• Le doyen de la presse Européenne

Retraites et poubelles

Le spectacle donné en France........

Retraites et poubelles


Le spectacle donné en France par les titulaires de l'autorité publique, tant nationales que municipales, est celui d'une incroyable gabegie, doublée d 'une monumentale et prétentieuse incompétence..


Neuf votes ont manqué pour que la motion de censure soit adoptée. C’est fort peu et cela indique l'état d'exaspération du pays, qui n'est plus gouverné, à aucun niveau. Impuissance, aboulie et suffisance qu'augmentent des comportements arrogants. La mairie de Paris rivalise avec l'Elysée en terme de fiasco ruineux pour la collectivité, ce qui entraîne un sentiment d’angoisse et d'effarement devant un tel saccage. Que s'est il passé ?

Tout d’abord, il est à redouter que la judiciarisation à l'excès de la vie publique ait découragé les élites du pays de vouloir servir la chose publique, en raison de l'écoeurement qu'a pu provoquer chez les éventuels jeunes talents, le discrédit qui s’y attache dorénavant.

Le système qui s'est installé ressemble au tourniquet, ce supplice médiéval qui voulait que tout responsable soit livré à la vindicte du peuple à tour de rôle. Evidemment, cela peut dissuader quiconque de choisir ce chemin et le pousser à préférer se consacrer à ses propres affaires, sauf à considérer le service public comme une affaire. On a le résultat que l’on voit, où l'on oscille entre le rêve de la dissolution du pays dans le grand tout néantifère du machin européen, sorte de cour de recréation du monde des affaires international, et le rêve conciergiforme de la revanche sociale pour qui se nourrit exclusivement de la rancune, comme à Paris. Dans ce cas précis la beauté des édifices hérités du passé fait l'objet d'un projet minutieux de destruction systématique, l’orde et l'harmonie étant considérés comme des marques d'injustice et d’inégalité. Cette course à la laideur et à la destruction semble être menée des deux cotés de la chaine et démontre une convergence dans la bassesse des actions entreprises. La France croule sous les ordures à l’image de la capitale par démagogie, et disons-le peut-être aussi par goût personnel des acteurs du drame. Il a manqué neuf voix. Patience…

Un sentiment de répulsion gagne le coeur quand on est témoin de cette descente aux enfers, quand par un effet de mimétisme dans l’horreur, s'ajoutent la lâcheté et la bêtise à la vileté d'âme que révèle cette situation. Ainsi, à la violence conceptuelle et olfactive d'une vie dans les ordures se conjugue aussi parfois la pullulante et purulente adhésion des victimes, dont certaines sont venues manifester leur soutien aux rats et aux éboueurs en grève. Cette solidarité est induite par le conformisme des esprits faux, masochistes et complices pour certains de leur bourreau. Syndrome de Stockholm bien connu des suppliciés fraternisant avec les terroristes.

On est gagné par le découragement devant un tel naufrage, fruit sans aucun doute du processus de déconstruction intellectuelle initiée par la crise de mai 68 et qui a son origine dans les vaticinations vaseuses des penseurs de l’Ecole de Francfort, dernier avatar du marxisme Gramciste qui a attaqué l’université américaine à la suite des rêveurs éveillés qui ont suivi Herbert Marcuse.

Le poisson pourrit par la tête avait prophétisé Mao Tsé-toung.

L’autodestruction et la flagellation étant désormais la règle, il faut s’attendre à une accélération du processus jusqu’à la résolution de la crise. Cette situation est à comparer avec les événements qui ont conduit à la chute des impuissantes Seconde et Quatrième République.

Hélas, nulle sainte Geneviève à l’horizon, la ville comme le pays s'enfoncent dans le chaos au passage des Huns du jour qui battent le pavé de leurs slogans ineptes.

La retraite ?

Oui, d'urgence pour tous ces gens là.



Jean-François Marchi
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