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Volley-Ball : GFCA une page va t-elle se tourner ?

Lanterne rouge de ligue A à deux journées de la fin, le GFCA se dirige tout droit vers la ligue B.
GFCA : une page va t-elle se tourner ?

Lanterne rouge de Ligue A à deux journées de la fin, le GFCA se dirige tout droit vers la Ligue B. À moins de deux exploits (victoires à Nantes et Tours) ou d’un miracle (refonte du championnat), ce sont quinze ans de haut niveau qui risquent de s’achever d’ici la fin du mois. Avec, en outre, le départ plus que probable de Frédéric Ferrandez, entraîneur emblématique du club durant cette période…


Le GFCA se sera battu toute la saison pour rester en Ligue A. Lanterne rouge quasiment depuis le coup d’envoi, en octobre dernier, il n’a, il est vrai remporté que quatre petites victoires. Sans jamais abdiquer, il s’est battu avec ses armes. Et si la situation paraît aujourd’hui très compliquée, rien n’est encore joué. Il faudra une victoire ce samedi à Nantes et une autre à Tours la semaine prochaine, en espérant, dans le même temps, deux revers de Nice face à Tours et à Poitiers et un autre de Nantes à Chaumont. Ce qui risque de faire beaucoup…

De fait, ce GFCA version 2020-2021 s’est battu avec ses armes et il n’en avait peut-être pas de suffisantes pour lutter à armes égales avec les autres formations de l’élite. Et la raison principale de cette situation, c’est...La Covid-19.

En effet, 10e à l’arrêt du précédent exercice en mars 2020, le club ajaccien a payé un très lourd tribut avec la crise sanitaire. Outre les rencontres restantes de la saison régulière avec une possible place dans le Top huit pour accéder aux play-off ou un quart de finale de CEV à jouer à Modène avec un impact médiatique important, c’est au niveau de son effectif et du budget qu’il a connu le plus de difficulté.
Difficile de conserver un groupe composé de joueurs en devenir ou réputés et de préparer au mieux la saison actuelle avec une baisse du budget de l’ordre de 400000 euros. Sans compter sur une perte de 15000 euros (buvette, entrée lors des derniers matchs, billets d’avion non remboursés…), et l’absence de nombreux sponsors cette saison pour cause de huis clos…

Le Gaz a dû se retrousser les manches et se battre comme il a toujours su le faire depuis des années. Grâce à l’aura dont il bénéficie depuis plus de quinze ans, au travail d’Antoine Exiga, son emblématique président et d’une côte de popularité très importante dans la Cité Impériale et même dans le monde de la Ligue A, on pouvait le croire capable, malgré toutes ces difficultés, de réaliser un nouvel exploit.
L’espoir demeure même si ce sera très difficile. Une page risque de se tourner d’ici deux semaines à moins d’un retournement de situation sous forme d’une refonte du championnat qui n’inclurait aucune descente. Le GFCA, fleuron du sport collectif insulaire depuis quinze ans, mériterait bien un coup de pouce du destin…


Frédéric Ferrandez sur le départ

Si Antoine Exiga est le personnage emblématique du GFCA depuis plus d’un demi-siècle, le club ajaccien est associé à Frédéric Ferrandez dans sa période la plus faste. Véritable « sorcier », l’Ajaccien, qui est arrivé sur la pointe des pieds en tant que responsable de l’équipe réserve puis adjoint en Ligue A, est aux commandes de l’équipe fanion depuis 2006. Quinze années au cours desquelles il s’est bâti une sacrée réputation, tant en allant dénicher des perles rares qu’au niveau des résultats.

Rappelons, pour mémoire, une place en Play-off depuis 2014, quatre demi-finales du championnat de France, deux coupes de France, une Super coupe de France et cinq campagnes européennes ponctuées par autant de places en quarts de finale de la CEV. Rappelons, également, que le mentor ajaccien a été élu meilleur entraîneur de l’élite en 2019.

Le GFCA lui doit incontestablement beaucoup. Il restera à jamais gravé dans les mémoires ajacciennes et bien au-delà. Sportivement et humainement un très grand monsieur !
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