Imprimerie Olivesi à Ajaccio : quatre générations au service de la typographie
Créée au début du siècle dernier, cette imprimerie familiale située en plein cœur du cours Napoléon, a su évoluer en s’adaptant, à chaque fois, aux nouvelles techniques.
Après la retraite, à la fin des années deux-mille, de Noël Olivesi, ses François et sa sœur Stéphanie, qui perpétuent une tradition de plus d’un siècle….
Nous sommes au 40 cours Napoléon à Ajaccio. Au fond d’une petite cour située en face de l’église Saint-Roch, des locaux sont cachés aux regards du public. Comme si un secret y était bien gardé. En fait de secret, il s’agit de savoir-faire de l’un des plus vieux métiers dits modernes : imprimeur. Nous sommes chez François Olivesi, dont l’imprimerie a été rebaptisée en 2008. Quatre générations se succèdent : René Daroux, le précurseur, au début des années 1900, son fils François, Noël, gendre de ce dernier et enfin François et Stéphanie, les arrières-petits enfants. Et si tout, des murs aux machines en passant par la peinture, les portes, escaliers ou porte fenêtres, sent le neuf, l’empreinte du passé y demeure. Pour preuve, les machines installées au rez-de-chaussée ou au sous-sol sont autant de témoins de l’époque où cette belle aventure a commencé.
Sur les traces du passé
Noël, le père sort fièrement des brochures jaunies par le temps : « Nabulione è Ziu Carlu Andria di Carrughju Drittu », « U Corsu d’ogni ghjornu », « Etudes Corses », « Rotary Club », « Soirée japonaise au cinéma l’Empire » pour ne citer que celles-là. Mais le plus précieux reste, à n’en pas douter ce vieux registre datant de 1912. Un ensemble grâce auquel on peut feuilleter l’histoire de ce lieu. D’histoire, de la ville, cette fois, il en est toujours question avec le jardin qui s’étend en contrebas. Donnant sur la rue Fesch et devant le musée, on y aperçoit une ruine. « Il y avait un séminaire, raconte Noël Olivesi, le père, et un peu plus bas, un four où ils faisaient les canistrelli. Mais c’est ici, dit-il en montrant un édifice, aujourd’hui rénové, situé non loin de là, que mon grand-père a débuté sur des machines à pédales. »
« Nous sommes les plus anciens avec les Siciliano, dont le Journal de la Corse, doyen de la presse européenne, est encore le témoin, raconte le maître des lieux, François Olivesi, à la retraite de mon père en 2008 j’ai décidé de reprendre le flambeau avec ma sœur Stéphanie. Bien qu’ayant baigné depuis tout jeune dans cette ambiance, ce n’était pas mon métier au départ. J’ai souhaité reprendre pour que l’imprimerie reste dans la famille. »
Une tradition à perpétuer
Dès la reprise, François et Stéphanie s’attachent à apporter une touche personnelle et indispensable. « Il a fallu moderniser, c’était une nécessité. On a changé de technologie, tout est aujourd’hui aux normes européennes sans aucun produit toxique. Nous avons fait l’acquisition de nouvelles machines permettant de gagner du temps. Avant, un film en quadri prenait 1 heure, aujourd’hui dix minutes suffisent. Il fallait dix heures pour imprimer, trois seulement désormais. Les machines sont en quadri directes. »
Les locaux s’étalent sur 600 m2 et se répartissent sur trois niveaux. Cinq personnes sont employées : un maquettiste, une secrétaire et trois autres dédiées aux machines off-set et façonnage.
« Nous allons beaucoup plus vite. Le marché est, certes, compliqué mais nous avons réussi à fidéliser une clientèle grâce à notre sérieux et notre savoir-faire. Les délais sont respectés et nous avons su évoluer au niveau qualitatif. »
Presse, travaux de Ville, dépliants et brochures diverses constituent l’essentiel de l’activité. Durant la période de confinement, l’imprimerie est restée partiellement ouverte, ce qui a permis notamment au Journal de la Corse d’être distribué normalement…
Quatre générations ont réussi à maintenir le même fil conducteur depuis plus d’un siècle. Eva, Victoria (13 ans) et François Noël, les enfants de François et Stéphanie constituent la cinquième. « Pour qu’ils reprennent, il faudra de la passion, ils ont encore le temps…. »
Une transmission qui pourrait être assurée…Pour que cette belle aventure perdure…
Imprimerie Olivesi
40, cours Napoléon, 20000 Ajaccio
Tel : 04-95-20-14-96
Nous sommes au 40 cours Napoléon à Ajaccio. Au fond d’une petite cour située en face de l’église Saint-Roch, des locaux sont cachés aux regards du public. Comme si un secret y était bien gardé. En fait de secret, il s’agit de savoir-faire de l’un des plus vieux métiers dits modernes : imprimeur. Nous sommes chez François Olivesi, dont l’imprimerie a été rebaptisée en 2008. Quatre générations se succèdent : René Daroux, le précurseur, au début des années 1900, son fils François, Noël, gendre de ce dernier et enfin François et Stéphanie, les arrières-petits enfants. Et si tout, des murs aux machines en passant par la peinture, les portes, escaliers ou porte fenêtres, sent le neuf, l’empreinte du passé y demeure. Pour preuve, les machines installées au rez-de-chaussée ou au sous-sol sont autant de témoins de l’époque où cette belle aventure a commencé.
Sur les traces du passé
Noël, le père sort fièrement des brochures jaunies par le temps : « Nabulione è Ziu Carlu Andria di Carrughju Drittu », « U Corsu d’ogni ghjornu », « Etudes Corses », « Rotary Club », « Soirée japonaise au cinéma l’Empire » pour ne citer que celles-là. Mais le plus précieux reste, à n’en pas douter ce vieux registre datant de 1912. Un ensemble grâce auquel on peut feuilleter l’histoire de ce lieu. D’histoire, de la ville, cette fois, il en est toujours question avec le jardin qui s’étend en contrebas. Donnant sur la rue Fesch et devant le musée, on y aperçoit une ruine. « Il y avait un séminaire, raconte Noël Olivesi, le père, et un peu plus bas, un four où ils faisaient les canistrelli. Mais c’est ici, dit-il en montrant un édifice, aujourd’hui rénové, situé non loin de là, que mon grand-père a débuté sur des machines à pédales. »
« Nous sommes les plus anciens avec les Siciliano, dont le Journal de la Corse, doyen de la presse européenne, est encore le témoin, raconte le maître des lieux, François Olivesi, à la retraite de mon père en 2008 j’ai décidé de reprendre le flambeau avec ma sœur Stéphanie. Bien qu’ayant baigné depuis tout jeune dans cette ambiance, ce n’était pas mon métier au départ. J’ai souhaité reprendre pour que l’imprimerie reste dans la famille. »
Une tradition à perpétuer
Dès la reprise, François et Stéphanie s’attachent à apporter une touche personnelle et indispensable. « Il a fallu moderniser, c’était une nécessité. On a changé de technologie, tout est aujourd’hui aux normes européennes sans aucun produit toxique. Nous avons fait l’acquisition de nouvelles machines permettant de gagner du temps. Avant, un film en quadri prenait 1 heure, aujourd’hui dix minutes suffisent. Il fallait dix heures pour imprimer, trois seulement désormais. Les machines sont en quadri directes. »
Les locaux s’étalent sur 600 m2 et se répartissent sur trois niveaux. Cinq personnes sont employées : un maquettiste, une secrétaire et trois autres dédiées aux machines off-set et façonnage.
« Nous allons beaucoup plus vite. Le marché est, certes, compliqué mais nous avons réussi à fidéliser une clientèle grâce à notre sérieux et notre savoir-faire. Les délais sont respectés et nous avons su évoluer au niveau qualitatif. »
Presse, travaux de Ville, dépliants et brochures diverses constituent l’essentiel de l’activité. Durant la période de confinement, l’imprimerie est restée partiellement ouverte, ce qui a permis notamment au Journal de la Corse d’être distribué normalement…
Quatre générations ont réussi à maintenir le même fil conducteur depuis plus d’un siècle. Eva, Victoria (13 ans) et François Noël, les enfants de François et Stéphanie constituent la cinquième. « Pour qu’ils reprennent, il faudra de la passion, ils ont encore le temps…. »
Une transmission qui pourrait être assurée…Pour que cette belle aventure perdure…
Imprimerie Olivesi
40, cours Napoléon, 20000 Ajaccio
Tel : 04-95-20-14-96
