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EVENTI E FATTI

A l'accorta cette semaine
EVENTI E FATTI


Les magistrats contre l’euskara


Saisis par des partis de droite, d’extrême droite et des syndicats espagnolistes, les magistrats ont maintes fois supprimé l’obligation de savoir parler un minimum en basque pour les candidats à un poste dans la fonction publique des provinces basques. Aggravation de la situation : ces décisions ont été confortées par la Cour suprême espagnole en juillet dernier. Celle-ci a reconnu que « toute langue co-officielle relève d’un usage normal et général au sein d’une instance publique » mais vidé de son contenu un décret du gouvernement basque qui permet aux institutions et collectivités d'Euskadi de choisir leur langue de travail et celle de rédaction des documents administratifs internes. En effet, elle a notamment décidé qu’un fonctionnaire local ne pourra s’adresser à un administré en euskara que si ce dernier a exprimé un choix linguistique. Ainsi les magistrats contribuent à un détricotage des efforts de généralisation de l’usage de l’euskara entrepris par les institutions d’Euskadi. Le « pacte socio-historique » sur l’usage de l’euskara négocié il y a 45 ans est rompu. L’autonomie allège les chaînes mais ne les supprime pas.


Portiveghju : un sou est un sou

En 2020, la capacité de désendettement de la commune était de 29 ans. Cette année, elle est de 3 ans. Ce redressement financier, alors que l’investissement est important (multiplié par 4), révèle que pour l’équipe municipale conduite par Jean-Christophe Angelini, une gestion financière rigoureuse est de mise, un sou est un sou. Illustrations de cette rigueur et de cette volonté d’investir : les acquisitions à peu de frais auprès de l’État (ministère des Armées), de deux casemates construites sur le littoral avant 1940. En mai dernier, celle d’Arena située à Pavellone. Récemment, celle de Santa Ghjulia. La commune a usé de son droit de préemption. Les acquisitions ont été réalisées moyennant 9600 € pour la casemate d’Arena et sa parcelle de 8030 m², 3640 € pour la casemate de Santa Giulia et sa parcelle de 3640 m². « L’objectif était d’éviter la spéculation sur ce type de biens situés en bord de mer » a souligné Nathalie Apostolatos, adjointe au maire en charge du Patrimoine et de l’Environnement, qui a piloté les acquisitions. La municipalité va engager la rénovation des deux fortifications. Quant à leur destination, elle fera l’objet d’une concertation selon un cadre de protection patrimoniale et historique. Jean-Christophe Angelini a assuré : « On ne fera rien tant qu’on n’aura pas consulté les porto-vecchiais ». Nathalie Apostolatos a précisé : « On gardera visibles les traces de l’Histoire ».
(Photo : Pà Portiveghju )



Francois-Xavier Ceccoli va enquêter et évaluer

Francois-Xavier Ceccoli a été élu secrétaire de la commission d’enquête sur la neutralité, le fonctionnement et le financement de l’audiovisuel public. Cette commission, qui réunit des députés de tous les groupes de l’Assemblée nationale, a pour mission d’évaluer l’impartialité du service public audiovisuel ainsi que le bon usage des deniers publics qui lui sont alloués pour l’exercice de ses missions. « Attaché au service public autant qu’à son impartialité, je ne manquerai pas de vous tenir informés des travaux que nous mènerons » a assuré le député de la deuxième circonscription de Haute-Corse.


Un grand humaniste nous a quitté

Originaire de Zalana par son père et d’Auddè et Prupià par sa mère, très attaché à ses origines, le docteur Xavier Emmanuelli est décédé le 16 novembre dernier. Il a été secrétaire d’État à l’Action humanitaire d’urgence entre 1995 et 1997. Humaniste de pensée, d’action et de terrain, il a toujours œuvré au respect et à la prise en charge du sans-abri, du malade du Sida, du migrant, de la personne en situation de précarité ou d’exclusion. Alors qu’il était directeur de cabinet de Jean-Guy Talamoni quand ce dernier présidait l’Assemblée de Corse, l’universitaire et chercheur Sébastien Quenot avait rencontré Xavier Emmanuelli. Il a posté sur Facebook un hommage à l’homme et à la contribution apportée par ce dernier à la Corse : « Omu d'azzione à u serviziu di l’altri, u duttore Xavier Emmanuelli era propiu un fundatore. À l'iniziu di Médecins Sans Frontières / MSF in u settanta, pò à l'iniziu è à u capu di u Samu suciale di Parigi è di a reta internaziunale ch'ellu hà sviluppatu in decine di paesi, hà salvatu è turnatu à dà fiatu à millaie di vite umane. L'avemu cunnisciutu una simana dopu a festa di i so ottanti anni ! Sempre in mossa, era venutu à l'Assemblea di Corsica per aiutà ci cù u Dr Suzanne Tartiere à mette in ballu Primura, a furmazione à i primi succorsi purtata da Jean-Guy Talamoni. Cun ellu, l'umanu era in core à a pulitica, a pulitica rialzata à u serviziu di l'umanu, di u debbule è di u cumunu. Ch'ella fussi quessa a so lascita d'umilità per tutti. Ch'ellu riposi in pace, cù u so surrisu sgaiuffu è u so stintu chjuccutu d'eternu duttore di tutte l'urgenze. »
(Photo : Sébastien Quenot, Assemblea di Corsica)


Bastia : vous serez bientôt filmés

Le conseil municipal de Bastia a dernièrement approuvé une extension du déploiement du dispositif de vidéoprotection sur l’ensemble du territoire de la ville et la création d’un Centre de Supervision Urbain. 160 caméras seront déployées dans les lieux jugés stratégiques ou sensibles. Ce nouvel outil devrait permettre d’améliorer la tranquillité publique, la sécurité des personnes, la protection des biens, l’intervention des moyens de secours et des forces de l’ordre. Le centre permettra également la mise en œuvre d’une vidéoverbalisation. Depuis 2014, les maires Gilles Simeoni puis Pierre Savelli étaient peu favorables à la vidéosurveillance.


Biguglia : Festival du film engagé

Arte Mare organise dix films et des débats dans le cadre de Camera Pulitica avec le concours de Christophe Bourseiller, écrivain et historien. Thème central : regarder la réalité politique sans céder à la peur. En se rencontrant et échangeant du 25 au 29 novembre à Spaziu Carlu Rocchi, devenu place publique. Un festival sans langue de bois, ouvert au débat d’idées. Avec en tête cette conviction : « Le cinéma ne prétend pas résoudre les problèmes mais seulement les montrer […] Et puis a minima, si vous ne pouvez changer les opinions des gens avec un film, vous pouvez au moins engendrer une discussion politique, c’est-à-dire faire vivre la démocratie. »
Infos : https://camerapulitica.fr/ (Illustration : Arte Mare)


Tagliu è Isulaccia : Ricordi di Petru-Pà

Petru-Paulu Gori fait vivre « Ricordi di Petru-Pà » sur les réseaux sociaux. Il y publie des vidéos consacrées à l’expression orale et musicale de la culture corse. L’objectif est de mettre en valeur, non pas des interprètes reconnus, mais des groupes ou chanteurs amateurs, saisis dans leurs interprétations ou improvisations. Il fait connaître la création poétique et musicale insulaire et les valeurs qu’elle porte. Lancée en 2015, sa plateforme revendique une totale indépendance financière. Des centaines de vidéos, 30 000 followers, plus de 14 millions de vues sur YouTube.
Infos : urlr.me/pcZtUS ou [email protected]


Jean-Charles Orsucci s’implique pour le littoral

Depuis son élection à la présidence de l’ANEL, le maire de Bunifaziu multiplie les démarches. Au Congrès des maires de Corse-du-Sud, il a rappelé la nécessité d’accorder des moyens importants aux communes littorales, désormais directement affectées par les aléas climatiques. Au Sénat, il a demandé la création d’un fonds national de solidarité pour l’adaptation des territoires littoraux au changement climatique. À Saint-Pierre-et-Miquelon, il a abordé les dossiers relocalisation d’un village, sauvetage en mer, transition de la pêche, enclavement, relations avec le Canada. Dans l’Hérault, il a échangé avec de nombreux maires sur l’occupation des plages, le pouvoir de police en mer, le recul du trait de côte.

(photo jean-Charles Orsucci)

David Lisnard dénonce la recentralisation

Le président de l'Association des maires de France dans des propos publiés par l’hebdomadaire Le Point (numéro du 13 novembre dernier) dénonce « une recentralisation rampante mais réelle, financière et juridique » car « les régions et les départements ne lèvent plus d’impôts directs ; dans les communes, seuls les propriétaires assurent les recettes fiscale » et car « On est passé d’un régime de responsabilité à un régime d’autorisation préalable, sous l’effet de la folie normative. Durant les trois semaines où la France n’avait pas de gouvernement, 27 textes réglementaires ont été produits, générant des contraintes et des dépenses supplémentaires. »
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