EVENTI E FATTI
A l'accorta cette semaine
EVENTI E FATTI
Bunifaziu : une villa incendiée
Dans la soirée du 29 octobre dernier, une villa de 250 mètres carrés — probablement une résidence secondaire, inhabitée au moment des faits — a été entièrement détruite par un incendie volontaire sur le territoire de la commune de Bunifaziu. Cette action non revendiquée qui s’ajoute à celle similaire ayant récemment fortement endommagé une villa en Balagne, est peut-être à relier aux frustrations ou inquiétudes que suscitent la spéculation immobilière, la cherté et la rareté du logement, l’installation massive de non-Corses.
Chloé : l’enquête progresse
Huit mois après l’assassinat de Chloé, victime d’une méprise, un homme a été placé en détention provisoire après avoir été mis en examen pour « recel de bien provenant d’un vol en bande organisée » ainsi que pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime ». Rôle présumé de l’intéressé : avoir acheminé en Corse, depuis l’Hexagone, le véhicule ayant été découvert incendié après les faits, dans lequel les armes du crime ont été découvertes. Cette progression de l’enquête concernant un dossier difficile ainsi que des procès récents ou en cours montrent que l’inaction n’est pas de mise dans la lutte contre la grande criminalité, contrairement à ce qui est souvent dit ou écrit. Ce qui n’exclut pas que des progrès restent à accomplir. Ce qui n’exclut pas la nécessaire mise en œuvre de davantage de moyens matériels et humains.
(Photo JDC, fresque Università di Corti)
Pratu di Ghjuvellina : appel aux dons
Commune située de la haute vallée du Golu, Pratu di Ghjuvellina porte un projet de restauration de deux tableaux anciens du chœur de son église ayant été réalisés par deux peintres italiens reconnus. Le premier tableau représente Saint Roch et Saint Antoine intercédant pour les âmes du Purgatoire. Il s’agit d’une œuvre signée Francesco Carli, né à Lucca, Toscane, vers 1735, s’étant établi en Corse et y étant décédé en 1821. Le second tableau représentant L’Annonciation est attribué à Marc’Antonio De Santis, originaire de Benevento, Campanie, établi à Bastia à partir de 1646 et y étant décédé en 1681. Pour financer la restauration, Pratu di Ghjuvellina fait appel aux dons (objectif 4100 €) avec le concours de la Fondation du Patrimoine.
Pour contribuer : https://www.fondation-patrimoi...
Prupià : du jaune dans le port de commerce
Désormais, chaque semaine, au moins un navire de la Corsica Ferries desservira le port de Prupià. La compagnie aux bateaux jaunes développe ainsi son offre à destination des habitants et visiteurs du Valincu et de ses abords et de l’Extrême-Sud. Jusqu’à fin mars sera hebdomadairement assurée la liaison Toulon-Prupià, via Aiacciu (aller depuis Toulon le jeudi à 19 heures pour arrivée le lendemain matin à Prupià, retour le vendredi depuis Prupià à 18 heures). Dès avril, début de l’avant-saison touristique, deux à trois liaisons aller-retour Toulon-Prupià, directes ou via Aiacciu, seront assurées.
(Photo : JDC)
Création de la Commission de lutte contre les pratiques mafieuses
L’Assemblée de Corse a adopté à l’unanimité un rapport prévoyant la création d’une commission de lutte contre les pratiques mafieuses. La commission sera composée de trois collèges qui comprendront respectivement : 16 élus politiques issus de l’Assemblée de Corse, des deux associations de maires et de la Chambre des territoires) ; 6 représentants d’instances ou institutions consultatives (CESEC, Assemblea di a Ghjuventù, Comité d’évaluation des politiques publiques, Università di Corsica, Chambre des métiers, Chambre d’agriculture) ; 13 membres issus de la société civile (3 pour chacun des deux collectifs anti-mafia, 1 pour U Levante, 2 pour la LDH, 1 pour la Plateforme citoyenne de Corse, 1 pour Anticor, 2 pour les syndicats professionnels désignés par le collège salarié du CESEC). La présidence sera exercée conjointement par un membre du collège des élus et un membre du collège de la société civile et renouvelée chaque année. Les missions de la Commission seront d’« étudier les phénomènes mafieux » et « l’impact des crimes mafieux sur la société corse et leurs victimes », « améliorer les dispositifs existants et en proposer des nouveaux sur le plan législatif et réglementaire ». Deux modifications importantes ont été apportées à la copie qu’avait présentée le Conseil exécutif : 35 membres et non 29 (à la demande des groupes Avanzemu-Partitu di a Nazione Corsa et Un soffiu novu) ; rejet que deux fonctionnaires de la Collectivité de Corse soient membres (à la demande du groupe Core in fronte). Déjà deux critiques : les collectifs anti-mafia craignent que le nombre élevé de membres nuise à la sérénité des travaux et à l’efficacité de l’action. Jean-Martin Mondoloni, président du groupe Un soffiu novu, déplore une mise à l’écart de l’État (ses représentants ne seront invités qu’en fonction des ordres du jour) : « La place de l’État est indispensable, sans quoi on réfléchit avec des personnes qui n’ont aucun levier opérationnel ».
Aiacciu : Pasquale Paoli vu par Lady Rose
Jusqu’au 16 janvier 2026, dans le cadre de la commémoration des 300 ans de la naissance de Pasquale Paoli, la Bibliothèque Fesch propose l’exposition temporaire « Pascal Paoli sous le regard de Dorothy Carrington ». À partir d’objets et d’archives personnels (manuscrits, photographies) ainsi que de livres et documents des XVIIIe et XIXe siècles, l’exposition révèle une interprétation du regard porté sur le Babbu di a Nazione par une chercheuse et écrivaine originaire de Grande-Bretagne qui avait la passion de la Corse. En effet, Frederica Dorothy Violet Carrington, dite Lady Rose, née en 1910 à Cirencester, cité située dans le comté de Gloucestershire (sud-ouest de l’Angleterre), a vécu de nombreuses années chez nous et a écrit plusieurs livres et de nombreux articles ayant pour sujet notre île (ce qui lui a valu d’être faite docteur honoris causa de l’Università di Corsica), a été donatrice de la Bibliothèque Fesch et est décédé en 2002 à Aiacciu. Info + sur l’exposition : https://urlr.me/bAvShM
(Photo : Cità d’Aiacciu)
Assemblée nationale : LIOT travaille et a du poids
Dans le cadre des discussions budgétaires, en Commission des affaires sociales, lors de l’examen du Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale pour 2026, et ce avec le soutien du groupe parlementaire Libertés, Indépendants, outre-mer, et Territoires (LIOT) auquel il appartient, Paul-André Colombani s’est opposé avec succès à la volonté du gouvernement de doubler les franchises médicales ainsi qu’à leur extension à l’achat de lunettes, de vue, d’appareils dentaires, de pansements et de prothèses. Le député Avanzemu-Partitu di a Nazione Corsa de la deuxième circonscription de la Corse du Sud et le groupe LIOT ont été présents et entendus sur d’autres fronts. En effet, ont été retenus d’autres amendements, notamment ceux-ci : la suppression d’une hausse déguisée de CSG qui aurait pesé sur les foyers modestes ; la revalorisation de plusieurs prestations sociales ainsi que des pensions de retraite et d’invalidité (pas d’année blanche) ; le maintien du caractère obligatoire de la visite médicale après le congé de maternité. Paul-André Colombani a souligné : « Nous avons mené un travail exigeant et constructif avec un objectif clair : corriger les déséquilibres du texte et défendre un modèle social plus juste » et précisé qu’en l’état, même si les amendements LIOT sont retenus, il votera contre le Projet de Loi de Financement de la Sécurité sociale, car « il reste profondément injuste, fait des économies sur le dos des plus modestes et des plus fragiles, impose de nouvelles contraintes aux professionnels de santé, pharmaciens et médecins libéraux, déjà en difficulté, réduit encore les moyens de l’hôpital public ». En Commission des finances, également avec l’appui du groupe parlementaire LIOT dont il est lui aussi membre, Michel Castellani, le député Femu a Corsica de la première circonscription de la Haute-Corse, a de son côté obtenu le vote d’une rallonge exceptionnelle de 60 millions d’euros de la dotation de continuité territoriale et son indexation structurelle sur l’inflation. Ces avancées qui dénotent un travail et un poids significatifs de LIOT et de nos députes, devront cependant être validées en séances plénières à l’Assemblée nationale et au Sénat lors des vote portant sur le projet de budget.
Corti : deuxième passerelle
Une deuxième passerelle pour piétons et cycles va relier les deux campus universitaires cortenais. Elle contribuera à renforcer la continuité urbaine, à sécuriser les déplacements et à valoriser le cadre de vie (composante de future voie douce). Le conseil municipal a validé à l’unanimité l’autorisation donnée au maire de signer le marché de maîtrise d’œuvre avec e groupement Lamoureux & Ricciotti Ingénierie dont le projet a été retenu pour la qualité de son intégration paysagère, sa sobriété structurelle et son approche environnementale innovante. L’ouvrage sera réalisé à partir de béton fibré à ultra-hautes performances et de structures préfabriquées conçues et assemblées en Corse, en partenariat avec des entreprises locales. Investissement : 2,5 M€ HT (80 % financés État, l’Università di Corsica, Collectivité de Corse, 20 % Ville de Corte.
(Photo : Cità di Corti)
Cità di Corti : près de 9 M€ pour l’investissement
Le Conseil municipal de Corti a récemment approuvé deux importantes opération de requalification dont la réalisation mobilisera près de 9 M€. La première opération concernera le centre ancien, plus particulièrement le Cours Paoli, l’avenue Xavier Luciani, la rue Docteur Gambini, l’avenue Président Pierucci et la rue Jean-Baptiste Fontanarosa. Financement prévisionnel de 7,5 M€ HT : 41 % État [Plan de transformation et d’investissement pour la Corse], 36 % Union Européenne [Fonds européen de développement régional], 23 % Ville de Corte. Les travaux débuteront en 2026 et dureront 42 mois. La deuxième opération concernera l’espace Logirem Restonica. Financement prévisionnel de 1,325 M€ : 57,4 % État [Dotation d’équipement des territoires ruraux], 22,6 % Union Européenne ((Fonds européen de développement régional) ; 20 % Ville de Corte. Les travaux débuteront en 2026 et dureront 18 mois. Afin de limiter les nuisances pour les riverains ainsi que pour préserver la vie économique et touristique, les travaux seront réalisés successivement par secteurs et des pauses estivales seront observées.