Une expo : Famille de la Famille Tomasi, quand la Corse se raconte en photographies
Robin Tomasi, arrière-petit fils d’Ange, qui contribua à la notoriété de cette famille de photographes renommés dans la Cité Impériale, a organisé le week-end dernier une expo rue des Trois Maries, dédiée à des clichés inédits et quelques classiques.
Famille Tomasi : quand la Corse se raconte en photographies
Robin Tomasi, arrière-petit fils d’Ange, qui contribua à la notoriété de cette famille de photographes renommés dans la Cité Impériale, a organisé le week-end dernier une expo rue des Trois Maries, dédiée à des clichés inédits et quelques classiques. L’occasion de raconter cent ans d’histoire de la Corse en images…
Il y avait foule, ce vendredi 15 décembre en contrebas de la rue des Trois Maries à Ajaccio. Une foule d’accrocs aux photographies, de nostalgiques surtout, tous venus assister au vernissage de l’exposition photo organisée par Robin Tomasi, le plus jeune et sans doute le mois connu de cette famille de photographes de père en fils. Quatre générations au total depuis Ange, l’arrière-grand père qui sillonna l’île, immortalisant villages et métiers, Toussaint, le grand-père correspondant de presse qui eut dans son objectif des personnages illustres tels que le Général De Gaulle ou la Reine Elisabeth, Michel le père, photographe bien sûr mais également directeur photo pour films d’auteurs et aujourd’hui Robin, passé par le prestigieux cours Florent à Paris et venu naturellement à la photo. « Une photo, explique-t-il, ça raconte une histoire et rappelle forcément des souvenirs innombrables. »
180000 photos
Un peu plus loin, Michel n’hésite pas à donner un chiffre impressionnant. « Si l’on part des débuts de mon grand-père, souligne-t-il, et que l’on parcours un siècle d’histoire de la Corse, nous en sommes, négatifs compris à...180000 photos ! »
Robin en présente une vingtaine au sein de l’exposition qu’il a concocté lui-même. On retrouve ainsi quelques somptueux inédits datant des années cinquante (stand Cattanéo à la foire d’Ajaccio, la statue de l’Empereur au Casone sous la neige, une oursinade route des Sanguinaires, la Speluncata...En face six clichés classiques dont une superbe photo de Marie-José Nat aux pieds de la statue du Casone...Mais c’est en parcourant deux livres arborant des centaines de clichés, que le public aura les yeux qui pétillent : le mythique stade Jean Lluis pour les accros de football, le séminaire, la place du Diamant, le Grand Café d’Ajaccio mais aussi de grandes stars (Jean-Paul Belmondo venu présenter « À bout de souffle » en 1960), l’arrivée de Marcel Pagnol, la rue Fesch…
Les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître…
De belles pages de l’histoire de la ville d’Ajaccio, mais pas que...des dizaines de villages s’offrent au public dans le second ouvrage. Parmi la foule, d’anciens photographes renommés (Jean-François Paccosi, Jo Mignucci…) et de nombreux ajacciens venus se remémorer leur enfance, raconter certaines anecdotes ou encore retrouver les lieux (dont une mythique photo d’anciennes ajacciennes assises du côté de la Piazzetta. Bref, une magnifique séquence nostalgie que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. Michel n’est pas en reste. « Mon grand-père a pris tous les villages de Corse en photo, ajoute-t-il, mais c’est moi, à l’époque où la route n’existait pas, qui est inspiré Antoine Ciosi pour la chanson « l’omu di Muna » en lui parlant de ce village inconnu à l’époque...Nous avons encore beaucoup de clichés à numériser. Robin va s’y atteler à compter de 2024. » Le plus jeune des Tomasi, lui, compte développer le concept des expositions. « Celle-ci restera là tout l’hiver, puis nous allons nous efforcer d’en organiser une pour chaque saison. » De belles idées cadeaux pour une première thématique qui aurait très bien pu s’intituler « Si Ajaccio m’était conté... »
FP
