accélérer sa dégringolade.
Après les élections, quand la poussière sera retombée, il se pourrait que les Français demandent des comptes.
Ce jour-là, le peuple, que l’on croyait anesthésié par des décennies de propagande, pourrait bien se réveiller avec la force tranquille d’une mer qui se retire avant le raz-de-marée.
Alors, tous ceux qui, de bonne foi ou par intérêt, auront défendu ce système vermoulu devront affronter la colère froide d’un pays qui ne supporte plus d’être méprisé.
Car ce n’est pas seulement France Télévisions qui vacille : c’est tout un modèle qui s’effondre.
Et lorsque le service public, aveuglé par son arrogance, aura fini de sombrer, nul ne pleurera sa disparition.
On parlera de lui comme on parle d’un empire déchu : avec la tristesse distante que l’on réserve aux ruines, et la certitude que sa chute était inévitable.

Jean-François Marchi
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